L’Ouzbékistan et le grand jeu (LV 102)

L’Asie centrale connaît des évolutions rapides, marquées notamment par le changement de cours en Ouzbékistan. En se réconciliant avec le Tadjikistan, en organisant un forum régional, en proposant une approche commune sur l’Afghanistan face à l’apparition des affiliés de l’État Islamique, Tachkent montre un dynamisme intéressant. Mais sans nul doute, même si le contrôle politique demeure vigoureux, l’Ouzbékistan cherche à relancer son économie et surtout à profiter du projet Chinois de nouvelles routes de la soie : pour Tachkent, cela consiste à renouer avec un passé glorieux qui durant plus d’un millénaire a assuré la prospérité de la région.

Lien vers « Le SNU prend son temps« , autre article du numéro 102

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Dossier n° 9 : L’émergence en question

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Dossier stratégique n° 9, du  31 août 2018

Cette étude réunit quelques travaux publiés dans La Vigie au cours des deux dernières années. Les études de cas nous ont amené à nous interroger sur le concept d’émergence. Certes, il a perdu de sa nouveauté, n’est plus guère en vogue au point qu’on ne parle plus trop des émergents. Cela ne signifie pas que cette réalité a disparu. Peut-être surtout s’est-elle modifiée. Ce qui était les BRICS, à l’origine un simple regroupement typologique proposé par un analyste de Goldman Sachs pour des investissements, a progressivement pris une tournure plus politique. Il n’y a certes pas d’homogénéité entre ces cinq pays, que ce soit dans l’ordre social, économique ou politique. À tout le moins relève-t-on une altérité commune, une volonté de se démarquer d’un modèle occidental, même si cet adjectif n’a plus grand sens aujourd’hui. Ainsi, après avoir passé en revue ces différents pays, nous vous proposons un écrit inédit sur cette notion d’émergence.

 

Bonne lecture, JDOK

Sommaire :

  1. Brésil, un nouveau submergent                  p. 2
  2. Homicides au Brésil                                      p. 4
  3. Limites russes                                                 p. 5
  4. III. Profil indien                                             p. 8
  5. L’Afrique arc-en-ciel                                     p. 11
  6. Un point sur la Chine                                    p. 14
  7. Pour finir, l’émergence ?                              p. 17

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Crédit photo :Visualhunt.com

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La Vigie n° 97 (20 juin 2018) : Kim-Trump : deux gagnants ? – Gouvernance : vers le syncrétisme – Vu de la Lorgnette : Aquarius

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Lettre n° 97,  La Vigie du  20 juin 2018

Kim-Trump : deux gagnants ?

Le récent sommet de Singapour entre les présidents Kim et Trump a résulté en une déclaration assez plate et peu engageante : pourtant, les deux protagonistes s’en sont montrés très satisfaits. Il ne s’agit pourtant pas d’un accord « gagnant-gagnant », puisqu’au fond chacun pense avoir dupé l’autre. En fait, au-delà de la question nucléaire (pourtant rien moins qu’anodine), le plus intéressant réside dans les arrière-pensées des deux dirigeants. Ils n’en ont dit mot et aucun commentateur n’a décrypté leurs vrais calculs. Ils sont bien plus subtils qu’on ne le croit.

Gouvernance : vers le syncrétisme

Pour sauver l’idée d’une gouvernance minimale de la planète, il va falloir introduire une dose de mixité dans les principes et valeurs qui l’administrent, notamment au plan régional car l’universel a toujours une couleur locale. Pour préserver les acquis des structures multilatérales anciennes qui périclitent (ONU, OTAN, UE), il va falloir s’attacher à identifier les facteurs de paix et de développement qu’elles portent. Pour y contribuer la France doit se désaligner.

 

Lorgnette :  Aquarius

JDOK

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Photo crédit : The federalist (source)

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Seuil nucléaire militaire en Asie-Pacifique : le cas de la Corée du Sud et du Japon (E. Hazane)

Après le sommet de Singapour entre MM. Trump et Kim, et avant que la prochaine Vigie ne revienne sur cette événement, il nous a paru utile de revenir sur la notion de « pays seuil » du nucléaire (militaire). La notion est fréquente, malaisée à définir même si beaucoup citent le Japon comme l’archétype de cette posture. Que signifie-t-elle ? en quoi la Corée du sud peut-elle s’accrocher à une telle approche ? Autant de réponses qu’Eric Hazane décrypte avec talent. Merci à lui. JDK

Seuil nucléaire militaire en Asie-Pacifique : le cas de la Corée du Sud et du Japon

