Nous sommes heureux de publier ce texte du Pr. Khalifa Chater (de l’université de Tunis), qui vient fort à propos. Merci à lui. JDOK
Nous ne revenons pas ici sur les dessous du “ printemps arabe ”. Fait évident, la géopolitique régionale et internationale a exploité la dynamique sociopolitique interne et a engagé des scénarios déterminants, dans un jeu politique au profit de la mouvance de l’islam politique et au détriment des Etats-nations. Ce qui a mis en cause les rapports de forces d’antan et redessiné la carte géopolitique arabe. Le soulèvement populaire en Egypte a précipité la chute du pouvoir des Frères musulmans. En Tunisie, la soft-révolution de l’été 2013, a suscité la démission de la troïka et a permis, après les élections de 2014, l’établissement d’un régime d’alliance Nida Tounes/Nahdha, à l’appui d’une constitution de consensus, instituant l’état civil, consolidant les acquis du régime bourguibien et établissant la liberté de consensus et la tolérance. Par contre, la guerre civile, en Syrie et en Libye a été aggravée par l’établissement du pouvoir de Daech, le pseudo califat, en Irak, en Syrie et bien au-delà. Ses échecs lui ont ôté sa dimension territoriale, sans écarter ses menaces terroristes. Au Yémen, une guerre d’usure met en danger la population.
Des nouveaux enjeux.
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