N° 50 : Craquements d’été | Options pour l’Europe

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Craquements d’été

Vous, lecteur de La Vigie, n’avez peut-être pas passé votre été à suivre l’ensemble des rebondissements géopolitiques du monde : la période estivale se prête précisément à l’évasion qui est d’abord une fuite hors des affaires du temps. Mais à l’heure de la rentrée, faire le point est un exercice utile, l’été étant souvent fertile en faits stratégiques. Or cet été 2016 a connu logiquement de nouveaux craquements, poursuivant les ruptures déjà signalées (cf. LV 48-49, postures & ruptures). […]

Des options pour l’Europe

Pour parler d’Europe stratégique, il nous faut aujourd’hui garder la tête froide et sortir des sentiers battus. La question posée est simple, l’Europe est-elle encore capable de prendre en main son destin dans la planète mondialisée ? Le Royaume-Uni a répondu non et choisi le large (cf. LV 47).
Si Europe signifie Union européenne, alors pour beaucoup la réponse est aussi non et on rappellera pourquoi ils pensent qu’elle est engagée dans une impasse. Si Europe signifie autre chose qui reste à définir, dès lors quelles sont les options possibles ? JDOK. […]

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N° 46 : Brexit : l’UE désunie | Théorie de l’ennemi | Stratégie 2017 vue de Berlin

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Brexit : l’UE désunie

Le référendum britannique du 23 juin a rendu son verdict : le Royaume-Uni quittera l’Union Européenne. L’événement est à l’évidence historique même si ses conséquences immédiates restent encore floues. Il marque en effet peut-être la fin du Royaume tel que nous le connaissons, certainement la fin de l’Union Européenne en son état, comme nous l’annoncions dès mars (LV n°38: Euxit). Désormais, l’Union est désunie et l’on voit mal comment elle pourrait se perpétuer telle quelle. […]

La théorie de l’ennemi

On s’est réjoui de la parution sous la signature du ministre de la Défense aux Editions du Cerf, il y a deux mois, d’un court opuscule titré « Qui est l’ennemi ? ». Ce petit livre, organisé en six chapitres, possède deux vraies qualités : du fond et du souffle. Il s’assigne la très utile tâche de la pédagogie de la défense et constitue au passage la vitrine et le plaidoyer d’une équipe engagée. Un petit livre qui témoigne d’une solide culture stratégique, fait preuve de vraie mémoire militaire et esquisse d’utiles pistes de réflexion. On avait salué l’effort du ministre et de son équipe mi-février (cf. LV36, Pour sortir de l’impuissance). Cette nouvelle compilation de textes récents mérite aussi notre attention ; elle fait bien évidemment débat à un an d’une nouvelle législature. […]

Lorgnette : 213 morts

Stratégie 2017 : vu de Berlin (Detlef Puhl)

La posture stratégique de la France résulte du Livre blanc de 2013 et des positions qu’elle a prises depuis lors pour traiter les crises internationales auxquelles elle a été confrontée. Le principal atout de la France réside dans cette analyse des menaces à la sécurité des citoyens et du pays contenue dans ce Livre blanc. Elle lui confère une vraie portée stratégique dans le cadre de ses intérêts et de ses responsabilités globaux. L’analyse reconnaît clairement les limites de l’approche nationale. […]

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N°44: Limites russes | Stratégie navale de la France | Stratégie 2017 : vu de Berne

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Limites russes

Depuis plusieurs mois, nous avons régulièrement signalé l’habileté stratégique de la Russie poutinienne. Pour autant, cela ne fait pas de nous des fervents supporters du Kremlin. À l’heure où certains grossissent la menace, il nous paraît aussi utile d’évaluer les limites russes actuelles : une juste appréciation du rapport de force est seule gage d’un calcul stratégique adapté. Or, l’ours russe est plus faible qu’il n’y paraît à certains mais plus résilient que d’autres l’espèrent. Surtout, il est rationnel, ce qui constitue une force déterminante. […]

Stratégie navale de la France

La puissance a toujours eu une dimension maritime, et c’est chaque jour plus vrai (cf. LV 41, ambition maritime). Trois espaces clés du monde, les zones de coprospérité nord-américaine, euro-méditerranéenne et sud-asiatique, sont interconnectés par leurs façades maritimes et liés par leur forte dépendance à la mer pour leurs approvisionnements et leurs échanges. Dans ces espaces, les flottes de guerre les plus importantes du monde sont à l’Ouest mais celle, dominante, des États-Unis a désormais pivoté vers l’Asie où les puissances régionales de l’Est sont avides de stature militaire et navale, en Inde, en Chine, Corée du Sud ou au Japon. Bien des enjeux et des vulnérabilités se sont installés en mer mais derrière la ligne d’horizon au loin, comme toujours, l’action navale se fait sans témoins ni spectacle. Pour sécuriser les approches côtières nationales et les espaces océaniques communs, les marines de guerre doivent entretenir des missions permanentes, lourdes à supporter. Cela vaut évidemment pour la Marine nationale. […]

