Ce billet reprend une enfilade publiée par Olivier Kempf sur Twitter le 3 avril 2025. Il s’agit du cinquième billet hebdomadaire analysant le déroulement des opérations.
Continue reading « Point de situation Ukraine, aspects militaire, n°5 »
Ce billet reprend une enfilade publiée par Olivier Kempf sur Twitter le 3 avril 2025. Il s’agit du cinquième billet hebdomadaire analysant le déroulement des opérations.
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Lettre de La Vigie du 30 mars 2022
La nouvelle boussole stratégique de l’Union européenne se veut ambitieuse. L’ambition n’est en réalité pas très grande et surtout, l’aiguille de la boussole est hélas coincée: elle ne pointe que vers l’Ouest.
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La guerre en Ukraine produit des effets délétères au niveau mondial : l’Europe semble tombée dans des travers du passé, les États-Unis restent ambigus, les pays émergents regardent la crise avec défiance tandis que la Chine y trouve avantage. Une démondialisation est en cours qui marque d’abord la marginalisation de l’Europe.
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L’Espagne était resté neutre depuis qu’elle avait abandonné son implantation dans le Sahara ex-espagnol. Le Maroc avait alors lancé la marche verte et conquis le territoire, provoquant l’ire d’Alger. La semaine dernière, le gouvernement espagnol est sorti de sa réserve et a reconnu « ‘l’initiative marocaine d’autonomie » comme la base la plus solide pour sortir du différend, à rebours de la revendication sahraouie vers un référendum d’autodétermination.
Plusieurs raisons expliquent ce revirement : d’une part, la pression migratoire à Ceuta et Melilla, les deux enclaves espagnoles. Du moment que Madrid veut en garder le contrôle, elle doit s’accorder avec Rabat pour lui sous-traiter le contrôle migratoire. D’autre part, les alliés de l’Espagne (France, Allemagne mais aussi États-Unis) sont sur cette ligne. Enfin, l’Espagne est plus proche géographiquement du Maroc que de l’Algérie, même si celle-ci lui fournit (fournissait ?) du gaz).
C’est donc un choix hardi fait par Madrid, qui surprend pourtant par le moment de son annonce. Un dernier point : la colère d’Alger marque la perte d’influence internationale de l’Algérie, processus entamé depuis longtemps et qui s’accroît encore.
JOCVP
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Crédit photo : Clingendael
La nouvelle boussole stratégique de l’Union européenne se veut ambitieuse. L’ambition n’est en réalité pas très grande et surtout, l’aiguille de la boussole est hélas coincée: elle ne pointe que vers l’Ouest.
La guerre en Ukraine produit des effets délétères au niveau mondial : l’Europe semble tombée dans des travers du passé, les États-Unis restent ambigus, les pays émergents regardent la crise avec défiance tandis que la Chine y trouve avantage. Une démondialisation est en cours qui marque d’abord la marginalisation de l’Europe.
Martine Cuttier, fidèle lectrice, nos livre une nouvelle fiche de lecture sur l’ouvrage d’un jeune chercheur spécialisé dans le DDR, notamment au Sahel . Merci. LV
Continue reading « Désarmement, Démobilisation et Réintégration au cœur des conflits armées sahéliens par G. Lemarchand »
Vous trouverez ci-après la communication de notre directeur associé, Jean Dufourcq, au colloque conduit à Strasbourg par un collectif mené par Eurodéfense le 9 mars sur le thème de la Défense de l’Europe, au 13ème jour de l’agression armée inacceptable de la Russie sur l’Ukraine. Elle a fait l’objet de débats animés. En stratégiste distant, il y expose la nécessité de procéder non à un réarmement massif de l’Europe dans le cadre de l’Otan mais, une fois les équilibres de sécurité redéfinis contractuellement entre Russie et Ukraine, à la réunification stratégique complète du continent de l’Atlantique à l’Oural qui n’a que trop tardé, 30 ans après la fin de la Guerre froide. LV
source : Nemrod
Continue reading « La défense de l’Europe à l’heure de l’Ukraine (J. Dufourcq) »
Lettre de La Vigie du 16 mars 2022
L’Ukraine est le révélateur du sommeil stratégique du monde euratlantique voyant apparaître subitement une menace à ses portes. Externalisation de la défense, primauté des facteurs économiques, prévalence de l’intérêt national : autant de raisons de cette abstention. L’UE a-t-elle encore du cœur à la stratégie alors qu’elle l’a plongée dans une profonde léthargie pendant des années ?
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Le conflit armé en Ukraine connaît sa troisième semaine de combats. Le stratégiste l’observe sous de multiples angles : celui de la stratégie militaire, tout d’abord, avec ici aussi plusieurs centres d’intérêt : déroulé des opérations sur le terrain, aspects de guerre informationnelle, sort des populations ou des infrastructures vitales. Il élargit également son regard à d’autres aspects, diplomatiques ou géopolitiques, qu’ils touchent la Russie, l’Europe, l’Amérique ou le reste du monde
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Les sanctions économiques suscitent déjà des réactions en chaîne que nous ne mesurons pas bien encore. Elles interviennent dans un contexte économique qui était déjà convalescent à la suite de la pandémie dont nous ne nous étions pas encore parfaitement relevés. Or, les sanctions contre la Russie nous frappent par contrecoup ainsi que de nombreux pays à travers le monde.
Au premier chef, le marché des hydrocarbures (pétrole et gaz) est durablement touché. Aucun fournisseur ne peut remplacer la Russie à court ou moyen terme, contrairement à ce que certains espèrent. Les décisions prises en faveur de l’électricité et en défaveur du nucléaire constituent ici un obstacle évident. À cette hausse des coûts s’ajoute une baisse de l’euro qui aggrave l’inflation.
En matière de céréales (blé, maïs, tournesol, engrais azotés) la situation est encore plus inquiétante puisque les sanctions touchent la Russie tandis que l’Ukraine ne peut plus exporter (et ne pourra bientôt plus semer). De nombreux pays d’Afrique ou d’Asie devraient connaître une violente tourmente alimentaire, sans parler de nos éleveurs. Il n’y a pas que la Russie qui va subir le contrecoup des sanctions.
JOCVP
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Crédit photo :snamess on VisualHunt.com
L’Ukraine est le révélateur du sommeil stratégique du monde euratlantique voyant apparaître subitement une menace à ses portes. Externalisation de la défense, primauté des facteurs économiques, prévalence de l’intérêt national : autant de raisons de cette abstention. L’UE a-t-elle encore du cœur à la stratégie alors qu’elle l’a plongée dans une profonde léthargie pendant des années ?
Le conflit armé en Ukraine connaît sa troisième semaine de combats. Le stratégiste l’observe sous de multiples angles : celui de la stratégie militaire, tout d’abord, avec ici aussi plusieurs centrés d’intérêt : déroulé des opérations sur le terrain, aspects de guerre informationnelle, sort des populations ou des infrastructures vitales. Il élargit également son regard à d’autres aspects, diplomatiques ou géopolitiques, qu’ils touchent la Russie, l’Europe, l’Amérique ou le reste du monde
Cet article nous permet de discuter d’autre chose que de l’Ukraine. Merci à Julien Maire, blogueur spécialisé des questions de défense, de nous donner à la lire. LV.
Récemment, un responsable de Airbus Defence & Space aurait affirmé que « il est illusoire pour les Européens de chercher une souveraineté technologique, qu’il est trop tard, et que nous serons dans tous les cas dépendants des États-Unis ».
Continue reading « La Souveraineté Technologique : au-delà du dogme (J. Maire) »