La Vigie n° 35 : Produire la stratégie (suite & fin) | Urgence sécuritaire| Stratégie 2017, vu de Madrid

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Extrait des articles présents dans cette lettre :

Produire la stratégie (suite et fin)

Poursuivons notre réflexion sur la production de la stratégie. Nous évoquions les Livres Blancs. Or, quelles que furent les conclusions des LB, le plus important était bien la LPM qui allait les mettre en œuvre, celle où il faudrait faire « entrer l’édredon dans la valise ». Si la fin et les voies précédaient chronologiquement les moyens, c’étaient ces derniers qui déterminaient le poids relatif de chacun. Il y a toutefois une certaine logique à cela : […]

Urgence sécuritaire

La problématique sécuritaire a pris en France une dimension dramatique et un caractère de priorité absolue en 2015. L’état d’urgence maintenu est là pour en témoigner. On en a déjà beaucoup traité ici (cf. LV 12 et 13; 29 et 30). La réflexion qui suit pose la question de savoir s’il y a une approche spécifiquement française de la sécurité et de la lutte anti-terroriste. On la traitera en deux temps : d’abord en évaluant les entreprises extérieures de la diplomatie et de la force armée puis en inventoriant les nécessités intérieures de la protection du territoire et de la population.   […]

Stratégie 2017 : vu de Madrid (F. Arteaga)

Vu d´Espagne, le principal atout de la stratégie française est la culture stratégique de ses dirigeants et de sa société civile. Comme dans d’autres grandes puissances, les élites et les citoyens de la France comprennent et soutiennent l´emploi de la force en défense d’intérêts nationaux. Cette culture stratégique, si différente de la conception espagnole, se traduit par une posture politico-militaire cohérente où le niveau d´ambition de la France s´exprime par une structure et une aptitude de ses forces armées en plein accord avec la défense des intérêts français […]

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La Vigie n° 34 : Produire la stratégie | Combinatoire libyenne | Stratégie 2017, vu de Londres

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Extrait des articles présents dans cette lettre :

Produire la stratégie

Régulièrement, les observateurs (parmi eux La Vigie) s’interrogent sur des stratégies dont ils croient discerner les contours. Que signifie telle décision ? Signe-t-elle une stratégie préalablement établie ? S’agit-il plutôt d’une aberration, d’une incohérence ou bien annonce-t-elle une rupture ? Et au-delà, qui élabore, qui décide, qui met en œuvre ces stratégies dont nous croyons observer les effets ? Au fond, qui produit la stratégie ? Voilà de vraies questions d’apparence théorique qu’il faut analyser pour « comprendre notre compréhension ». Questionnons donc ce mot de « stratégie » dont tous abusent, nous les premiers. […]

La combinatoire libyenne

En ce début d’année, la Libye concentre bien des incertitudes qui affectent la sécurité de la France et de son voisinage. Depuis l’élimination musclée de son Rais fin 2011, la région devenue plus instable et le pays plus ingouvernable inquiétaient. Depuis 2015, s’y est ajoutée l’infiltration de combattants de l’État islamique qui fuient une pression militaire qui s’est accentuée depuis 4 mois avec l’intervention russe. On redoute la cristallisation en Libye d’un autre front salafiste qui se connecterait à la mouvance intégriste de Boko Haram.  […]

Stratégie 2017 : vu de Londres (J. Lindley-French)

Le traité franco-britannique de sécurité et de défense signé il y a cinq ans avait pour but le rapprochement stratégique entre deux puissances militaires européennes, les deux seules à dimension stratégique. Mais depuis 2010, l’Europe comme le monde sont plus en danger. La France est restée un acteur stratégique de premier rang et, avec la Grande-Bretagne, l’un des deux seuls à agir selon une « grande stratégie ». […]

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Qui est l’ennemi (J.-Y. Le Drian)

M. Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, a prononcé un discours remarquable devant les Assises nationales 2015 de la Recherche stratégique, sur le thème : « Qui est l’ennemi ? ». Il est rare qu’un responsable politique énonce un discours aussi proprement stratégique. Non qu’il faille tout accepter comme parole d’évangile (certains points méritent discussion, heureusement) mais il est d’un tel niveau, il contribue tellement au débat, étant à la fois « politique » (la ligne de la France) et stratégique (pensée de la guerre en cours) qu’il appartient tout naturellement à la pensée stratégique française du moment. La Vigie qui a pour ambition de contribuer à ce débat le publie donc avec grand plaisir et intérêt.  (original ici, seul le prononcé fait foi) JDOK.

