Après Hong-Kong, Taïwan ? (LV 155) (gratuit)

Après l’abrogation anticipée de la Loi Fondamentale à Hong Kong et la promulgation de la Loi sur la Sécurité Nationale, le 1er juillet 2020, Pékin a affaibli sa crédibilité internationale tout en adressant un signal clair sur la manière retenue afin de régler des différents à caractère international, considérés par le Parti Communiste comme des affaires intérieures chinoises. Dans un contexte stratégique instable, où les relations entre la Chine et les États-Unis ne manqueront pas de connaitre des tensions, la normalisation du statut de Taïwan est une question à laquelle les meilleures chancelleries doivent se préparer de manière concertée, au risque de se retrouver à nouveau dépourvues.

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La Vigie n°146 : États francs-tireurs | Il n’y a plus d’Occident | Lorgnette : Hong-Kong maîtrisé

Lettre de La Vigie du 8 juillet 2020

États francs-tireurs

L’ordre international westphalien, qui se voulait égalitaire, a fini par dégénérer en la loi du plus fort: certains États, par effet de levier, vont tenter de compenser leur faiblesse en adoptant un modèle original qui doit garantir leur survie. Nous les appellerons les “francs-tireurs” et proposons ici une typologie de leurs stratégies.

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Il n’y a plus d’Occident

L’Occident était à la fois une civilisation, un mode de pensée marqué par le doute et la science, une domination du monde et un dispositif géopolitique concentré sur l’alliance entre l’Europe et l’Amérique. Mais l’Amérique comme l’Europe sont en profond désarroi tandis que le lien entre les deux rives de l’Atlantique se défait inexorablement. L’Occident n’est plus, sinon comme une rémanence d’un monde ancien mais déjà disparu. Prenons en conscience pour construire un nouveau dispositif.

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Lorgnette : Hong-Kong maîtrisé

La Chine a finalement décidé de reprendre en main l’enclave de Hong-Kong, malgré un statut spécial négocié en 1997 qui devait durer cinquante ans. La théorie du « un pays deux systèmes » vient de voler en éclat avec un quart de siècle d’avance.

Cette décision ne surprend pas vraiment même si Pékin prend un risque, celui de voir s’affaisser la place financière et commerciale que constituait HK et de ternir son image. Mais les manifestations incessantes, à l’heure où le pouvoir chinois se raidit depuis plusieurs années face aux difficultés, constituait un défi intérieur qui ne pouvait plus durer. En effet la Chine a d’abord l’obsession du maintien de son unité, garantie par des rythmes de croissance soutenus et qui s’étiolaient, tendance accélérée avec la pandémie. Ainsi faut-il d’abord percevoir la décision chinoise. Pour autant Pékin s’est senti assez fort pour défier la communauté internationale et notamment les États-Unis.

Au-delà, cela conforte la mauvaise image donnée par la Chine qui s’est répandue dans le monde au cours des six derniers mois. Elle semble ne pas en tenir compte, sûre de sa puissance et négligente envers le reste du monde, conformément à son attitude ancestrale.

Il reste désormais à surveiller Taïwan.

JOCV

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Crédit photo :jean louis mazieres on Visual Hunt / CC BY-NC-SA

Friedrich Nerly. 1807-1878. La Piazzetta au clair de Lune. La Piazzetta in the moonlight. Cologne. Wallraf Richartz Museum

La Vigie n° 145 : Japon et France : stratégies maritimes | Vision stratégique Terre | Lorgnette : tension sino-indienne

Lettre de La Vigie du 24 juin 2020

Japon et France : stratégies maritimes

Pays membres du G7 de rangs comparables, liés par un partenariat d’exception, la France et le Japon sont confrontés de la même façon aux conséquences économiques de la crise du coronavirus. A la recherche de nouveaux leviers de relance de leurs économies, ils figurent parmi les toutes premières puissances océaniques du monde et peuvent compter sur leurs stratégies maritimes nationales pour tirer le meilleur parti de leurs atouts. Le dialogue maritime global, bilatéral et interministériel, ouvert à Nouméa en septembre 2019, constitue un outil précurseur leur permettant de lancer des projets ouverts à l’échelle des espaces maritimes d’Europe et d’Indo-Pacifique, au service du développement raisonné et de la préservation de l’océan mondial.

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Vision stratégique Terre

L’argument central de cette réflexion est le retour à la haute intensité. Il va sans dire qu’après trente ans d’opérations terrestres de toute nature (maintien de la paix, contre-insurrection, …) on observe un durcissement des conflits armés terrestres à l’extérieur. Pour y faire face, on devra durcir l’armée de terre. On relèvera que cette vision globale n’aborde pas le territoire national.

