A l’heure où le président Hollande a annoncé le renforcement de la coopération avec le Nigeria pour lutter contre Boko-Haram, il nous a paru important de faire un point sur l’organisation jihadiste. Nous remercions pour cela Rodrigue Nana Ngassam, doctorant à l’université de Douala, qui nous livre un bel article. Merci à lui. JDOK
Résumé :
Aux confins du bassin du lac Tchad, Boko Haram s’enracine. La secte islamiste multiplie depuis ce sanctuaire quasi-inexpugnable des actions violentes tant à l’égard des populations que des forces de sécurité qui la combattent. Devant l’acuité de ses actions, les États de la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT) et le Bénin ont décidé de mettre sur pied une force multinationale mixte chargée de l’anéantir. Approuvé début mars 2015 par le conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) et opérationnel depuis juillet 2015, cet outil militaire suscite des questions quant à l’éradication prochaine de Boko Haram. Le présent article propose un état des lieux de cette force et les opportunités à saisir, face à la réalité de la menace de cette nébuleuse islamiste.
Face à la menace de Boko Haram, les États de la région ont décidé officiellement le 29 janvier 2015 de la mise en place d’une force multinationale mixte chargée de lutter contre la secte islamiste. Plus qu’un symbole largement relayé par la presse internationale, cette coalition de forces armées des pays de la Commission du Bassin du lac Tchad (CBLT) et le Bénin est censée créer un environnement sécurisé dans les régions affectées par les activités de Boko Haram, réduire la violence contre les civils, restaurer l’autorité de l’État et faciliter le retour des déplacés et des réfugiés. Ce changement de stratégie de la part des États de la région marque une étape décisive dans l’appréhension de la menace terroriste. En effet, le défaut de coopération régionale tend à favoriser l’expansion de la nébuleuse Boko Haram, du Nigéria au Cameroun, et désormais du Tchad au Bénin. Une telle évolution stratégique et tactique, que certains jugeront tardive ou irréaliste, présente de nombreux avantages, même si elle se heurte aujourd’hui à quelques ambiguïtés et à de multiples réticences. Plus de quatre mois après son opérationnalisation, il est donc important de se questionner sur l’effectivité et sur la pertinence de cette force multinationale mixte face à la résilience de la secte islamiste Boko Haram.
Aperçu de la force multinationale mixte
La récurrence et l’aggravation des actes terroristes de la secte islamiste Boko Haram ont motivé les chefs d’États d’Afrique centrale et de l’ouest à mettre sur pied une force conjointe de lutte contre le terrorisme destinée à empêcher collectivement Boko Haram de continuer de progresser en Afrique. Ainsi, après de nombreux sommets, ateliers et réunions internationales, régionales, sous-régionales et mêmes nationales, la force multinationale mixte a pu prendre corps lors du 24e sommet de l’Union Africaine (UA) dont les assises se sont tenues à Addis-Abeba du 26 au 31 janvier 2015. Cette coalition des forces armées composées à majorité des États de la Commission du bassin du lac Tchad (Nigéria, Tchad, Cameroun, Niger) et du Bénin prévoit un effectif de 10.000 hommes composés de militaires, policiers et civils[1]. Elle doit opérer dans une zone qui recouvre les pays concernés par la menace de la secte islamiste. Et pour régler la question du droit de poursuite qui a longtemps empoisonné les relations entre le Cameroun et le Nigéria, les soldats de la force peuvent se déplacer sur tout ce territoire sans requérir d’autorisation.
Ce principal outil de coopération militaire sous régionale dont le quartier général a été transféré à N’Djamena (à l’issue de la réunion internationale du 20 janvier 2015 tenue par les ministres des affaires étrangères et de la défense de la CBLT et du Bénin) reste léthargique. La mise en place de cette structure de commandement n’est pas effective et les beaux principes du Concept stratégique d’opérations (CONOPS) adopté durant la réunion des Experts (du 05 au 07 février 2015 à Yaoundé), nullement appliqués. Ce n’est là qu’un exemple des lenteurs des mécanismes sous-régionaux de sécurité commune. Les problèmes de coordination se posent donc inévitablement comme les chevauchements et la délimitation des compétences des acteurs intervenants dans cette lutte contre Boko Haram. De plus, la résolution devant placer la FMM sous les auspices du Conseil de sécurité de l’ONU n’a jamais vu le jour, obérant ainsi le cadre juridique de cette force. Or, la gestion de la lutte contre le terrorisme correspond doublement aux mesures prises par le Conseil dans le contexte d’un « empilement des […] résolutions »[2], d’abord pour « donner effet » à ses résolutions se rapportant aux grandes orientations de cette lutte, ensuite pour surmonter les difficultés rencontrées dans l’application des mesures prescrites[3].