Jean-Yves Le Drian

 A Paris, le mardi 1er décembre 2015

(…) Mesdames et Messieurs,

(…)

La question qui nous est posée aujourd’hui, « Qui est l’ennemi ? », est d’une pertinence et d’une actualité dramatiques. Au lendemain de l’hommage national aux victimes des attaques du 13 novembre, cette question s’impose à nous par l’évidence d’une  réponse et en même temps par le vertige que cette réponse appelle.

Aux journalistes qui m’interrogent, à la suite du Président de la République, qui a le premier désigné notre ennemi, je réponds sans hésiter : aujourd’hui, Daech. Mais au début de cette journée de réflexions et de débats, je voudrais moi aussi prendre du recul. Puisque vous y invitez, je voudrais me risquer moi aussi dans le vertige de cette notion, au-delà de son évidence – sans jamais perdre de vue que mon point de vue n’est pas celui d’un chercheur, mais celui d’un ministre de la Défense d’un pays qui est maintenant en guerre.

« Qui est l’ennemi ? »

Chacun conviendra d’abord qu’il ne faut pas galvauder les notions d’ennemi, de guerre ou encore de stratégie.

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La faute politique majeure des terroristes islamistes (Th. Flichy)

Nous sommes heureux de publier cet article de Thomas Flichy de La Neuville, Professeur à l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr et partenaire de La Vigie. JDOK.

Les attentats du 13 novembre, ne sont-ils que la répétition à une échelle supérieure, de ceux de janvier ? Cette réponse n’est guère satisfaisante, dans la mesure où le terrorisme connaît une mutation très rapide. Des islamistes plus jeunes et aguerris sur les théâtres d’opérations extérieurs, frappent désormais leurs victimes sans les discriminer, avec un armement plus élaboré. Cette violence moins maîtrisée – qui s’explique en partie par les pertes territoriales subies par l’État islamique au Moyen-Orient – constitue une faute politique de premier ordre : les islamistes ont réussi pour la première fois à fédérer contre eux l’ensemble de la population française.

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La Vigie n° 29 : Balkans difficiles, Europe incertaine | La guerre encore et toujours

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Balkans fragiles, Europe incertaine

Angela Merkel a très récemment évoqué (ici) le risque qu’il y ait des conflits armés en Europe (« I do not want military conflicts to become necessary there again », ici). De façon extrêmement surprenante, la déclaration n’a pas été commentée en France. Pourtant, alors qu’on ne cesse de nous chanter que l’Europe, c’est la paix, entendre la dirigeante du plus puissant pays du continent prononcer un tel avertissement aurait dû susciter un débat public sur une question tellement stratégique. Il n’en a rien été. Il n’est pas anodin que la déclaration d’A. Merkel ait porté sur la question des réfugiés, sur celle des frontières et sur celle des Balkans. En effet, son raisonnement est le suivant : […]

La guerre encore et toujours

La guerre hante la mémoire collective. Il est vrai que l’histoire montre que des désordres économiques et sociaux puis des escarmouches militaires ont souvent précédé les grandes guerres. Alors, vu les tensions actuelles, chacun d’annoncer la guerre même si personne ne la prépare vraiment. À l’Ouest, on est en quête de dictateurs à abattre, d’ennemis à désigner, de complots à dénoncer, de déflagrations naissantes à détecter, de précautions militaires à prendre, voire de préemptions à préparer … La situation stratégique actuelle se prête, de fait, aux parallèles inquiétants et on ne s’en prive pas.

Mais pourquoi ce sinistre vertige et ces surenchères alarmistes? […]

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Engagez-vous : la relance stratégique de la France (J. Dufourcq)

Les lecteurs de La Vigie seront heureux d’apprendre la publication du premier ouvrage de notre rédacteur en chef, Jean Dufourcq. S’appuyant en partie sur les réflexions développées dans La Vigie, il dresse un diagnostic de l’état stratégique du pays avant de proposer des pistes d’actions.  Un livre important que nous sommes heureux de vous présenter.