Lorgnette : Déboires à Ankara

Stratégie 2017 : vu de Berne (Alexandre Vautravers)

Une vision suisse de la stratégie française a-t-elle un sens pour un État neutre depuis 1815 ? Et pour un pays que la diplomatie, la volonté de défense et une armée de citoyens-soldats ont préservé de la guerre depuis… Napoléon Ier ? […]

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N° 43 : Éloge du débat stratégique en France | Priorités à l’Est de l’Europe | Stratégie 2017 : vu de Bamako

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Éloge du débat stratégique en France

A quoi servent les militaires, sinon à protéger notre pays des guerres et, quand elles sont là, à les gagner ? À quoi sert le débat stratégique, sinon à placer les intérêts et les responsabilités de sécurité de la France sur l’échiquier de la conflictualité actuelle pour faciliter la compréhension, la décision et l’allocation des ressources nécessaires à nos engagements au service de la défense du pays, de la paix et de la sécurité internationale ? Mais, il est vrai que, fatiguée de grandeur, la France demande plus de sécurité, moins d’initiatives, de responsabilités, moins d’aventures, ce que diagnostiquait Chaunu, il y a 20 ans déjà. Aussi le débat stratégique est-il atone comme si on renonçait à en faire dépendre notre sécurité et à mobiliser les Français. […]

Priorités à l’est de l’Europe

Les priorités stratégiques françaises sont bien connues : cadre européen réaffirmé, lutte contre le jihadisme, action en Afrique, présence active au Moyen-Orient, influence dans nos zones d’intérêt (océan Indien, Polynésie, Caraïbes). Mais à l’heure où les programmes des divers candidats à la présidentielle donnent tous la primauté à l’Europe, nul ne relève que les Européens de l’Est ont des perceptions différentes des nôtres. Or il n’y a pas de stratégie européenne possible sans politique russe. […]

Lorgnette : Tournant tunisien

Stratégie 2017 : vu de Bamako (Moussa Mara)

Le principal atout de la posture stratégique de la France aujourd’hui est son influence culturelle dans notre espace, qui est véhiculé par la langue, les pratiques administratives et étatiques et la devise de la République qui fait encore écho en Afrique francophone.  […]

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N° 40 : Paravents et remparts : l’Etat en danger | La solitude est tendance |Stratégie 2017 : vu de Varsovie

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Paravents et remparts : l’Etat en danger

Un  an avant l’élection du chef de l’État, faisons un peu de philosophie politique pour en délimiter la donne.  C’est à l’État d’assurer la stabilité et la sécurité nécessaires à la nation pour lui permettre de constituer une société offrant le cadre collectif de progrès et de justice auquel aspirent légitimement les citoyens.
Ce principe républicain rappelé, fondement vertueux de la démocratie, voyons où nous en sommes dans les « sociétés avancées », en particulier en France. La société internationale se compose de plus de 190 États parmi lesquels la France pointe au 6ème rang économique. Mais le président élu en 2017 sera loin d’avoir en main toutes les clés de la France car les États ne sont plus les principaux acteurs du monde. […]

La solitude est tendance

Souvenez-vous : l’an dernier, les éditorialistes se déchaînaient sur « l’isolement de la Russie » ! À La Vigie, nous ne savons pas si la Russie est vraiment isolée, nous constatons surtout qu’à défaut d’isolement, la solitude stratégique est un trait qui se répand. Les solidarités robustes d’hier s’affadissent et chacun, désormais, joue « seul dans son coin », sans réellement prendre garde à ce que pensent ses amis, ses alliés,  ses voisins. C’est vrai de la Russie mais aussi des États-Unis, de l’Allemagne, de la Turquie ou de la France, pour prendre quelques exemples. Au fond, alors que le XXIème siècle commençant nous avait promis solidarité et collaboration, voici qu’il se révèle solitaire et conflictuel. […]

Stratégie 2017 : vu de Varsovie (Andrzej Szeptycki )

Le principal atout de la France est son rôle international de grande puissance. La France reste l’un des membres permanents du Conseil de sécurité et le pays fondateur de l’UE. Il faut qu’elle en profite pour défendre ses intérêts et promouvoir sa vision du monde.  Au niveau global, la France devrait activement valoriser les principes du droit international. Au niveau régional, il lui faut défendre le projet européen contre aussi bien la menace de l’éclatement que les tendances hégémoniques de certains pays membres (Allemagne) ou voisins (Russie).  […]

Source image : Lightmash via Visual Hunt / CC BY-NC-SA 

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N° 38 (gratuit) : EUXIT ? | Escalade pour la désescalade | Stratégie 2017 : vu de Bucarest

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EUXIT ?

