La Vigie n° 153 : Le dilemme du stratégiste | Répression du terrorisme | Lorgnette : élections en Bolivie

Lettre de La Vigie n° 153 du 28 octobre 2020

Le dilemme du stratégiste

Le dilemme du stratégiste en cette fin d’année hors norme est à la fois de préserver la personnalité stratégique de la France et d’accepter de nouvelles règles d’un jeu complexe dont elle n’a pas les clés. Pour cela il faut d’abord tenter de désencombrer sa posture stratégique d’un grand nombre de biais implicites et d’enrôlements pervers qui fragilisent sa pertinence et la rendent souvent illisible.

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Répression du terrorisme

A la suite des deux derniers attentats, constatons que la colère monte en France. Constatons que nous faisons face à un terrorisme domestique qui n’est pas le fait de tous les musulmans français, mais d’une partie seulement d’entre eux, soutenue d’ailleurs aussi bien par des alliés tacites intérieurs que par des soutiens extérieurs. Désormais, le temps n’est plus à l’esquive de ce conflit intérieur. Avant de parler encore (une fois encore) de durcissement des lois, il faut que les autorités aient de l’autorité et appliquent fermement celles qui existent afin de renverser le rapport de force qui nous est imposé. Il n’est que temps.

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Lorgnette : élections en Bolivie

Les récentes élections générales en Bolivie ont donné une très large majorité au candidat de gauche Luis Arce avec 55 % des voix dès le 1er tour. Ce scrutin intervenait après la crise institutionnelle de 2019 qui avait vu le départ controversé d’Evo Morales. Rappelons que ce dernier avait gagné le premier tour des élections de 2019 (avec 47 % des voix) mais qu’il y avait eu un débat sur la tenue d’un second tour. Des manifestations d’une part, un conseil de l’Organisation des États Américains d’autre part, avaient incité l’armée à abandonner Evo Morales qui avait dû prendre l’exil.

Constatons que le parti d’E. Morales a donc gagné deux fois de suite les élections et que les accusations d’irrégularité de 2019 ont peut-être (?) été excessives. Cela permet de relativiser les accusations d’autoritarisme qui avaient fleuri à l’époque. Accessoirement, on s’aperçoit que la communauté internationale ne fait pas toujours des choix heureux en Amérique Latine, qu’il s’agisse du soutien à Luis Guaidó au Vénézuéla ou l’opposition à Morales en Bolivie. Que cela plaise ou non, la gauche y demeure bien soutenue et les interférences extérieures n’y peuvent pas grand-chose dans la durée.

JOCV

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Crédit photo : Parti socialiste on VisualHunt.com / CC BY-NC-ND

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