LV 255 : La sphère aérobalistique | Victorieuses défaites | Lorgnette : Quelle Syrie demain ?

Lettre de la Vigie du 11 décembre 2024

La sphère aérobalistique

La troisième dimension est désormais très meublée, selon les observations des guerres les plus récentes : obus, roquettes, drones de reconnaissance ou de frappe, à courte ou longue portée, missiles de tout type dans l’atmosphère ou balistiques, manoeuvrant ou non… Et bien sûr, des aéronefs qui perdent de ce fait leur primauté. Comment l’armée de l’Air et l’armée de Terre doivent-elles conjointement se transformer pour appréhender cette nouvelle sphère opérationnelle aérobalistique ?

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Victorieuses défaites

Les militaires francais ont très mal accueilli la nouvelle que le Tchad et le Sénégal ne voulaient plus de présence militaire de la France chez eux. Alors que les Francais essayaient de faire du bon travail sur le terrain au niveau tactique, voilà encore une déconfiture politique et stratégique. Ce décalage devient insupportable mais n’a pourtant rien de nouveau : l’Histoire se répète. Il est urgent d’éviter cela pour nos engagements futurs.

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Lorgnette : Quelle Syrie demain ?

La chute de Bachar el Assad (voir billet) pose bien des questions tant sur ses causes que sur les suites à venir. Si certains y voient la conséquence des attaques du 7 octobre et de la réaction israélienne, d’autres mentionnent la fragilisation propre du régime qui n’a jamais su prendre l’initiative et s’est toujours retranché derrière ses parrains, sans vraiment les aider. L’Iran comme la Russie auraient-ils lâché le dictateur ? Israël comme la Turquie y trouvent évidemment leur intérêt immédiat même si l’évolution du pays reste encore très opaque.

Ici se pose l’autre question : Abou Joulani, le leader du HTS qui vient de prendre Damas, est-il sincère ? Ex-djihadiste devenu simplement « islamiste », il serait devenu fréquentable. Sa gestion de la poche d’Idlib, a certes permis la coexistence entre commu-nautés. De même, aucune exaction ne s’est manifestée depuis la prise du pays. Les difficultés s’annoncent pourtant : les minorités risquent de s’affronter dans un pays en ruine où les ressentiments peuvent vite s’aigrir. Outre les difficultés intérieures, Joulani peut-il accepter le dépeçage de fait de la Syrie entre isolat kurde et occupations turque ou israélienne, sans même parler des djihadistes ? Va-t-il devoir imposer une autorité, au risque de la brutalité ?

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Crédit photo: Trey Ratcliff on VisualHunt

 

La fin d’Assad : et après ?

Il aura donc fallu dix jours aux rebelles du HTS pour balayer la Syrie d’Assad. A l’heure d’écrire ces lignes, Damas est en train de chuter et des combats se déroulent encore à Homs. S’il reste quelques petites incertitudes, la conclusion essentielle est claire : le régime d’Assad est tombé. Cela conduit à examiner les incertitudes, les scénarios et les conséquences sur le reste de la région et au-delà.

Source photo : G. Malbrunot sur Twitter (ici)

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Macron et les barbares (J Ph Immarigeon)

Poursuivant son travail sur les rapports du droit et de la situation au Proche-Orient, maître Immarigeon nous propose ce texte fort intéressant. LV.

« Je ne suis pas sûr qu’on défende la civilisation en semant la barbarie ». Cette petite phrase prononcée par Emmanuel Macron le 24 octobre, en réponse au Premier ministre israélien qui qualifie les opérations sur Gaza et le Liban de « guerre de civilisation contre le barbarisme », a suscité des réactions aussi saugrenues que celles en riposte à la précédente déclaration présidentielle sur la création d’Israël comme sujet de droit [1].

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LV 251 : Et si Trump gagnait ? | Où est donc passée la Turquie ? | Lorgnette : S’identifier

Lettre de La vigie du 16 octobre 2024

Et si Trump gagnait ?

