Voici un contrepoint aventuré tant est intransigeant l’unanimisme sur la guerre en Ukraine. Le désarroi règne face à ce grave accident inattendu de l’histoire moderne de l’Europe, encoche dans une trajectoire établie ou tournant d’une destinée ?
Voici un contrepoint aventuré tant est intransigeant l’unanimisme sur la guerre en Ukraine. Le désarroi règne face à ce grave accident inattendu de l’histoire moderne de l’Europe, encoche dans une trajectoire établie ou tournant d’une destinée ?
Lettre de La Vigie du 11 mai 2022
D’un point de vue théorique, que nous dit la guerre en Ukraine ? Beaucoup évoquent la haute intensité. Il s’agit plutôt de la symétrie, qui entraîne des effets de seuil mais aussi des mélanges technologiques d’armes anciennes et d’objets nouveaux. Un fin diagnostic doit être effectué qui questionne notre modèle d’armée.
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Le régime turc tente par tous les moyens de se maintenir au pouvoir, mais l’économie fait cruellement souffrir l’homme de la rue depuis un an, et la crise ukrainienne ne fait que réduire les marges de manœuvre, en rendant la position diplomatique vis-à-vis de la Russie délicate. Alors que R. Erdogan s’efforce d’améliorer ses relations extérieures, la seule échappatoire devrait être une présence accrue en Libye, où les hydrocarbures représentent une planche de salut pour la Turquie, loin de la Russie et de l’Iran.
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Le Brexit (LV 135) pose depuis son adoption la question de l’avenir du Royaume-Uni (LV 105). Si beaucoup pensaient que le délitement du royaume viendrait de l’Écosse (LV 71), les récentes élections en Irlande du Nord indiquent une deuxième cause possible. En effet, le parti nationaliste Sinn fein (en faveur d’une réunification avec l’Irlande) les a gagnées (27 sièges sur 90) quand son adversaire unioniste, le DUP, n’en a obtenu que 25. Le Sinn fein va donc former le gouvernement, le DUP désignant un vice premier ministre selon les accords du Vendredi saint (1988). Les négociations s’annoncent ardues.
Le résultat des élections tient d’abord à des causes sociales, à l’inflation et à la division du DUP à la suite des accords du Brexit qui ont entériné un accord compliqué pour l’Irlande du Nord, « protocole » régissant les dispositions douanières (il prévoit une libre circulation avec la république d’Irlande mais des contrôles avec la Grande-Bretagne). C’est donc la question européenne qui est posée à Londres, une nouvelle fois. Il reste que ce vote ouvre la voie, si les choses se pérennisent, à un référendum pour l’unification d’ici quelques années.
JOCVP
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Lettre de La Vigie du 27 avril 20221
La guerre en Ukraine pousse à s’intéresser à la Finlande : ce pays voisin de la Russie lui a tout d’abord résisté au cours d’une guerre, a préservé son indépendance tout au long de la guerre froide, s’est admirablement développé à la fin de celle-ci, a rejoint l’UE et s’apprête à rallier l’Alliance. Ce parcours peut-il constituer un modèle pour l’Ukraine ?
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Avec plus ou moins de réussite, les juristes ont toujours tenté de bâtir un corpus juridique afin de limiter les dommages et souffrances occasionnés par les guerres. Le corpus actuel, complexe, bien que n’étant pas admis par tous les États, peut-il être utile dans le conflit en cours entre la Russie et l’Ukraine ?
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Jacques Perrin était un homme de cinéma : on pense à Cinéma Paradiso, au merveilleux L’empire du milieu du sud sur l’Indochine et bien sûr à Microcosmos. Mais le stratégiste retiendra surtout ses films militaires : la 317ème section restera l’un des meilleurs films de guerre jamais tournés qui témoigne de la vie d’un lieutenant à la tête de sa section en Indochine. L’honneur d’un capitaine montre les mêmes défis, cette fois-ci au niveau d’un commandant d’unité pendant la guerre d’Algérie. Deux films tournés sous la direction de Pierre Schoendorffer La légion saute sur Kolwesi est plus anecdotique.
Cette réalité de la guerre, à hauteur d’homme, est évidemment passionnante et quiconque a commandé des hommes s’y retrouvera. Le cadre de ces conflits difficiles méritait quelque chose de plus politique : l’inoubliable Crabe-tambour, avec J. Rochefort et J. Dufilho, donnera avec délicatesse un aperçu des dimensions politiques de la guerre, jamais très loin du commandement. Entre l’épaisseur charnelle et humaine du terrain et l’objectif plus aveugle et indifférent du politique, c’est toute la dimension complexe de la guerre qui a été ainsi rendue.
Merci M. Perrin de l’avoir si simplement montré. Reposez en paix.
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Lettre de La Vigie du 13 avril 2022
Derrière l’apparente réunification occidentale en réaction au conflit en Ukraine, des divergences pointent entre ceux qui estiment avoir gagné dans l’affaire, ceux qui ont le sentiment d’y avoir perdu, ceux qui restent sur leur position traditionnelle et ceux qui évoluent très vite. Aussi l’actuelle impression d’unité devrait s’affaisser à terme.