Nécessité géopolitique, la construction européenne est pourtant portée par un projet géoéconomique. C’est son principal défaut. Est-il mortel ? Peut-on encore réorienter l’UE, la conformer au réel, la réparer? Faut-il y renoncer pour établir une autre Europe, plus petite ou plus grande? Depuis 2005 au moins, chacun peut observer une crise croissante de l’identité européenne tant les Européens s’opposent sur l’essentiel : leurs intérêts, leurs valeurs, leurs responsabilités, leurs solidarités et donc leur projet commun. La crise financière grecque l’avait mis en évidence, la crise migratoire l’a confirmé, le possible Brexit l’amplifie. Au point que des voix suggèrent de détricoter cette union-là, soit pour revenir à un noyau dur à 6 ou 10, soit pour l’intégrer dans un vaste ensemble occidental sous patronage américain. Car le format actuel ne convainc plus guère. […]

Escalade pour la désescalade

Le petit monde des stratégistes nucléaires s’émeut depuis quelques mois : la Russie aurait fait évoluer sa doctrine de dissuasion pour adopter maintenant une posture de « l’escalade pour la désescalade ». Autrement dit, l’emploi précoce (tactique ?) d’armes nucléaires dans un conflit conventionnel afin de marquer un coup d’arrêt et provoquer un arrêt des hostilités. Cet émoi s’ajoute à toutes les récentes inquiétudes stratégiques : ici sur la « guerre hybride » (on lira l’excellent dossier de la RDN mais aussi O. Kempf, L’indirection de la guerre, PE hiver 2015), là sur le « A2/AD » ou « anti access, area denial » qui ne serait plus simplement une affaire chinoise mais constituerait un fait stratégique russe, donc affectant l’espace euro-atlantique. […]

Stratégie 2017 : vu de Bucarest (Gheorghe Ciascai)

Le statut de membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU constitue un moyen stratégique très important dont dispose toujours la France pour protéger ses valeurs, pour mieux projeter ses intérêts et pour influencer les affaires internationales. C’est un instrument qui lui permet une réelle multiplication de sa puissance et de son influence à l’échelle mondiale. Mais depuis la fin des années 1990, une faiblesse de nature sociétale semble altérer le fonctionnement de l’État français et de la société française. […]

Source image : DesignRecipe via VisualHunt.com / CC BY

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N° 37 : Ennemis en Europe | Anciennes et nouvelles pistes | Stratégie 2017 : vu de Bruxelles

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Des ennemis en Europe

Ennemi. Le mot a été prononcé par un ministre européen à l’encontre d’un autre pays européen. Le journal Le Monde rapportait ainsi, vendredi soir, que « le ministre de l’intérieur grec a été très dur. Il a reproché longuement à l’Autriche d’avoir organisé, la veille, sans l’inviter, une réunion des Balkans. Il a dénoncé une démarche ennemie ». La crise des réfugiés est-elle donc si grave que le mot « ennemi » peut désormais avoir cours entre États européens, ceux-là même qui affirmaient que « l’Union, c’est la paix » ? On peut bien sûr mettre l’emploi de ce mot au compte de la tension, de la fatigue ou de tout autre état psychologique. Mais justement, les mots traduisent l’inconscient. Nous en sommes donc là : un stade où les différends politiques dominent tout, où l’animosité prend le pas sur la discussion. Terrible échec d’un modèle européen qui n’apporte plus de solution aux crises du moment. […]

Anciennes et nouvelles pistes

Un an avant la campagne présidentielle qui décidera d’un projet pour la France dont on souhaite qu’il permette la relance stratégique du pays, on est confronté à un dilemme pesant. De deux choses l’une, soit la marche du monde impose à la France d’assumer sa relégation stratégique et une forme de cogestion européenne de l’impuissance sécuritaire, sociale et économique (voir plus haut) ; soit un sursaut collectif réactive la voie réactionnaire classique du raidissement national, politique, policier et militaire. Habituée aux politiques éclairées de progrès, la France risque d’être bien en peine de se déterminer en matière de défense si elle se contente mimétiquement des vieilles recettes. Comment sécuriser cette fragile France-là ? Comment la sortir des turbulences ? Ces questions seront difficiles à traiter sans vision stratégique, sans volonté politique et sans mesures d’urgence : il nous faudra donc les réunir dans une même main. […]

Stratégie 2017 : vu de Bruxelles (André Dumoulin)

Le principal atout de la France est qu’elle est devenue la première puissance militaire de l’Europe occidentale. Son histoire, sa culture stratégique, ses intérêts mondiaux se traduisent par une série d’engagements opérationnels et une capacité d’entrer en premier de façon réactive dans les théâtres d’opération. Elle aide les plus petits États européens alliés à débattre de leur propre implication diplomatique, politique et militaire, et du degré de soutien coopératif à accorder à Paris. Elle les pousse à prendre position sur les questions de solidarité, de partage de risques, de tâches et de zones d’action. Elle garantit de fait le haut du spectre de la défense européenne commune par sa dissuasion nucléaire. […]

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Stratégie 2017 : vue de Rome (Eloge de la cohérence stratégique)

La Vigie est heureuse de publier le texte complet écrit par le Vice-Amiral d’Escadre (2S) Sanfelice di Monteforte, de la marine italienne. Il développe le bref texte qui a été publié en septième page de notre dernier numéro 36. Mille mercis à lui. La Vigie.

