Nous sommes heureux d’accueillir le dernierl article de l’amiral (2S) Pipolo, nouvel associé de La Vigie. Nous reviendrons prochainement sur ce point. JDOK
Le 26 septembre dernier, dans l’aile « tribord » du Palais de Chaillot, se tenait la cérémonie de dévoilement du futur musée national de la Marine. Placée sous la présidence de Geneviève Darrieussecq, Secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées, elle était destinée à marquer la fin de la phase de réflexion et de conception du lieu qui sera chargé de faire vivre la mer au cœur de Paris. Il s’agissait également d’ouvrir la phase de construction et de mise en œuvre de ce nouvel espace de culture afin de proposer à tous les Français, à partir du printemps 2022, de parcourir ou redécouvrir leur patrimoine historique et maritime ainsi que d’apprécier les ressorts de l’ambition maritime de notre pays au regard des défis et des enjeux maritimes contemporains.
Alors que le musée est fermé au public depuis mars 2017 et que le transfert de l’ensemble des collections est achevé depuis décembre 2018, cette cérémonie – organisée à la veille du lancement des travaux de transformation des galeries qui dureront deux ans – donnait l’occasion à Patrick Poivre d’Arvor, président du conseil d’administration du musée, et au commissaire général des Armées Vincent Campredon, son directeur, de présenter la nouvelle identité d’un musée de la mer et des marins résolument ouvert sur le monde.
Ses caractéristiques en sont les suivantes :
- Une conception en réseau. Avec son navire amiral, dont le pavillon flottera dans le ciel de Paris, le musée national de la Marine ne comptera pas moins de cinq vaisseaux de ligne constitués respectivement par les musées navals et maritimes régionaux de Brest (29), Rochefort (17), Port-Louis (56) et Toulon (83) auxquels s’ajoute le musée de l’école de médecine navale également situé à Rochefort. Ils seront ravitaillés par un navire-atelier et de soutien ultra-moderne constitué par le centre de conservation et de ressources de Dugny (93).
- Une ambition affirmée. Le musée de Paris et ses satellites ont pour vocation de raconter la France et la mer ainsi que de mettre en valeur l’histoire maritime de notre pays. Tout en permettant de prendre la mesure du fait maritime, ils se tourneront vers la transmission du goût de la mer aux plus jeunes générations de toutes origines.
- Une nouvelle identité. L’adoption d’une charte graphique en harmonie avec la mer et d’un nouveau logo, dont les versions projetées sur écran numérique seront connectées aux variations de la houle enregistrées au large de Brest, répondent aux objectifs de modernité recherchés.
- https://www.youtube.com/watch?v=b4qZZhznlyQ
- Un projet architectural et muséographique du 21ème siècle destiné à plonger le visiteur dans le monde de la mer et des océans. La majesté de volumes épurés et l’adéquation de la lumière ont vocation à soutenir la mise en valeur des œuvres et des collections et à marquer le visiteur.
Les salles du musée se composeront d’un espace « Repères » (300 m²), destiné à présenter la mer, de quatre studios (150 à 200 m²) dédiés aux œuvres emblématiques et de trois galeries (3x500m²) réservées aux expositions semi-permanentes. Ces dernières seront consacrées à l’histoire, à l’économie et aux émotions. Elles permettront d’évoquer respectivement « La France : puissance navale ; pouvoir et innovation » ; « Économie maritime ; les routes de la consommation » ; « L’homme et la mer ; tempêtes et solidarités ».
Un auditorium modulable de 200 places et un espace actualité, où seront débattus les grands sujets maritimes contemporains viendront compléter l’ensemble.
Il reste à peine plus de deux ans à attendre pour découvrir ce nouvel espace maritime qui fera battre la mer et les océans, d’hier et d’aujourd’hui, au cœur de Paris. Avec la refondation du musée national de la Marine, la rénovation du musée de l’Air et de l’Espace et l’extension du musée de l’Armée, le ministère des Armées tient son rang parmi les principaux acteurs de la culture dans notre pays.
C. Pipolo