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Lorgnette: tension sino-indienne

La Chine et l’Inde se sont affrontées le 15 juin dernier dans une haute vallée du Ladakh, aux confins himalayens des deux pays, sur les bords du Cachemire, lui-même objet de frictions entre l’Inde et le Pakistan (LV 113). Dans une vallée à plus de 4000 m., des garde-frontières désarmés se sont affrontés à coups de pierres et de bâtons, provoquant le décès d’une vingtaine d’Indiens et peut-être d’une quarantaine de Chinois. L’installation de tentes par les Chinois dans une zone contestée serait à l’origine de l’incident. Les deux pays ont multiplié depuis les mesures d’apaisement.

Pourtant, l’affaire est inquiétante : d’abord car le Cachemire est l’autre région explosive d’Asie centrale (outre l’Afghanistan) qui concerne trois puissances nucléaires, dans un contexte d’affirmations étatiques (que nous relevons dans ce numéro). Mais aussi parce que la Chine semble vouloir appliquer sur les rives de la rivière Galwan la politique du fait accompli qu’elle a pratiquée en mer de Chine du sud. À ceci près qu’elle défie ici non pas des puissances moyennes mais l’Inde, elle-même nationaliste et pouvant trouver là un prétexte pour compenser de piètres résultats économiques.

C’est inquiétant.

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Crédit photo : Armée de terre

Japon et France : stratégies maritimes (LV 145)

Pays membres du G7 de rangs comparables, liés par un partenariat d’exception, la France et le Japon sont confrontés de la même façon aux conséquences économiques de la crise du coronavirus. A la recherche de nouveaux leviers de relance de leurs économies, ils figurent parmi les toutes premières puissances océaniques du monde et peuvent compter sur leurs stratégies maritimes nationales pour tirer le meilleur parti de leurs atouts. Le dialogue maritime global, bilatéral et interministériel, ouvert à Nouméa en septembre 2019, constitue un outil précurseur leur permettant de lancer des projets ouverts à l’échelle des espaces maritimes d’Europe et d’Indo-Pacifique, au service du développement raisonné et de la préservation de l’océan mondial.

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La Vigie n° 139 : Face au virus : leçons d’Asie | Vocabulaire stratégique oublié | Lorgnette : Retirer les forces

Lettre de La Vigie du 1er avril 2020

Face au virus : premières leçons d’Asie (LV 139)

Deux semaines après le confinement de l’ensemble de la population française, beaucoup de choses ont été dites sur les dispositions adoptées dans certains pays d’Asie pour endiguer l’épidémie due au Covid-19. Si les succès rencontrés par Singapour, Hong Kong, Taïwan, la Corée du Sud ou encore le Japon pour faire face à la première vague de l’épidémie sont indéniables, ils relèvent d’un état de préparation élevé des administrations, des forces de réaction et des populations à la gestion d’une crise probable aux conséquences potentiellement sévères. La vitesse fulgurante à laquelle s’est diffusée cette pandémie, des informations lacunaires en provenance de Chine ainsi qu’une coopération internationale entravée n’ont pas laissé d’autre choix à la plupart des pays européens que le confinement. Ces premières leçons d’Asie devront être rapidement apprises par tous, individuellement et collectivement, pour éviter qu’une telle surprise stratégique ne se reproduise dans le monde nouveau à construire dès le jour d’après.

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Vocabulaire stratégique oublié (LV 139)

La crise sanitaire à laquelle nous faisons face nous rappelle un certain nombre de termes oubliés ou négligés du vocabulaire stratégique : surprise stratégique, signaux faibles, stratégie des moyens, défensive et innovation, liberté de mouvement, résilience… certains perdent leur intérêt, d’autres regagnent une importance qu’il n’aurait pas fallu cesser de leur accorder.

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Lorgnette : Retirer les forces

Le coronavirus a bon dos. Ou il peut être très utile. Ainsi, l’Irak a décidé de mesures très strictes de limitation des frontières. Les Américains en ont profité pour redéployer leur dispositif, en fait pour abandonner deux des trois bases qu’ils avaient au nord et à l’ouest du pays. Que cette décision intervienne alors que les milices chiites avaient relancé leur campagne de harcèlement contre les troupes américaines, à la suite (billet) de l’assassinat du général Souleimani est bien sûr tout à fait fortuit.

Sans surprise, beaucoup ont suivi la décision américaine : Britanniques et Tchèques ont annoncé leur décision d’arrêter la mission de formation. La France également, démontant donc le volet irakien de l’opération Chammal, mais aussi (discrètement), le détachement de forces spéciales qui opérait en Syrie. Officiellement, elle s’inquiète bien sûr du renforcement de l’État Islamique dans la région. Mais elle est en fait très contente de trouver une porte de sortie opportune, puisque les objectifs de cette mission n’étaient plus très clairs. Surtout, cela permet d’alléger le dispositif et de renforcer les moyens militaires en France. Il faut réapprendre à terminer une opération.