Le seul développement notable – résultant de l’insatisfaction d’Abuja de voir le Tchad s’emparer du QG de la force conjointe – fut la nomination, le 10 juin 2015, d’un général nigérian comme commandant de la MNJTF, flanqué d’un adjoint camerounais et d’un chef d’état-major tchadien[4], ceci alors que les problèmes de financement ne semblent pas réglés[5]. D’autre part, la force a été « sectorisée », apparemment pour contrebalancer l’influence tchadienne, le premier secteur, basé dans la ville de Mora, correspondant à la région de l’Extrême-Nord du Cameroun[6], les deux autres étant installés à Gambaru et Baga au Nigeria[7]. Quoi qu’il en soit, l’instabilité de la composition de cette force sous-régionale pourrait rejaillir sur la nécessaire continuité de la lutte contre Boko Haram. Tant il est vrai que comme le rappelle le Conseil de Sécurité de l’ONU le 30 juin 2008 : « le terrorisme ne peut être vaincu que grâce à l’adoption d’une démarche suivie et globale, fondée sur la participation et la collaboration actives de l’ensemble des États et organismes internationaux et régionaux »[8].
Une intervention en demi-teinte
La vaste campagne militaire engagée par la force multinationale mixte a malgré tout permis d’obtenir des résultats significatifs contre Boko Haram. L’intensification des actions des armées des pays de la CBLT engagés dans l’éradication de ce chevron terroriste ont contré ses ambitions régionales d’étendre le « califat » dans les pays de la sous-région. Si le rôle joué par ces armées a permis la tenue d’élections présidentielles au Nigeria, elles ont aussi amoindri la capacité opérationnelle de ce mouvement terroriste l’obligeant à revoir sa stratégie. Boko Haram ne suit plus une logique d’expansion territoriale comme à la fin de l’année 2014 où il volait de succès en succès dans le Nord-est du Nigeria, mais dans une logique de survie. La forte diminution de ses effectifs et surtout de son encadrement, éliminés lors d’opérations militaires ou capturés, a lourdement obéré ses capacités opérationnelles.
Sa puissance de feu a été réduite suite à la perte ou à la destruction de véhicules légers (pick-up, 4×4…), la saisine de plusieurs stocks d’armes, de mitrailleuses lourdes ou de lance-roquettes. La destruction des infrastructures acquises ou créées dans les territoires jadis sous son contrôle a également provoqué des difficultés d’approvisionnement en carburant et en munitions, l’anéantissement des camps d’entraînement et un recrutement plus compliqué de nouveaux combattants. Même son chef fantasque et terrifiant, Aboubakar Shekau, est invisible dans les médias et les réseaux sociaux. Mais face aux mailles des filets qui se resserrent, Boko Haram ne désarme pas. La secte islamiste bénéficie toujours d’un sanctuaire quasi inexpugnable (dans la forêt de Sambisa, les îles et îlots du bassin du lac Tchad et les Monts Mandara) obtenu grâce à la défaillance politique des États de la région : un terrain propice aux déplacements discrets, au camouflage et au combat de guérilla. Cette situation permet au groupe terroriste de reconstruire sa structure et son mode de fonctionnement vu qu’elle prouve jour après jour sa capacité à imprimer la terreur au Nigeria et au Cameroun.
