La Vigie n°9 – Poussée russe en Ukraine | Rénover les valeurs de la France

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Poussée russe en Ukraine

S’il faut savoir garder sa distance avec le goût des médias pour le sensationnel et avec l’empressement de certains experts et commentateurs à monter en épingle le moindre événement, la récente remontée de tension à l’Est de l’Europe suscite quelques analyses pessimistes.

Le premier constat tient à la perte d’initiative militaire de l’Ukraine. La prise de l’aéroport de Donetsk par les séparatistes a répondu à une mini-offensive lancée le 17 janvier par les forces de Kiev. L’échec de celle-ci ainsi que la perte des positions dans l’aéroport sanctionnent un mouvement débuté à la mi-août, lorsque les séparatistes avaient cessé de reculer pour reprendre peu à peu le contrôle d’une partie significative des oblasts de Donetsk et Louhansk. Conformément aux conceptions clausewitziennes (notion de point culminant et primat de la défensive) et à la tradition stratégique russe (l’art opératif), la marche en avant était relancée. En fait, ce qui frappait l’observateur déjà avant Noël, c’était qu’elle ne fût pas allée plus loin, qu’elle fût en fait retenue.

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Rénover les valeurs de la France

Après avoir évoqué les atouts et les responsabilités de la France (cf. Vigie 5 et 8), il faut évoquer maintenant ses valeurs.

Ciment de sa cohésion, terreau de ses engagements, elles participent directement à sa sécurité et font partie de son patrimoine, on pourrait dire de son paquetage, stratégique. Les défendre, c’est défendre l’identité de la France. Les invoquer, c’est se donner les moyens d’un consensus national pour rassembler le pays et agir. On les a souvent vues marcher de concert dans l’histoire de France avec les intérêts et les responsabilités du pays pour engager l’action. Il faut donc en parler

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La Vigie n°8 – Le 7 janvier ouvre un nouveau cycle stratégique français | Les responsabilités de la France

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Le 7 janvier ouvre un nouveau cycle stratégique français

À celui qui pensait que l’année 2014 avait été pleine de rebondissements géopolitiques (affaire ukrainienne, surgissement de Daesch, écroulement des prix du pétrole), les événements de ce début janvier 2015 paraîtront comme le signe d’une accélération. Les chocs répondent aux chocs et entrent en résonance, alimentant la forge de l’histoire. Mais alors que ceux de 2014 étaient hors d’Europe, celui de janvier 2015 frappe, sans vraiment grande surprise, notre territoire. Il y avait certes eu de nombreux signes avant-coureurs mais l’histoire connaît des moments de cristallisation où ce qui n’était que signe devient évidence.

En ce sens et malgré la continuité, le 7 janvier constitue un tournant.

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Les responsabilités de la France

Allons tout de suite à l’essentiel.

La puissance de l’émotion interne et externe suscitée par les assassinats terroristes des 7, 8 et 9 janvier dernier, confère désormais à la France, c’est-à-dire aux Français qui en sont l’expression collective, au chef de l’État qui l’incarne et au gouvernement qui conduit la politique de la nation, une responsabilité collective majeure, sans doute historique.

Celle de prendre la juste mesure de l’événement, une attaque ciblée de la France ; celle de faire un diagnostic convenable de ses conditions ; celle d’adopter des mesures de protection appropriées et de conduire les réformes nécessaires pour donner au pays un nouvel élan et lui offrir une nouvelle raison d’être.

Cette responsabilité doit conduire à établir enfin une vraie cohérence entre politique intérieure et politique extérieure qui ne doivent plus ni se contrarier, ni se confondre, et à élaborer un vrai projet politique de défense et d’illustration de la France. C’est un défi majeur à relever.

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La Vigie n°7 – De 2014 à 2015, en stratégie | Dissuasion, retour au concept

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De 2014 à 2015, en stratégie

Pour un premier numéro d’année, il n’est jamais inutile de revenir sur le passé pour augurer de l’avenir. La méthode ne garantit pas toujours des résultats mais nous n’en connaissons pas d’autre meilleure.