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Face au virus : premières leçons d’Asie (LV 139)

Deux semaines après le confinement de l’ensemble de la population française, beaucoup de choses ont été dites sur les dispositions adoptées dans certains pays d’Asie pour endiguer l’épidémie due au Covid-19. Si les succès rencontrés par Singapour, Hong Kong, Taïwan, la Corée du Sud ou encore le Japon pour faire face à la première vague de l’épidémie sont indéniables, ils relèvent d’un état de préparation élevé des administrations, des forces de réaction et des populations à la gestion d’une crise probable aux conséquences potentiellement sévères. La vitesse fulgurante à laquelle s’est diffusée cette pandémie, des informations lacunaires en provenance de Chine ainsi qu’une coopération internationale entravée n’ont pas laissé d’autre choix à la plupart des pays européens que le confinement. Ces premières leçons d’Asie devront être rapidement apprises par tous, individuellement et collectivement, pour éviter qu’une telle surprise stratégique ne se reproduise dans le monde nouveau à construire dès le jour d’après.

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La Vigie 135 : L’Europe et son Sud | Le Brexit et la fin de l’UE | Lorgnette : Coronavirus : chinois ?

Lettre de La Vigie du 5 février 2020

L’Europe et son Sud

Longtemps considéré comme pré carré des pays européens méridionaux, le rivage du Sud de la Méditerranée et son hinterland deviennent aujourd’hui un enjeu qui concerne tous les pays européens, quels qu’ils soient. Seule une stratégie multilatérale à long terme permettra de résoudre les crises nombreuses de cette région qui menacent l’Europe.

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Le Brexit et la fin de l’UE

Le Brexit est donc entré dans la loi et un pays a, pour la première fois, quitté l’Union Européenne. Certes, il reste encore quelques mois de négociation pour régler les détails des relations futures mais l’essentiel est dit. L’UE perd bien plus qu’un 28ème de ses membres : outre la taille (population, PIB) ou la contribution au budget commun (qui aura des répercussions sur la solidarité envers les pays plus pauvres, souvent les derniers entrés), elle perd un acteur stratégique. Si le Royaume-Uni y perdra peut-être, l’UE voit avec son départ le commencement de la fin.

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Lorgnette : Coronavirus : chinois ?

L’épidémie de Coronavirus surprend l’observateur. Aussi bien pour son traitement en Chine, qui témoigne de la fébrilité du gouvernement alors que le rythme de croissance s’étiolait et que la reprise en main préalable voulait permettre au président Xi de mieux contrôler. La crise suscite un mécontentement populaire qu’il faut suivre avec attention, surtout si le pou-voir ne réussit pas à endiguer l’épidémie.

Accessoirement, on observe un mouvement massif de quarantaines : il s’agit de villages, de quartiers, de villes entières et même de pays, comme en témoigne la réduction drastique des relations avec la Chine et les fermetures des frontières. On peut y voir la nouvelle phase de la mondialisation, telle que nous la connaissons depuis dix ans : alors que les échanges se sont multipliés incroyablement (y compris de maladies), voici que la réaction aux effets négatifs réside dans la fermeture et le rapatriement local : ici protectionnisme, là isolement sanitaire d’un pays suspect. Le coronavirus est symbolique des temps géoéconomiques et au-delà, géopolitiques. Souhaitons que cette maladie soit contrôlée avant de tout contaminer.

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LV 130 : Peuples en mouvement | Europe-Asie : mêmes équations ? | Lorgnette : Pape et nucléaire

Lettre de La Vigie du 27 novembre 2019

Peuples en mouvement

Cet automne a vu des manifestations massives d’un bout à l’autre de la planète : en Amérique Latine, en Afrique du nord, au Proche Orient, en Europe mais aussi en Asie. Que signifie ce phénomène mondial et simultané, quand l’analyse de chaque mouvement suggère des facteurs contingents et locaux ? Malgré les différences (objet, durée, motivation sociale ou politique), ils partagent la déception envers les pouvoirs en place. Surtout, ils apparaissent comme une conséquence nouvelle de la mondialisation, aussi paradoxale que semble cette conclusion.

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Europe-Asie : mêmes équations ?

En vingt ans, la France et le Japon sont devenus des partenaires stratégiques du XXIème siècle rétablissant un niveau de relations que les deux pays n’avaient pas connu depuis l’avènement de l’ère Meiji, contribuant à l’ouverture de l’archipel à la modernité à la fin du XIXème siècle. Au fil du XXème, après avoir été alliés lors du premier conflit mondial, ils sont devenus des alliés des États-Unis après 1945. Dotés de cultures stratégiques différentes qui rendent compte de leurs histoires distinctes, leur autonomie stratégique et leurs postures d’alliance à l’égard de Washington comportent aujourd’hui des points communs qu’il est intéressant de relever à l’approche du prochain sommet de l’Otan.