Tel un virus, le mouvement mute et fait preuve d’une certaine capacité de résilience sur fond de changement de mode opératoire évoluant vers des actions de guérillas, des embuscades extrêmement bien planifiées et le recours aux attentats terroristes. La secte voudrait conférer à ses actes, l’image d’une entreprise globale capable de frapper à tout moment et en tout lieu. Cela complique encore la réponse à apporter à cette nébuleuse. Les armées de la CBLT semblent rencontrer des difficultés d’adaptation à cette menace protéiforme alors même que l’adversaire est prêt à mourir. L’incertitude stratégique, qui est désormais la règle, n’est pas prête d’être levée. Bien au contraire, Boko Haram s’appuie sur cette ambivalence pour mettre en péril ses adversaires qui restent confrontés à une lacune dans l’éventail couvert par les fonctions stratégiques de la politique de défense et de sécurité régionale, sous réserve de disposer des équipements et capacité qui la sous tendent.
Des divisions persistantes et différenciées
L’enracinement de Boko Haram dans la région n’est que la conséquence des hésitations et volte-face de la diplomatie des différents acteurs impliqués dans l’éradication de la secte. Les différentes mesures prises lors des Sommets, ateliers ou réunions sur la menace de Boko Haram à l’échelle africaine ou internationale démontrent un décalage entre les intentions et la réalité sur le terrain. Or, les États de la région ont choisi le défi de l’option militaire qui se veut une vision qui rassemble et mobilise les énergies à tous les niveaux, selon des axes stratégiques définis pour une synergie d’actions à long terme[9]. Mais force est de constater que ces stratégies de riposte ne convergent pas, malgré une perception commune de la menace. Bien au contraire, elles se croisent voire se neutralisent au nom de calculs étroits et laissent déjà entrevoir des obstacles pour atteindre une fin prochaine de Boko Haram.
La différence de perception de la menace par chacun des pays de la sous-région ne favorise pas la mutualisation annoncée des ressources et des moyens indispensables pour faire face. La diversité de ces différentes visions se ressent dans le fonctionnement et dans le degré d’appréciation et dans les orientations opérationnelles de chaque État impliqué dans cette lutte contre Boko Haram. Le Cameroun semble très impliqué dans cette guerre contre l’organisation terroriste, contrairement aux autres pays membres de la CBLT. Le Niger et le Bénin ne font pas preuve d’activisme sur cette question et l’engagement initial des forces tchadiennes qui a suscité beaucoup d’intérêt est vite retombé d’un cran. Le Nigéria quant à lui reste englué dans les querelles de leadership régional. Avec des capacités très élevées par rapport au reste des États de la région, le Nigéria considère que son statut de première puissance d’Afrique lui confère la priorité et il ne souhaite pas jouer les seconds rôles derrière le Tchad et le Cameroun.
L’autre point saillant reste enfin les pesanteurs d’un souverainisme exacerbé et commun aux leaders politiques de la sous-région qui constituent ici un frein à l’élaboration et à l’application de politiques communes. Cette tension entre dynamiques internes et régionales constitue l’un des principaux écueils à l’opérationnalisation d’une réponse concertée entre des pays qui n’appartiennent pas tous, d’ailleurs, au même cadre d’intégration régionale[10] (CEEAC, CEDEAO et CBLT). Ces errements se traduisent par un manque de dynamisme qui ralentit les effets positifs sur le terrain et aboutit à la perte de l’initiative, indispensable tant au niveau stratégique face aux lenteurs d’une coalition multinationale, qu’au niveau tactique face à un adversaire irrégulier, maître de la guérilla[11]. Toutefois, malgré ces difficultés, ce front commun contre Boko Haram peut à terme constituer une véritable force de répression et de succès dans la lutte contre le terrorisme en Afrique. Cela, si et seulement si, les États de la CBLT saisissent les opportunités qui s’offrent à eux en choisissant de devenir l’exemple à suivre.
Quelles opportunités ?
Au-delà de la lutte contre Boko Haram, l’enjeu est la construction d’une force multinationale sortant des limbes pour enfin devenir un véritable organe de lutte antiterroriste sous-régional et même régional. La menace de Boko Haram est l’occasion pour les États de la CBLT en guerre contre le terrorisme d’affirmer leur volonté de promouvoir et de partager des valeurs de paix. Elle doit forcer les belligérants d’hier à devenir les coopérants d’aujourd’hui et les partenaires de demain. Une telle coopération, assumée et pérennisée, constituerait une percée diplomatique majeure qui présenterait de nombreux avantages. Tout d’abord, elle marquerait un changement de dynamique en démontrant que la raison peut parfois triompher des égoïsmes étatiques et que les pays de la CBLT restent encore capables de se mobiliser pour intervenir contre Boko Haram.
