La Vigie n°3 – 14 Novembre 2014

Extrait des articles présents dans cette lettre :

Néo-ottomanisme, phase 2

Il y a quelques années, l’AKP, parti démocrate musulman qui venait d’arriver au pouvoir en Turquie sous la houlette de Recep Erdogan, voulut marquer sa différence également en politique étrangère. Ainsi, son ministre des affaires étrangères Ahmet Davutoglu inventa le « néo-ottomanisme ». La formule avait l’avantage de revenir à l’époque d’avant Mustapha Kemal, ce qui n’était pas inutile en termes de politique intérieure. Elle avait un parfum d’empire, ce qui est toujours plaisant, même si celui-là ne s’était pas terminé de façon bien flamboyante. Le préfixe néo devait donc arranger le tout et lui donner l’onction du moderne. Et puisqu’il fallait bien théoriser les choses, Davutoglu inventa la formule : « zéro problème avec les voisins ». On assista donc à des projets avec les Syriens, on poursuivit la coopération avec les Israéliens, on entreprit même un rapprochement avec les Arméniens ; enfin on fut poli avec les Grecs puisqu’on espérait encore, à l’époque, négocier l’entrée dans l’Union européenne.

[…]

Surchauffes

Plusieurs phénomènes se conjuguent aujourd’hui pour amplifier la situation de grande fluidité stratégique déjà évoquée. Ils créent cette situation générale d’indétermination stratégique qui nous renvoie à nos responsabilités, à notre lucidité et à notre courage. Comment surveiller les évolutions de la planète et y agir en temps utile pour y préserver nos intérêts ? Que voulons-nous que ce monde devienne au sortir du désordre actuel ?

C’est que de grandes inconnues engagent aujourd’hui notre avenir, des inconnues structurantes pour nous comme pour tous les acteurs du paysage stratégique. Elles résultent de situations observables par tous de surchauffe dans des compartiments essentiels du jeu stratégique : l’Europe, les États-Unis d’Amérique, la Chine et l’Afrique.

[…]

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