Lettre de La Vigie du 30 mars 2022
La nouvelle boussole stratégique de l’Union européenne se veut ambitieuse. L’ambition n’est en réalité pas très grande et surtout, l’aiguille de la boussole est hélas coincée: elle ne pointe que vers l’Ouest.
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La guerre en Ukraine produit des effets délétères au niveau mondial : l’Europe semble tombée dans des travers du passé, les États-Unis restent ambigus, les pays émergents regardent la crise avec défiance tandis que la Chine y trouve avantage. Une démondialisation est en cours qui marque d’abord la marginalisation de l’Europe.
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L’Espagne était resté neutre depuis qu’elle avait abandonné son implantation dans le Sahara ex-espagnol. Le Maroc avait alors lancé la marche verte et conquis le territoire, provoquant l’ire d’Alger. La semaine dernière, le gouvernement espagnol est sorti de sa réserve et a reconnu « ‘l’initiative marocaine d’autonomie » comme la base la plus solide pour sortir du différend, à rebours de la revendication sahraouie vers un référendum d’autodétermination.
Plusieurs raisons expliquent ce revirement : d’une part, la pression migratoire à Ceuta et Melilla, les deux enclaves espagnoles. Du moment que Madrid veut en garder le contrôle, elle doit s’accorder avec Rabat pour lui sous-traiter le contrôle migratoire. D’autre part, les alliés de l’Espagne (France, Allemagne mais aussi États-Unis) sont sur cette ligne. Enfin, l’Espagne est plus proche géographiquement du Maroc que de l’Algérie, même si celle-ci lui fournit (fournissait ?) du gaz).
C’est donc un choix hardi fait par Madrid, qui surprend pourtant par le moment de son annonce. Un dernier point : la colère d’Alger marque la perte d’influence internationale de l’Algérie, processus entamé depuis longtemps et qui s’accroît encore.
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Crédit photo : Clingendael
La nouvelle boussole stratégique de l’Union européenne se veut ambitieuse. L’ambition n’est en réalité pas très grande et surtout, l’aiguille de la boussole est hélas coincée: elle ne pointe que vers l’Ouest.
La guerre en Ukraine produit des effets délétères au niveau mondial : l’Europe semble tombée dans des travers du passé, les États-Unis restent ambigus, les pays émergents regardent la crise avec défiance tandis que la Chine y trouve avantage. Une démondialisation est en cours qui marque d’abord la marginalisation de l’Europe.
Vous trouverez ci-après la communication de notre directeur associé, Jean Dufourcq, au colloque conduit à Strasbourg par un collectif mené par Eurodéfense le 9 mars sur le thème de la Défense de l’Europe, au 13ème jour de l’agression armée inacceptable de la Russie sur l’Ukraine. Elle a fait l’objet de débats animés. En stratégiste distant, il y expose la nécessité de procéder non à un réarmement massif de l’Europe dans le cadre de l’Otan mais, une fois les équilibres de sécurité redéfinis contractuellement entre Russie et Ukraine, à la réunification stratégique complète du continent de l’Atlantique à l’Oural qui n’a que trop tardé, 30 ans après la fin de la Guerre froide. LV
source : Nemrod
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Lettre de La Vigie du 16 mars 2022
L’Ukraine est le révélateur du sommeil stratégique du monde euratlantique voyant apparaître subitement une menace à ses portes. Externalisation de la défense, primauté des facteurs économiques, prévalence de l’intérêt national : autant de raisons de cette abstention. L’UE a-t-elle encore du cœur à la stratégie alors qu’elle l’a plongée dans une profonde léthargie pendant des années ?
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Le conflit armé en Ukraine connaît sa troisième semaine de combats. Le stratégiste l’observe sous de multiples angles : celui de la stratégie militaire, tout d’abord, avec ici aussi plusieurs centres d’intérêt : déroulé des opérations sur le terrain, aspects de guerre informationnelle, sort des populations ou des infrastructures vitales. Il élargit également son regard à d’autres aspects, diplomatiques ou géopolitiques, qu’ils touchent la Russie, l’Europe, l’Amérique ou le reste du monde
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Les sanctions économiques suscitent déjà des réactions en chaîne que nous ne mesurons pas bien encore. Elles interviennent dans un contexte économique qui était déjà convalescent à la suite de la pandémie dont nous ne nous étions pas encore parfaitement relevés. Or, les sanctions contre la Russie nous frappent par contrecoup ainsi que de nombreux pays à travers le monde.
Au premier chef, le marché des hydrocarbures (pétrole et gaz) est durablement touché. Aucun fournisseur ne peut remplacer la Russie à court ou moyen terme, contrairement à ce que certains espèrent. Les décisions prises en faveur de l’électricité et en défaveur du nucléaire constituent ici un obstacle évident. À cette hausse des coûts s’ajoute une baisse de l’euro qui aggrave l’inflation.
En matière de céréales (blé, maïs, tournesol, engrais azotés) la situation est encore plus inquiétante puisque les sanctions touchent la Russie tandis que l’Ukraine ne peut plus exporter (et ne pourra bientôt plus semer). De nombreux pays d’Afrique ou d’Asie devraient connaître une violente tourmente alimentaire, sans parler de nos éleveurs. Il n’y a pas que la Russie qui va subir le contrecoup des sanctions.
JOCVP
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