Elle permettrait ensuite d’ériger la force multinationale mixte en exemple de coopération pragmatique en Afrique. En effet, l’enracinement et l’expansion d’un grand nombre de groupes terroristes qui écument le continent sont dus au défaut de coopération et à des perceptions différenciées de la menace terroriste. Chaque pays a sa propre logique et ses objectifs qui poussent à la concurrence : logique de survie pour le Cameroun, le Niger et le Bénin et logique de puissance pour le Tchad et le Nigéria. Elle montrerait en outre aux restes des États africains qu’ils ont tout à gagner à coopérer étroitement entre voisins afin de dissuader des perturbateurs possibles et les mettrait face à leurs responsabilités, en les contraignant à de vrais choix décisifs.
Les réseaux terroristes opérant en Afrique sont beaucoup plus attentifs qu’on ne le pense généralement à ces disparités qui leurs offrent des opportunités opérationnelles. Par bien des aspects, la situation qui prévaut dans les pays du bassin du lac Tchad constitue une véritable occasion pour corriger les erreurs du passé et mieux entreprendre le présent. Ainsi, l’unification des mesures de lutte contre le terrorisme et contre Boko Haram coulerait d’autant plus de source que, dans la mythologie grecque, ce sont bien les membres d’Orphée qui sont dispersés, non point sa tête. Si le courage politique et la solidarité panafricaine ne l’emportent pas, il est fort à parier que l’Afrique fera face au terrorisme aussi longtemps que les Danaïdes, condamnées à remplir éternellement des jarres percées.
Conclusion
Pour gérer la menace que représente Boko Haram, il est évident que l’efficacité des politiques de luttes anti-terroristes et la compétence des acteurs impliqués sont des éléments vitaux. La définition d’une stratégie d’ensemble en matière de sécurité correspond à une nécessité nouvelle, qui s’impose à tous les États de la CBLT comme à l’ensemble de ses alliés et partenaires : s’adapter aux bouleversements engendrés par des acteurs non étatiques qui contestent l’autorité de l’État. Par ailleurs, il ne faut pas commettre l’erreur de penser que le terrorisme doit être combattu exclusivement par le défi de l’option militaire car ce serait occulter l’autre facette de la lutte contre ce phénomène. La récurrence des actions terroristes, des cycles de violence, des projets d’attentats, des menaces contre les démocraties, des appels au meurtre et toute cette haine diffusée, notamment sur les réseaux sociaux, sont autant de faits qui montrent qu’il serait suicidaire d’opposer la seule troupe à un phénomène complexe qui exige une riposte multiple : sociologique, pédagogique, éducative, philosophique, idéologique, médiatique, économique, diplomatique, financière, etc.[12]
Rodrigue Nana Ngassam
L’auteur est doctorant en Etudes Internationales à l’Université de Douala (Cameroun), chercheur associé au Groupe de Recherche sur le Parlementarisme et la Démocratie en Afrique (GREPDA) et chercheur associé à la Société Africaine de Géopolitique et d’Etudes Stratégiques (SAGES). Il est par ailleurs chercheur junior au Canadian network for research on terrorism, security and society (TSAS).
[1] Inauguration of the headquarters of the Multinational Joint Task Force against the Boko Haram terrorist group, communiqué de presse de l’Union Africaine, publié par Relief Web, 25 mai 2015.
[2] L’expression est empruntée à Yves Daudet, « Les réactions aux nouvelles menaces à la paix et à la sécurité dans le cadre de la Charte des Nations Unies » dans Olivier Ribbelink, dir, Beyond the UN Charter : Peace, Security and the Role of Justice, Hague, Hague Academic Press, 2008, 19 à la p 32.
[3] Rapport du Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1267 (1999) concernant Al-Qaida, les Taliban et les personnes et entités qui leur sont associées, Doc off CS NU, Annexe, Doc NU S/2004/281 (2004) aux para 31, 32 et 37 [Rapport du Comité du Conseil de sécurité (2004)].
[4] Nigeria’s Buhari draws red line for regional anti-Boko Haram force, AFP, 11 juin 2015.