La campagne présidentielle est parfaitement indécise car l’arrivée de K. Harris a rééquilibré le scrutin. Aucun pronostic ne peut sérieusement désigner le vainqueur, à trois semaines de l’élection. Il faut aussi observer les élections législatives qui auront lieu le même jour et donneront – ou pas- des marges de manœuvres au vainqueur. De même, quelle réaction le camp du perdant aura-t-il ? Autant d’incertitudes pour une élection cruciale.

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Où est donc passée la Turquie ?

La Turquie qui avait pu apparaître comme l’un des acteurs majeurs de la guerre en Ukraine en 2022, a progressivement vu sa position internationale s’affaiblir. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette relative faiblesse diplomatique en 2024: un multi-alignement trop opportuniste sur les affaires d’Ukraine, une position maximaliste sur le Proche-Orient provoquant la défiance de Washington et, surtout, une crise économique lancinante ayant imposé à Ankara un tournant de la rigueur budgétaire

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Lorgnette : S’identifier

Depuis trois ans, les guerres dures reviennent. En 2023, la planète en connaissait neuf : Birmanie, Gaza, Nigeria, RDC, Sahel, Soudan, Syrie, Ukraine et Yémen. 2024 verra probablement l’Éthiopie rejoindre à nouveau ce funeste cortège. Si l’opinion française et européenne s’intéresse à l’Ukraine ou au Proche-Orient, elle ignore absolument le Soudan ou la Birmanie. Pourquoi cette différence ?

Parce que dans les premiers cas il y a un phénomène d’identification, pas dans les autres. Par certains côtés, Ukrainiens ou Israéliens (ou Palestiniens) sont vus comme des autres nous-mêmes, en plus d’être géographiquement à proximité. La guerre, souvent considérée comme la matrice violente des identités nationales, remet sous tension notre propre identité. C’est parce que nous sommes inquiets à l’intérieur que nous nous projetons dans ce qui arrive à l’extérieur. Le mécanisme victimaire s’ajoute à ce phénomène. Nous sommes toujours du côté de la victime. Mais autant elle est simple à désigner dans le cas de l’Ukraine, autant il y a concurrence victimaire au Proche-Orient, entre les victimes du 7 octobre et les victimes de Tsahal. Le sujet est d’autant plus épineux que la France accueille la plus forte population juive et la plus forte population arabo-musulmane d’Europe.

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Crédit photo : cornstalker on VisualHunt.com

 

 

 

 

Où est donc passée la Turquie ? (LV 251)

La Turquie qui avait pu apparaître comme l’un des acteurs majeurs de la guerre en Ukraine en 2022, a progressivement vu sa position internationale s’affaiblir. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette relative faiblesse diplomatique en 2024: un multi-alignement trop opportuniste sur les affaires d’Ukraine, une position maximaliste sur le Proche-Orient provoquant la défiance de Washington et, surtout, une crise économique lancinante ayant imposé à Ankara un tournant de la rigueur budgétaire

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LV 250 (gratuit) : Parenthèse enchantée et désenchantement stratégique | Faut-il gagner la guerre ou l’empêcher ? Lorgnette : L’Iran face au dilemme

Lettre de La Vigie du 2 octobre 2024

Parenthèse enchantée et désenchantement stratégique

Pendant les Jeux Olympiques et paralympiques, la France a montré au monde entier qu’elle savait organiser des grands événements internationaux et populaires dans un cadre somptueux, sans aucune anicroche sécuritaire. La qualification de « parenthèse enchantée » ne peut cependant qu’étonner : pourquoi la sécurité quotidienne devrait-elle être une parenthèse et non une permanence ? Comment faire en sorte d’assurer la sécurité pour tous ?

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Faut-il gagner la guerre ou l’empêcher ?

La guerre est de retour : chacun le constate, La Vigie ne cesse de l’analyser. Depuis quelques mois, si les mots de haute intensité tiennent le devant de la scène, la question de la dissuasion revient elle aussi en force. Mais la régulation nucléaire actuelle suffit-elle ?

