La Chine en réémergence est, aux yeux des États-Unis, le challenger. Pourtant, malgré son besoin de revanche sur des traités inégaux imposés par des « barbares » et ressentis comme une humiliation, elle n’a pas de volonté de puissance. Certes, son initiative « Ceinture et routes » visant à se recentrer à travers l’Asie constitue une ambition géoéconomique majeure : on peut la voir comme une relecture des fondateurs de la géopolitique anglo-saxonne et le dessein de contrôler le heartland. Cela impose de renouveler nos calculs stratégiques.