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Lorgnette : Pape et nucléaire

Le discours du pape François à Nagasaki (ici) constitue un revirement de jurisprudence notable. En effet, l’Église catholique n’a jamais caché son opposition à l’arme nucléaire. Mais après de nombreux débats, elle s’était résolue, en France, à admettre le principe de la dissuasion (texte de la conférence épiscopale de 1983). La dissuasion avait été reconnue comme un mal nécessaire. Mais pour le Pape François, elle est « perverse » : « La paix et la stabilité internationales sont incompatibles avec toute tentative de compter sur la peur de la destruction réciproque ou sur une menace d’anéantissement total ». Quant à l’arme nucléaire, si son usage avait toujours été condamné, l’Église ne disait rien de sa possession. L’avoir ou la fabriquer est désormais condamné : « l’utilisation de l’énergie atomique à des fins militaires est aujourd’hui, plus que jamais, un crime. C’est immoral ».

Le Pape lance un appel à une négociation internationale, notamment autour du TIAN (LV 87). C’est le seul moment où la morale rejoint la réalité. Car force est de constater qu’aujourd’hui, malgré les objectifs affirmés par le TNP, on ne se dirige pas vers un monde sans armes nucléaires. Au contraire.

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Europe-Asie : mêmes équations ? (LV 130)

En vingt ans, la France et le Japon sont devenus des partenaires stratégiques du XXIème siècle rétablissant un niveau de relations que les deux pays n’avaient pas connu depuis l’avènement de l’ère Meiji, contribuant à l’ouverture de l’archipel à la modernité à la fin du XIXème siècle. Au fil du XXème, après avoir été alliés lors du premier conflit mondial, ils sont devenus des alliés des États-Unis après 1945. Dotés de cultures stratégiques différentes qui rendent compte de leurs histoires distinctes, leur autonomie stratégique et leurs postures d’alliance à l’égard de Washington comportent aujourd’hui des points communs qu’il est intéressant de relever à l’approche du prochain sommet de l’Otan.

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LV 128 : Pourquoi L’Indo-Pacifique ? – Vers le calme au Moyen-Orient – Lorgnette : L’inéluctable Brexit

Lettre de La Vigie du  30 octobre 2019

Pourquoi l’Indo-Pacifique ?

En dix ans, le vocable Indo-Pacifique (IP) a quasiment supplanté celui d’Asie-Pacifique. Quelles sont les raisons de ce changement du cadre géographique des politiques étrangères des principaux acteurs ? Centre de gravité démographique et économique de la planète, l’IP deviendra t-il le prochain enjeu de l’affrontement entre Pékin et Washington ou l’espace de coopération, de liberté et de développement dont le plus grand nombre pourra bénéficier ? Pour éviter la marginalisation, la France et l’Europe se doivent de développer une vison globale et cohérente de l’IP assortie de projets  qui répondrons concrètement aux attentes des différentes sous régions.

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Vers le calme au Moyen Orient

Le Moyen-Orient a longtemps été polarisé autour de la question palestinienne, puis de la question djihadiste. Désormais, nous sommes dans une nouvelle phase, initiée dès avant l’arrivée de D. Trump au pouvoir. Que ce soit en Turquie, en Syrie et même en Arabie Séoudite, les politiques évoluent et l’on peut imaginer une région moins conflictuelle que ces dernières années.

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La Lorgnette : L’inéluctable Brexit

Bien peu sont ceux capables de suivre les détours de la politique euro-britannique autour du Brexit. Constatons cependant plusieurs choses. 1/ La stratégie européenne de bloquer à tout prix le Brexit a échoué. Notons que l’UE a en effet été en partie responsable du blocage. Jusqu’à peu, il n’y avait rien à négocier. Mais finalement, l’UE a négocié. 2/ Boris Johnson a remporté son pari, contredisant toutes les spéculations. Beaucoup s’attendaient à ce qu’il ne cherche qu’un no-deal, or il a réussi à négocier, rapidement et habilement, un accord certes imparfait, ce qui est la marque de tous les accords. 3/ Le Parlement britannique a joué un rôle déplaisant, entre blocage persistant et refus de la dissolution : en effet, une autre des réformes de D. Cameron fut d’introduire un seuil à la dissolution, ce qui bloque le système. 4/ L’ultime blocage mis en œuvre contre BoJo est destiné à le contrer lui, non l’accord, ce qui pourrait conduire à un no-deal qu’on cherchait précisément à éviter.

L’absurdité est bien un trait britannique.

Mais cela ne devrait pas entraver un Brexit désormais inéluctable. Il restera alors à apprécier le résultat, dans cinq ans ou plus.

JOCV

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Source photo : Fotoblend – Willfried Wende • Pegnitz/Deutschland •