L’islam tue en France. Chaque mot compte. Une nation laïque n’a pas à s’ériger en arbitre des élégances et trancher de la nature de telle ou telle obédience, ou que telle ou tel salit sa religion et contredit un texte dit sacré. On a massacré une salle de spectacle, une promenade estivale et une rédaction de presse (ce n’était jamais arrivé même sous l’Occupation), on a égorgé et on vient de décapiter au nom de ce Coran dont se réclament les nouveaux nazis. Dont acte.
Qu’importe ce qu’on pourra penser à l’ONU, qu’importe (…)la bouillie globaliste où tout vaut tout et rien n’est plus nulle part, ce gloubi-boulga dans lequel l’islam manœuvre à son aise, qu’importe même sa supposée nature réelle : c’est par rapport à la France qu’il faut jauger et juger. Le dessin qui a provoqué le meurtre était une parodie de la fameuse séquence du Mépris de Godard. Qu’un Tchétchène ne le sache pas, passe encore : mais ceux qui, dans la France des (frères) Lumière, l’ont armé n’ont pas l’excuse de leur inculture. Ce sont ces parents d’élèves, ces imams, ces comités anti-islamophobie, ces associations pseudo-culturelles ou de charité, ces agences qui organisent le hadj et ces fonds étrangers qui paient les amendes des gamines voilées et financent de prétendus loups-solitaires. Tous savent ce qu’ils veulent voir disparaître, et pas seulement un enseignant. La France semble découvrir que tout se tient, que chacun tient son rôle dans cette grande partition.
Il y a également ceux qui ergotent et mettent en regard les crimes de l’Occident ; les adorateurs de burkini qui trouvent des excuses sociologiques ou raciales ; la Mairie de Paris qui, après avoir honoré un militaire victime de son héroïsme, a salué un décapité victime de son enseignement ; l’évêque de Rome qui trouva normal, au lendemain de Charlie, qu’on se prenne « un coup de poing quand on insulte la foi des autres » ; les médias vichystes qui euphémisent depuis vingt ans sur le terrorisme pour ne pas avoir à nommer l’ennemi, jusqu’à Libération qui ne trouve pas ça plus choquant que la guillotine de l’An II ; tous ceux enfin qui communient dans la même détestation de la patrie de Voltaire.
On s’égare en parlant d’islamisme ou d’islam politique. L’islam en France n’est pas un instrument de conquête du pouvoir mais de destruction d’une très vieille nation d’assimilation, étrangère à ce Globalistan où s’ébattent dictateurs chinois, brokers new-yorkais et tortionnaires saoudiens. L’islam ne participe pas et ne veut pas participer au débat national, sauf à psalmodier sans fin des versets indisputables et des hadits controuvés. Que chaut de toute manière, à la République, que le Coran soit ou non soluble dans la loi votée, puisqu’elle seule compte ? La France affronte un danger religieux qui doit être traité comme l’ont fait par le passé nos rois, un premier consul et plusieurs présidents du conseil de la IIIème République. Le Concordat et la loi de 1802 sont toujours de droit positif, et la loi de 1905 n’est toujours pas étendue à l’islam.
Le Cadet