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L’Occident a peur, face à l’agressivité du Daesh, et la France, durement frappée, a beaucoup de peine à réagir psychologiquement au choc des attentats de Paris. Malheureusement, ce type de situation n’était pas inattendu. Elle résulte, en fait, de ceci : nous vivons dans un monde en transition très rapide où le revanchisme arabe a amassé des ressources humaines et une force financière considérables pour essayer de nous contraindre à accepter ses objectifs de puissance. Cela a produit une situation de « fluidité stratégique »1 qui, selon plusieurs études, mettrait en danger l’Europe – et la France en particulier – leur bien-être, leur façon de vivre et leur culture, et les opinions publiques pressent les gouvernements de réagir. C’est que nous vivons dans une sorte de nuage rose, à l’abri des tempêtes de la vie, qui ne nous touchent que lorsqu’une fenêtre s’ouvre soudainement et que l’orage nous frappe. Et les attentats de Paris ne sont pas autre chose qu’une fenêtre qui, en s’ouvrant sous la pression du vent, nous a exposé violemment au monde qui nous entoure. Le résultat est que nous nous trouvons dépourvus, face à ce que nous n’avions pas prévu. Continue reading « Stratégie 2017 : vue de Rome (Eloge de la cohérence stratégique) »

N° 36 : Quelles sont les causes de l’État Islamique ? | Pour sortir de l’impuissance | Stratégie 2017 : vu de Rome

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Quelles sont les causes de l’État Islamique ?

Certains responsables continuent de parler de « guerre contre le terrorisme », refusant d’analyser les ressorts de l’ennemi nommément désigné, l’État Islamique. Or, il n’est de bonne stratégie que procédant d’un bon diagnostic qui exige la compréhension des sources de la puissance de l’ennemi. S’agissant d’un mouvement terroriste qui se prétend État, il convient donc de dresser le diagnostic des causes qui ont conduit à son apparition. Trois thèses sont couramment avancées : des racines socio-économiques, culturelles ou politiques. Étudions-les successivement. […]

Pour sortir de l’impuissance

Nous évoquions en début d’année le grand tournant stratégique qui se profilait en 2016 et les risques de dérapage (cf. LV 33). Comment notre posture de défense et de sécurité se prépare-t-elle à des évolutions d’une telle ampleur ?

La leçon inaugurale de la chaire des grands enjeux stratégiques nous apporte la réponse du ministre de la défense (texte ici). Ce tour d’horizon daté du 18 janvier, à la fois réaliste, pragmatique et serein, vaut d’être lu. On pourra certes déplorer des angles morts stratégiques, réticences politiques implicites à mener une véritable analyse de défense et de sécurité permettant de sortir d’une forme assumée d’impuissance. Mais il y a là une réflexion de qualité d’un ministère qui vient de migrer sur le site de Balard, l’Hexagone français, avec sa matière grise militaro-stratégique et sa capacité de décision et de conduite technico-opérationnelle. […]

Stratégie 2017 : vu de Rome (Amiral F. Sanfelice di Monteforte)

L’Occident a peur, face à l’agressivité de l’EI, et la France, durement frappée, peine à réagir psychologiquement aux attentats de Paris. Ce type de situation n’était pas inattendu. Nous vivons en effet dans un monde en transition où le revanchisme arabe a amassé tant de ressources humaines et une force financière si considérable qu’il peut nous opposer ses objectifs de puissance. Aujourd’hui, nos valeurs, nos idéaux et notre culture même, qui ont modelé le système international, sont durement contestés, voire rejetés. […]

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« L’UE et ses voisinages : entre intérêts et valeurs »

La Vigie est heureuse de vous annoncer qu’elle parraine et participe à la Conférence annuelle de l’Institut d’Études Européennes – Université Saint-Louis – Bruxelles. Thème : « L’UE et ses voisinages : entre intérêts et valeurs », le 28 janvier 2016, 9h-17h, Salle des Examens (2e étage) Université Saint Louis, Bld du Jardin Botanique 43, 1000 Bruxelles. Avec entre autres S. Biscop, M. Otte, et P. Vimont. Programme ci-dessous.

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