L’Europe n’a pas démontré de grandes capacités. Sa négligence autour du partenariat oriental en 2013 a provoqué la crise à Kiev, devenue depuis une guerre civile. Entre condamnations morales et sanctions, l’Europe s’est réfugiée dans ses mauvaises habitudes, regardant de loin ce qui se passe au Maghreb ou en Afrique. Les élections européennes ont atteint des sommets d’abstention alors qu’on nous a présenté l’élection de la Commission comme un summum démocratique. La crise financière et budgétaire s’approfondit malgré la surprise de la baisse des cours du pétrole, pour laquelle l’Europe n’est pour rien mais qu’on utilise habilement pour louer les bienfaits de la politique d’austérité suivie. L’Europe se contracte au profit de l’Allemagne qui joue en rentière. L’UE continue la politique de suivisme américain et se désintéresse du monde, perpétuant la « déflation stratégique » constatée depuis maintenant des années. Sans surprise, les vents mauvais s’élèvent : indépendantisme écossais, accès au pouvoir de la NVA en Belgique, montée de partis extrêmes de gauche (Grèce, Espagne) ou de droite (France, Angleterre, pays scandinaves) sans même parler de la Hongrie ou de l’Italie. Le projet européen est à l’agonie mais il nous faudra accélérer la non-politique suivie, parce que nous ne sommes pas allés assez loin !

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Dissuasion, retour au concept

Commençons l’année par un cas d’école, Daesh, défi militaire certes mais aussi conceptuel. Sommes-nous armés pour affronter cet antagonisme déclaré et radical et en dissuader le projet ? En revenant à la racine du système central de dissuasion nucléaire stratégique de la France, on constate que la combinaison spéciale et l’héritage de puissance qui le constituent sont insuffisants pour neutraliser les agressions caractérisées de type Daesh. Ne  faut-il pas aussi développer un système central d’intimidation stratégique ?

La dissuasion nucléaire résulte en fait de la combinaison historique d’avancées scientifiques décisives dans la libération des énormes forces de liaison nucléaire de la matière (projet Manhattan 1944), de la nécessité d’en finir avec le Japon par une frappe sidérante (1945) puis ensuite de celle de bloquer tout affrontement militaire entre les deux grands vainqueurs de l’Allemagne nazie, les États Unis et l’URSS. La notion de dissuasion s’est installée progressivement dans le contexte de la guerre de Corée puis de la lente découverte qu’aucune victoire militaire d’un des deux Grands sur l’autre n’était plus possible du fait de la capacité de destruction, « massive » de l’armement atomique. On alors passé du concept classique de la victoire par la supériorité des armes à la régulation stratégique par l’équilibre de la terreur.

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La Vigie n°6 – Le Pakistan après l’attentat de Peshawar | Mémoire au peuple souverain

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Le Pakistan après l’attentat de Peshawar

L’attentat commis l’autre jour à Peshawar n’est pas un simple attentat mais constitue probablement un tournant dans le dispositif géopolitique du Pakistan. Il a tout d’abord suscité une vive émotion d’un pays pourtant habitué à la violence politique. Cette émotion populaire ne doit pas être mise de côté car elle va appuyer les changements à venir.

Il convient d’abord de s’interroger sur les raisons de l’attentat, perpétré par les talibans pakistanais du Tehrik e Taliban Pakistan (TPP). Ils répondent bien sûr au prix Nobel attribué à la jeune Falala, mais il s’agit principalement de réagir aux résultats militaires récents du côté du Waziristan et de la passe de Khyber depuis le début 2014. Les talibans sont de plus en plus acculés, du moins sur le territoire national pakistanais, car ils bénéficient encore de refuges de l’autre côté de la frontière avec l’Afghanistan. Cette action est une riposte désespérée aux progrès militaires du gouvernement et il ne faut sans doute pas sur-interpréter les « liens » annoncés avec le Groupe État Islamique. Le TPP est divisé, ethniquement comme politiquement, et en recul sur ses bases territoriales.

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Mémoire au peuple souverain

Dans la tradition de l’ancien régime, il y avait cet « aide-mémoire au roi » que lui adressait son « cabinet secret » pour faire le bilan stratégique de l’année écoulée et mettre en perspective l’année à venir. Faisons de même pour le peuple souverain pour l’alerter sur les tendances stratégiques observées en 2014 et les réalités qui engageront la sécurité de la France en 2015.

L’année 2014 qui se termine a démarré de façon barbare avec l’apparition surprise d’un nouvel entrepreneur de guerre totale en Irak, s’est poursuivie par une cristallisation de la tension ukrainienne et achevée par un enlisement sahélien. Dans le même temps, la tendance à la démilitarisation et à la débudgétisation de la défense du pays s’est accentuée et la nouvelle gouvernance européenne s’est affichée dans un cadre subalterne, résolument économique et atlantique.

