N° 55 : Amérique : less she can | Couverture nucléaire | Trumperie (Gratuit)

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Extrait des articles présents dans cette lettre :

lv-55

Amérique : less she can

Les électeurs ont rendu leur verdict : D. Trump a donc été élu au terme d’une campagne électorale hors norme ouvrant un cycle politique nouveau, qui va au-delà du simple renouvellement du POTUS (president of the United States). En effet, le renouvellement profond que l’élection de Barack Obama avait laissé espérer a, d’une certaine façon, déçu. Comme nous l’avons déjà relevé dans ces colonnes, l’Amérique est peu lisible (voir LV 39 « crise ou révolte ? »), traduisant une Amérique incertaine d’elle-même (LV 4, nov. 2014). Sous Obama, le système politique américain s’est largement bloqué et Trump n’a fait que continuer ce que les Républicains avaient déjà pratiqué méthodiquement, c’est-à-dire l’obstruction institutionnelle du processus législatif.  […]

Couverture nucléaire

Dans la donne stratégique actuelle, quel rôle, résiduel ou renforcé, pour nos armes nucléaires ? quels risques majeurs couvrent nos forces nucléaires stratégiques, les FNS ? quel déploiement afficher ? quelle part leur attribuer dans notre effort de défense ? Questions sensibles, nécessaires mais pas taboues à 7 mois d’élections présidentielles. Notons en préambule la malléabilité de la donne nucléaire française. Notre posture nucléaire militaire ne fut guère affectée par le glissement stratégique contrôlé d’une stricte indépendance nationale postulée (1960) à une défense européenne revendiquée (1990) puis à une intégration atlantique pleinement assumée (2010). Cette réassurance ultime voulue dans la filiation de la débâcle de 1940 et de l’échec de Suez de 1956 fut de fait plus un vecteur de liberté d’action stratégique que d’invulnérabilité militaire. C’est en France que fut inventée et théorisée la dissuasion et approfondi un concept alors confondu avec la non-guerre. Pourtant la guerre froide fut une vraie guerre avec une vraie manœuvre nucléaire et se termina par un pat stratégique avec un vaincu, l’URSS[…]

Lorgnette : L’eskadra russe en Méditerranée

p. 7 : Trumperie

Source image cornstalker via Visual hunt / CC BY-NC

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N° 38 (gratuit) : EUXIT ? | Escalade pour la désescalade | Stratégie 2017 : vu de Bucarest

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Extrait des articles présents dans cette lettre :

European Union Flags 2

EUXIT ?

Nécessité géopolitique, la construction européenne est pourtant portée par un projet géoéconomique. C’est son principal défaut. Est-il mortel ? Peut-on encore réorienter l’UE, la conformer au réel, la réparer? Faut-il y renoncer pour établir une autre Europe, plus petite ou plus grande? Depuis 2005 au moins, chacun peut observer une crise croissante de l’identité européenne tant les Européens s’opposent sur l’essentiel : leurs intérêts, leurs valeurs, leurs responsabilités, leurs solidarités et donc leur projet commun. La crise financière grecque l’avait mis en évidence, la crise migratoire l’a confirmé, le possible Brexit l’amplifie. Au point que des voix suggèrent de détricoter cette union-là, soit pour revenir à un noyau dur à 6 ou 10, soit pour l’intégrer dans un vaste ensemble occidental sous patronage américain. Car le format actuel ne convainc plus guère. […]

Escalade pour la désescalade

Le petit monde des stratégistes nucléaires s’émeut depuis quelques mois : la Russie aurait fait évoluer sa doctrine de dissuasion pour adopter maintenant une posture de « l’escalade pour la désescalade ». Autrement dit, l’emploi précoce (tactique ?) d’armes nucléaires dans un conflit conventionnel afin de marquer un coup d’arrêt et provoquer un arrêt des hostilités. Cet émoi s’ajoute à toutes les récentes inquiétudes stratégiques : ici sur la « guerre hybride » (on lira l’excellent dossier de la RDN mais aussi O. Kempf, L’indirection de la guerre, PE hiver 2015), là sur le « A2/AD » ou « anti access, area denial » qui ne serait plus simplement une affaire chinoise mais constituerait un fait stratégique russe, donc affectant l’espace euro-atlantique. […]

Stratégie 2017 : vu de Bucarest (Gheorghe Ciascai)

Le statut de membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU constitue un moyen stratégique très important dont dispose toujours la France pour protéger ses valeurs, pour mieux projeter ses intérêts et pour influencer les affaires internationales. C’est un instrument qui lui permet une réelle multiplication de sa puissance et de son influence à l’échelle mondiale. Mais depuis la fin des années 1990, une faiblesse de nature sociétale semble altérer le fonctionnement de l’État français et de la société française. […]

Source image : DesignRecipe via VisualHunt.com / CC BY

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Défiance stratégique ou renouveau pragmatique ?

L’accord d’étape de Lausanne du 2 avril sur le nucléaire iranien a de multiples mérites. Faut-il les évaluer avec des critères techniques, juridiques ou géostratégiques ? Faut-il se fier aux signatures des États et les considérer comme pérennes ? Cet accord est-il le premier d’un monde dont la fragmentation conflictuelle a déjà commencé ou le dernier d’un monde dont la cohésion compétitive se perpétue tant bien que mal? Pour le savoir, il faudra attendre la signature de l’accord-cadre fin juin et surtout surveiller son application ultérieure car il a bien des adversaires résolus à le faire capoter. Mais il dit beaucoup, sur les rapports de force de la planète, sur la façon dont le monde se réorganise et sur l’engagement à venir de la France.

Les ministres des Affaires étrangères du groupe 5+1 et de l’Iran posent avant l’annonce d’un acco...   Source

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