[5] Guerre contre Boko Haram : Iliyasu Isah Abbah, commandant de la Force Multinationale Mixte en séjour au Cameroun, Cameroon-Info.net, 11 septembre 2015.
[6] Boko Haram : La force militaire régionale bientôt opérationnelle, Sahel Intelligence, 29 juillet 2015.
[7] Force multinationale mixte : Trois opérations pour une mission, camer.be, citant Le Jour (Yaoundé), 15 septembre 2015.
[8] Résolution 1822 : Menaces contre la paix et la sécurité internationales résultant d’actes de terrorisme, Rés CS 1822, Doc off CS NU, 5928e séance.
[9] Honoré Lucien Nombre, « Face au terrorisme, le défi de l’option militaire », Défense Nationale, Tribune n° 599, 18 juillet 2014, p. 3.
[10] Michel Lutumbue, « Architecture et contexte sécuritaire de l’espace CEMAC-CEEAC », n° 5, GRIP, 25 février 2014.
[11] Olivier Hanne et Guillaume Larabi, Jihâd au sahel. Menaces, opérations Barkhane, coopération régionale, Bernard Giovanangeli Editeur, 2015, p. 125.
[12] Mohamed Sirfaoui, « Que faire face au terrorisme ? », Huffington Post, 21/11/2014, http://www.huffingtonpost.fr/mohamed-sifaoui/que-faire-face-au-terrorisme_b_6197454.html
Références bibliographiques
Boko Haram : La force militaire régionale bientôt opérationnelle, Sahel Intelligence, 29 juillet 2015.
Force multinationale mixte : Trois opérations pour une mission, camer.be, citant Le Jour (Yaoundé), 15 septembre 2015.
Guerre contre Boko Haram : Iliyasu Isah Abbah, commandant de la Force Multinationale Mixte en séjour au Cameroun, Cameroon-Info.net, 11 septembre 2015.
Honoré Lucien Nombre, « Face au terrorisme, le défi de l’option militaire », Défense Nationale, Tribune n° 599, 18 juillet 2014, p. 3.
Inauguration of the headquarters of the Multinational Joint Task Force against the Boko Haram terrorist group, communiqué de presse de l’Union Africaine, publié par Relief Web, 25 mai 2015.
Michel Lutumbue, « Architecture et contexte sécuritaire de l’espace CEMAC-CEEAC », n° 5, GRIP, 25 février 2014.
Mohamed Sirfaoui, « Que faire face au terrorisme ? », Huffington Post, 21/11/2014, http://www.huffingtonpost.fr/mohamed-sifaoui/que-faire-face-au-terrorisme_b_6197454.html
Nigeria’s Buhari draws red line for regional anti-Boko Haram force, AFP, 11 juin 2015.
Olivier Hanne et Guillaume Larabi, Jihâd au sahel. Menaces, opérations Barkhane, coopération régionale, Bernard Giovanangeli Editeur, 2015, p. 125.
Rapport du Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1267 (1999) concernant Al-Qaida, les Taliban et les personnes et entités qui leur sont associées, Doc off CS NU, Annexe, Doc NU S/2004/281 (2004) aux para 31, 32 et 37 [Rapport du Comité du Conseil de sécurité (2004)].
Résolution 1822 : Menaces contre la paix et la sécurité internationales résultant d’actes de terrorisme, Rés CS 1822, Doc off CS NU, 5928e séance.
Yves Daudet, « Les réactions aux nouvelles menaces à la paix et à la sécurité dans le cadre de la Charte des Nations Unies » dans Olivier Ribbelink, dir, Beyond the UN Charter : Peace, Security and the Role of Justice, Hague, Hague Academic Press, 2008, 19 à la p 32.
Merci à Rodrigue Nana pour cette analyse. Je suis tout à fait d’accord avec lui que les Etats concernés par la menace de Boko Haram néglige cet aspect de solidarité nécessaire pour vaincre cette nébuleuse. Tant qu’un esprit de menace commune ne sera pas prise en compte, la secte islamiste continuera à déstabiliser les pays de la région Afrique centrale et de l’ouest.
Le problème réel c’est la population et sa sécurisation car c’est sur le renseignement que se jouera la défaite de Boko Haram dans le bassin du lac Tchad .
L’asymétrie n’est possible qu’avec la complicité de la population.