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Comité de parrainage de La Vigie

Nous sommes heureux de vous annoncer la composition du comité de parrainage de La Vigie :

  • Présidence : Pr Hassner, directeur de recherche émérite à la FNSP
  • Pierre Buhler, Diplomate, ancien professeur associé à Sciences Po.
  • Jean-Marc Duquesne, Général, ancien directeur de l’IHEDN
  • Benoît Durieux, Colonel, directeur du Centre des Hautes Etudes Militaires
  • Philippe Folliot, Député
  • Louis Gautier, Secrétaire Général à la Défense et la Sécurité Nationale
  • Serge Grouard, Député
  • Hervé Juvin, Président d’Eurogroup Institute
  • Jean-Jacques Roche, professeur des universités, Directeur de la formation, des études et de la recherche à l’IHEDN
  • Gwendal Rouillard, Député
  • Justin Vaïsse, Directeur du Centre d’Analyse, de Prévision et de Stratégie du Ministère des affaires étrangères et du développement international.

Nous restons à votre écoute.

Jean Dufourcq et Olivier Kempf

La Vigie n°5 – Énergie : une arme indirecte mais puissante | Les atouts de la France

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Énergie : une arme indirecte mais puissante

Au cours des conflits et guerres des deux dernières décennies, nombreux furent les analystes à mettre en avant l’énergie comme explication ultime, toujours suivant le même discours : telle puissance (souvent les États-Unis) lance une opération militaire pour prendre le contrôle des ressources locales. On expliqua même la guerre d’Afghanistan par un projet de construction d’un oléoduc entre l’Asie centrale et l’océan Indien. Ces explications ont une part de vérité. Une part seulement, souvent bien moindre que ce qu’affirment ces observateurs à l’air entendu.

Bien plus significatif nous semble être la manipulation de l’arme énergétique, utilisée successivement par les États-Unis, l’Arabie Saoudite, enfin et conjointement la Russie et la Turquie.

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Les atouts de la France

Dans l’intermède stratégique qui, comme on l’a dit, se dessine depuis 20 ans et promet d’être long et fertile en reclassements divers, il est essentiel d’avoir une claire conscience des atouts de la France. Car si l’on veut tirer notre épingle du jeu dans le concert international et continuer à prendre part à la gouvernance mondiale, il faut savoir en tirer parti. Et pour cela, non seulement les décliner, bien souvent avec emphase, mais aussi les valoriser, les hiérarchiser et les jouer à bon escient. Or on les a trop souvent confondus avec ces indicateurs du rang de la France qui n’abusaient plus que nous-mêmes : engagement pour le droit international, le multilatéralisme et les droits de l’homme, place de choix au Conseil de sécurité de l’ONU, posture nucléaire indépendante, francophonie, … cette longue litanie rituelle que nous aimons réciter pour nous rassurer. Mais sont-ce là de vrais atouts à l’heure de la géoéconomie triomphante ? Ne s’agit-il pas plutôt d’héritages défraichis d’une période qui s’estompe ? On peut le redouter.

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La Vigie n°4 – Une Amérique incertaine d’elle-même | Entre-deux stratégique

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Une Amérique incertaine d’elle-même

Que veut l’Amérique ? Beaucoup parlent en son nom pour exprimer ce qu’ils ont compris de ses intentions, d’autres l’accusent des plus noirs calculs et pourtant, elle paraît aujourd’hui bien moins compréhensible que jamais. Voici au fond un vrai tournant stratégique que ne perçoivent ni les plus fervents atlantistes, ni les plus sincères américanophobes.

Les catégories habituelles ne servent plus à grand-chose ; isolationnisme ou interventionnisme peinent à décrire ce qui se passe sous nos yeux. Surtout, malgré la floraison de théories complotistes, aucun grand dessein ne paraît présider aux actions de l’Empire. Comme s’il s’était mis en pilotage automatique se laissant aller à une « destinée manifeste » banalisée qui suffirait comme ligne de conduite.

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Entre-deux stratégique

Au point où nous sommes rendus, il faut maintenant freiner la glissade de dérégulation incontrôlée que nous connaissons depuis la fin de la guerre froide et qui nous démobilise. Mais comment sortir du marais stratégique actuel, cause de cette fatigue stratégique qui accable la France comme l’Europe ?

Reprendre la main. Dans une situation aussi fluide qui présente des surchauffes aussi décisives mais sur lesquelles nous ne savons comment peser, nous qui utilisons des principes d’action et des procédures peu opératoires hérités de la période révolue de la guerre froide, comment faire pour reprendre la main et développer une « grande stratégie » adaptée à ces temps mouvants ? Faut-il adopter une posture de résistance, d’affût, une posture de coups de main ? Rechercher des gains maximum au risque de conflits ouverts ou pratiquer l’esquive systématique pour se refaire et s’adapter ? Mettre à la cape face aux vents contraires ou en fuite dans les vents portants ? Il y a de quoi hésiter : réforme intensive voire révolution consentie ou attentisme prudent ?