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Lorgnette : L’Iran face au dilemme

L’Iran accumule des revers depuis quelque temps. Jusqu’ici, il avait réussi à agir au Proche- et au Moyen-Orient grâce à un réseau d’affidés qui lui permettait d’équilibrer d’une part l’opposition séoudienne, d’autre part le défi israélien. Ainsi, les réseaux chiites en Irak, le point d’appui syrien, le Hezbollah libanais ou les Houthis yéménites constituaient-ils d’efficaces relais pour mener une politique influente dans la région. Malgré tout, les choses évoluaient. Les accords d’Abraham avaient lancé une réconciliation israélo-arabe (LV 217). Téhéran avait réagi en se réconciliant avec Riyad (LV 226).

L’attaque du 7 octobre a bouleversé la donne en forçant Israël à réagir et à rétablir sa dissuasion conventionnelle, aussi bien à Gaza que contre le Hezbollah (billet). L’Iran qui a été défié cet été (assassinat du chef du Hamas à Téhéran) doit réagir mais pas trop fort, en proie à une fragilité intérieure qu’il ne faut pas négliger. D’un autre côté, il ne peut laisser sans réponse les coups portés par Israël (attaque du Hezbollah). Cela motive la frappe par missiles de ce jour.

L’escalade se poursuit et nul ne sait où elle mènera. Il reste que dans la région, l’Iran est bien seul.

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Crédit photo : Clemens Vasters on Visualhunt

Coup d’arrêt au Hezbollah

La mort de Hassan Nasrallah, le chef de la milice chiite Hezbollah, intervient au terme d’un processus de frappes israéliennes impressionnant par sa maitrise et son efficacité. Il est rare d’avoir une telle conjugaison de succès technique, tactique et stratégique. La manœuvre que vient de conduire l’Etat hébreu restera de ce point de vue dans les annales. Il convient de l’analyser et d’en dresser les conséquences possibles.

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L’embrasement, comprendre les enjeux de la guerre Israël-Hamas (M. Goya)

Martine Cuttier nous gratifie d’une fiche de lecture sur le livre de Michel Goya : merci à elle. LV

Michel Goya  qui a récapitulé les opérations auxquelles l’armée française a participé depuis les indépendances, suivi les opérations en Irak,  s’est penché sur la guerre en Ukraine, ne pouvait ignorer le conflit entre Israël et les Palestiniens après l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023. D’autant que lorsqu’il fut muté, en 2004, à la division recherche de retour d’expérience, au centre de doctrine et de l’emploi des forces : CDEF, à l’École militaire, il lui revint d’analyser militairement les conflits au Proche-Orient (p 7). Un sujet d’histoire immédiate devenu familier au militaire et à l’historien.

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Lettres de Saragosse aux Français incertains (J Ph Immarigeon)

Il y a 215 ans, en face de Vienne de l’autre côté du Danube, au terme de la bataille d’Aspern-Essling, mourait Jean Lannes. Ce qu’on retient de cette bataille est une scène mythique, la visite de l’Empereur accouru dès qu’il le put. Napoléon a nié s’être fait remonter les bretelles, mais les scénaristes n’en brodent pas moins en s’inspirant des lettres que Lannes avait envoyées six mois plus tôt de Saragosse, dont on cite une phrase-clef : « C’est une guerre qui fait horreur ».

Source: https://www.abebooks.co.uk/Si%C3%A8ge-Prise-Saragosse-Belagerung-Saragossas-Franzosen/30788923256/bd#&gid=1&pid=1

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Raids proche-orientaux et seuils de dissuasion (LV 241)

L’attaque réciproque de l’Iran et d’ISraêl, au cours de ce mois d’avril, a été la première agression directe contre l’Etat hébreux depuis des décennies : un seuil d’escalade a été franchi. Mais il oppose deux puissances du seuil nucléaire : la grammaire classique de la dissuasion s’applique-t-elle toujours ?

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