Comme le rappelait Igor Delanoe dans un récent article[1] « la zone Asie-Pacifique recèle une série de défis sécuritaires « durs » » parmi lesquels la « menace de nucléarisation des États de la région ». Elle est devenue l’un des probables points de pivotement internationaux des prochaines années. Depuis l’élection du président étasunien Trump fin 2016, les échanges verbaux et belliqueux avec Kim Jong-un ont dangereusement fait monter la pression sur la péninsule coréenne. Ni l’apparente détente observée depuis les Jeux Olympiques d’hiver de février 2018 à PyongChang en Corée du Sud ni la promesse d’un dialogue direct entre Donald Trump et Kim Jong-un ne semblent , à ce stade, empêcher la République démocratique de Corée de franchir rapidement le seuil de capacité nucléaire militaire.

source

Cet article interroge les conséquences directes que la possession d’armes balistiques porteuses d’engins nucléaires nord-coréennes pourrait avoir sur son voisinage notamment pour deux pays eux-mêmes potentiellement proches du seuil nucléaire militaire : la Corée du Sud et le Japon. Continue reading « Seuil nucléaire militaire en Asie-Pacifique : le cas de la Corée du Sud et du Japon (E. Hazane) »

La Vigie n° 94 -9 mai 2018 : Régionalismes d’Espagne et d’ailleurs – La piste vietnamienne – Vu de la Lorgnette : Le défi démocratique libanais

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Lettre n° 94, La Vigie du  9 mai 2018

 

 

Régionalismes d’Espagne et d’ailleurs

L’autodissolution de l’ETA au pays Basque espagnol ne signifie pas seulement la cessation d’une lutte armée, mais surtout il marque la fin d’une idéologie périmée : celle de l’ indépendantisme révolutionnaire. Il révèle en creux l’équilibre géopolitique interne de l’Espagne, pays qui a finalement peu connu d’Etat fort et qui, à la faveur de la démocratie en 1975, a inventé une voie originale de décentralisation qui n’est pas une fédération. Cela permet de comprendre la tension actuelle qui existe entre Madrid et la Catalogne. Cela ne signifie pas que les questions régionales soit terminées, en Espagne comme en Europe, car elles sont aussi des réponses à la mondialisation furieuse.

 

 La piste vietnamienne

Le Vietnam subit la présence d’un encombrant voisin dont il doit s’accommoder depuis des lustres. Alors qu’il imite son modèle politico-économique, il doit veiller à ne pas tomber dans son orbite. Il déploie pour ce faire une subtile stratégie du juste milieu et recherche via de multiples partenariats la profondeur stratégique qui lui manque. La stratégie d’équilibre qu’il déploie doit lui permettre de préserver la centralité du parti, de satisfaire un développement attendu et de contenir une opinion publique nationaliste.

 

Lorgnette :  Le défi démocratique libanais

 

JDOK

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photo crédit :  : Photo credit: Ti Yab on Visualhunt.com / CC BY

 

 

 

Nouvelle route de la soie : de la poudre aux yeux ?

René Cagnat et Paul-Henri Ravier, éminents spécialistes de l’Asie centrale, nous envoient cet article passionnant qui fait le point sur la fameuse route de la soie promue par la Chine  : qui n’en a pas entendu parler ? Mais il y a loin de la coupe aux lèvres : merci à eux de le démontrer pour La Vigie. JDOK

A Astana, la capitale kazakhe, le président Xi Jinping, qui venait à peine de renforcer son pouvoir en Chine, a lancé, le 7 septembre 2013, le concept de « nouvelle route de la soie (NRS) »[1]. Depuis, « l’oncle Xi » a tout fait pour promouvoir son « rêve chinois » d’une liaison terrestre  « commerciale » entre l’Asie orientale et l’Europe, à savoir par exemple :

  • l’accueil en personne qu’il assure le 30 mars 2014 à Duisbourg, à la veille d’une visite officielle en RFA, du premier train de conteneurs en provenance de Chongqing après plus de 10 000 km parcourus en 15 jours au lieu des 45,  voire plus, nécessités par  la voie océanique.
  • la création à Shanghai, dès octobre 2014, de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (BAII) financée pour moitié par la Chine et dotée à ses débuts de 100 milliards de $. Elle suscite, tout de suite,  un intérêt considérable : 128 pays y souscrivent malgré l’opposition des Etats-Unis.
  • fin 2015 à Pékin, un sommet de deux jours est consacré à la NRS. Près de 100 pays y participent. Il se confirme alors que ce projet commercial –le plus important qu’on ait jamais vu- concerne 68 pays, regroupe en Asie, Europe et Afrique 4,4 milliards d’êtres humains et représente 40% du PIB mondial. Mille milliards de $ devraient être consacrés à cette entreprise gigantesque jusqu’à sa réalisation complète prévue en 2049 pour le centenaire de la Révolution chinoise.