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La Vigie n°3 – 14 Novembre 2014

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Néo-ottomanisme, phase 2

Il y a quelques années, l’AKP, parti démocrate musulman qui venait d’arriver au pouvoir en Turquie sous la houlette de Recep Erdogan, voulut marquer sa différence également en politique étrangère. Ainsi, son ministre des affaires étrangères Ahmet Davutoglu inventa le « néo-ottomanisme ». La formule avait l’avantage de revenir à l’époque d’avant Mustapha Kemal, ce qui n’était pas inutile en termes de politique intérieure. Elle avait un parfum d’empire, ce qui est toujours plaisant, même si celui-là ne s’était pas terminé de façon bien flamboyante. Le préfixe néo devait donc arranger le tout et lui donner l’onction du moderne. Et puisqu’il fallait bien théoriser les choses, Davutoglu inventa la formule : « zéro problème avec les voisins ». On assista donc à des projets avec les Syriens, on poursuivit la coopération avec les Israéliens, on entreprit même un rapprochement avec les Arméniens ; enfin on fut poli avec les Grecs puisqu’on espérait encore, à l’époque, négocier l’entrée dans l’Union européenne.

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Surchauffes

Plusieurs phénomènes se conjuguent aujourd’hui pour amplifier la situation de grande fluidité stratégique déjà évoquée. Ils créent cette situation générale d’indétermination stratégique qui nous renvoie à nos responsabilités, à notre lucidité et à notre courage. Comment surveiller les évolutions de la planète et y agir en temps utile pour y préserver nos intérêts ? Que voulons-nous que ce monde devienne au sortir du désordre actuel ?

C’est que de grandes inconnues engagent aujourd’hui notre avenir, des inconnues structurantes pour nous comme pour tous les acteurs du paysage stratégique. Elles résultent de situations observables par tous de surchauffe dans des compartiments essentiels du jeu stratégique : l’Europe, les États-Unis d’Amérique, la Chine et l’Afrique.

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La Vigie n°2 – Les trois bandes africaines d’insécurité | Fluidité stratégique

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Les trois bandes africaines d’insécurité

Dans la macédoine intellectuelle qui nous est servie à tout bout de champ, le confusionnisme règne en maître. On nous explique ainsi les crises africaines sous le même et unique angle du terrorisme. De la Libye au Mali, du Soudan au Nigéria, d’Ethiopie en Algérie, le continent souffrirait d’un seul mal : le terrorisme. Accessoirement, même si personne ne prend trop la peine de le dire, de terrorisme islamiste.

Une telle approche paraît aussi partiale, réductionniste, schématique et, pour tout dire, propagandesque que d’autres touchant au même sujet de l’Afrique. Au choix : retard de développement, surnatalité, facteur ethnique, domination du capitalisme international, Françafrique.

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Fluidité stratégique

Sans doute faut-il revenir sur ce qui s’est passé à la fin de la Guerre froide. La dislocation d’un des deux Grands d’alors, l’Union soviétique, s’est faite sans bataille rangée finale, presque par consentement mutuel. Mais on a occulté soigneusement le fait que les Russes se libéraient eux-mêmes du soviétisme même si le défi technologique lancé par Reagan fit vaciller le Kremlin. Sans revenir sur cette « victoire froide » et sur le rôle inhibiteur d’un « grand soir » qu’y jouèrent la mémoire tragique des deux Guerres mondiales et l’arme atomique, gardons-nous d’oublier ces réalités toujours actives. Ce qu’on mesure tous les jours c’est qu’en levant l’hypothèque de l’affrontement des Grands, on avait libéré de puissantes forces, dérégulé le cadre géostratégique mondial et dopé une mondialisation qui a depuis bouleversé l’ordre laborieusement établi au XXesiècle.

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La Vigie n°1 – Les ennemis de mes ennemis sont mes ennemis | Fatigue Stratégique

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Les ennemis de mes ennemis sont mes ennemis

Le Groupe État islamique (GEI) a réussi une performance absolument remarquable, exceptionnelle à ce point dans l’histoire : être ennemi avec tout le monde, sans exception, et n’avoir aucun allié. Ainsi, le GEI fait aussi la guerre aux jihadistes syriens du Front Al Nusrah alors qu’on aurait attendu un certain ménagement tactique. Une position aussi dure et radicale devrait logiquement susciter la coalition de tous ses ennemis, qui devraient normalement s’unir pour l’abattre. Or, la coalition réunie par les Américains paraît bien maigrichonne puisque ne sont disposés à frapper réellement que Français, Canadiens, Néo-zélandais et désormais Anglais et Danois. Il se dit que quelques avions du Golfe ont participé, saoudiens ou émiratis. Mais si l’on compare avec les coalitions précédentes assemblées à l’occasion de la Première Guerre du Golfe et de la Deuxième, le résultat fait peine à voir.

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