Continue reading « Nouvelle route de la soie : de la poudre aux yeux ? »

La question énergétique dans les orients – Orients Stratégiques n°6

La revue Orients stratégiques, à laquelle contribue notre partenaire Pierre Berthelot, a publié en début d’année son sixième numéro sur la question énergétique. Nous avons demandé à Nicolas Mazzucchi, chargé de recherche à la FRS, de nous proposer une recension : la voici. Merci à lui. JDOK

L’orient, pardon les orients, intriguent autant qu’ils fascinent et inquiètent. La question de savoir si le XXIe siècle sera celui de l’Asie est toujours ouverte, même si avec la mondialisation il est devenu difficile de cantonner aussi nettement les choses. Au sein de ces orients, la question énergétique – on aurait aussi bien pu parler des questions énergétiques tant les problématiques sont diverses – occupe une place centrale. Réunissant à la fois certains des plus grands producteurs et des plus importants consommateurs de toutes les ressources énergétiques possibles, les orients sont au cœur de l’énergie et des enjeux géopolitiques et géoéconomiques induits. Il apparaissait donc nécessaire de s’intéresser à ce domaine si particulier ; c’est chose faite avec ce numéro de la jeune revue Orients stratégiques. Continue reading « La question énergétique dans les orients – Orients Stratégiques n°6 »

Bruits de bottes en Asie ? (P. Tran Huu)

Notre expert partenaire, Pascal Tran Huu, nous propose un intéressant billet sur les incidents des mers de Chine. Merci à lui. JDOK

L’Amiral SHI-LANG était un officier sous les dynasties MING et QING.  Comme commandant de la flotte mandchoue, il a conquis l’île de Formose en 1683 et en devint l’un des premiers gouverneurs.  Il est l’un des rares à avoir obtenu un titre de Marquis transmissible héréditairement. (Dans la Chine impériale, les titres de noblesse étaient accordés à une personne, ses descendants devaient faire preuve de mérite pour se voir anoblis de nouveau par l’Empereur).  L’Amiral Shi-Lang a, d’ailleurs, fait l’objet d’une série télévisée en 2006 et de quelques films qui ont eu un énorme succès en Chine continentale mais beaucoup moins à Taïwan…Dans un contexte de regain de nationalisme, il n’est guère étonnant que le premier porte-avion chinois ait reçu, dans un premier temps, le nom de l’amiral avant de devenir le Liaoning.  Le retour de cet amiral impérial dans l’imaginaire collectif chinois permet, par la même occasion, à la Chine de conforter et de justifier sa position en Mer de Chine méridionale ce qui n’est pas sans inquiéter les Etats-Unis et ses alliés. Pour autant, doit-on craindre l’émergence d’un conflit de haute intensité dans les années à venir ?

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Il faut, avant tout, (cliquer pour lire la suite) Continue reading « Bruits de bottes en Asie ? (P. Tran Huu) »

Les nouvelles Routes de la Soie et l’Asie Centrale : l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) en première ligne… (E. Dupuy)

La tenue, les 7 et 8 juin 2017, à Astana, au Kazakhstan, du 17ème Sommet de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS, crée le 15 janvier 2001) aura été l’occasion de mettre en exergue la spécificité de la seule Organisation intergouvernementale réunissant 5 des 6 États d’Asie centrale – ex-républiques soviétiques (à l’exception du Turkménistan) et la seule créée et de facto « influencée » par Pékin.

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Au-delà, c’est désormais les interactions géo-économiques et les convergences géopolitiques entre l’OCS et le projet chinois des « nouvelles Routes de la Soie » (One Belt, One Road, OBOR) qu’il convient de prendre en compte afin de se rendre compte combien ce nouveau « Grand jeu » va profondément bouleverser les relations internationales.

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Une brève histoire des Rohingya (PTH)

Pascal Tran Huu nous envoie ce texte qui permet de mieux comprendre l’histoire des Rohingyas, cette communauté opprimée en Birmanie qui fait (un peu) l’actualité. Merci encore à lui. JDOK

Du royaume de Mrauk’U à l’occupation anglaise

Depuis le XVIe siècle et le premier royaume de Mrauk’U jusqu’à l’annexion de l’Arakan par les Anglais en 1826, les alliances entre féodalités se composaient et se recomposaient au gré des enjeux politiques et des affinités interindividuelles, entretenant des liens autant à l’ouest avec les émanations politiques du Bengale qu’à l’est avec les puissances inféodées aux royaumes birmans ou encore môns. Les royaumes arakanais et birmans étaient par ailleurs régulièrement en conflit, ce dernier ayant souvent tenté et réussi à différentes périodes à étendre son influence sur l’Arakan, notamment en 1785 sous le commandement du souverain d’Ava, Bodawpaya.

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