Photo produit

A contrepied du climat ambiant de morosité, d’inquiétude et de repli prudent sur une posture occidentale défensive, on peut vouloir relancer la dynamique stratégique qui a fait de la France un pays aux avant-postes des changements de temps historiques. Notons d’emblée qu’aucune menace militaire consistante ne pèse sur le destin de la France aujourd’hui, même si de sérieuses vulnérabilités subsistent voire s’accroissent, même si des entreprises radicales comme Daech lui ont nommément déclaré la guerre, même si des voisins rugueux ou intrusifs font peu de cas de ses intérêts ou de ses idéaux. Tous ces dangers sont à notre portée.

Ce qui se passe en fait aujourd’hui, c’est la relativisation accélérée de la France et ce qui se joue c’est le maintien d’une capacité autonome de concevoir l’avenir et de penser la sécurité et le développement du pays dans une planète de 10 milliards d’habitants. Pour relancer le pays, le récit stratégique français doit maintenant subir une forte inflexion.

Car voilà, la France n’est pas bien à l’aise dans la nouvelle mondialisation installée après la guerre froide, il y a 25 ans déjà. Ses idéaux, ses pratiques, ses responsabilités, ou plutôt l’idée qu’elle s’en fait au début de ce XXIe siècle, apparaissent de moins en moins en phase avec la dynamique de dérégulation générale qui prévaut désormais, et qui permet de nouveaux jeux et suscite de nouveaux joueurs, étatiques ou non. La France s’est prise à douter d’elle-même, jusqu’à envisager un déclin inexorable mais qui serait somme toute admissible, après tant de lustres passés. La roue tourne et d’autres acteurs majeurs se profilent qui la remiseront à sa juste place d’autant plus que le pari européen qu’elle avait fait semble perdu. Alors, si elle continue à jouer le jeu stratégique, la France semble le faire sans entrain.

Pourtant les ressorts de la France sont à l’évidence intacts et elle pourrait mieux faire valoir ses avantages dans cette période d’entredeux stratégique qui semble s’éterniser sous l’effet des changements majeurs qui affectent la planète : la révolution démographique, l’exigence écologique et le grand bazar de l’économie financiarisée. La combinaison de leurs effets semble avoir établi un nouveau paradigme du développement de la planète : la géoéconomie aurait désormais supplanté la géostratégie, relativisant une partie des pouvoirs et des moyens sur lesquels les puissances occidentales avaient établi leur autorité et leur prospérité. Cela vaut particulièrement pour un pays comme la France où une forme archaïque d’économie sociale de marché subsiste. La France avec sa densité sociopolitique et ses réflexes régaliens tarde à composer avec les nouvelles réalités fluides de marchés et de médias tout puissants. Elle semble mener un combat d’arrière-garde, notamment en valorisant à l’excès ses principes juridiques, ses aptitudes industrielles colbertistes et ses capacités militaires de manœuvre opérationnelle dans de grands jeux où elle défend désormais plus facilement une certaine conception administrée de l’état du monde que ses intérêts directs.

Il faut donc mettre la France en garde contre ses passions excessives, libérer ses forces vives et lui permettre de s’enrôler dans la compétition actuelle où elle dispose d’atouts considérables si elle sait sortir d’impasses trop facilement consenties au nom d’une histoire sociale et d’une addiction juridique qui furent souvent son honneur et sont sa limite.

Trois chantiers stratégiques constituent pour la France des pistes de progrès et des projets d’excellence à développer : la redéfinition du cadre européen, celui d’une « plus grande Europe » de l’Atlantique à l’Oural et du Cap Nord au Sahel ; la promotion du laboratoire de l’économie mondialisée que constitue la Méditerranée occidentale et l’engagement résolu dans l’économie maritime, véritable réservoir de progrès permettant de tirer bénéfice des outremers français si bien placés dans l’espace océanique mondial.

Telle pourrait être l’analyse et les conclusions à conjuguer pour donner aux Français le goût d’une relance stratégique de la France qui la raffermisse et l’établisse en sûreté dans les décennies à venir.

 

 

Guerre hybride ou doctrine Gerasimov ?

Les événements survenus en Ukraine en 2014 ont suscité des réactions de surprise chez nombre d’analystes stratégiques occidentaux. Au-delà des condamnations politiques portant sur la violation du droit international ou l’ingérence en Ukraine, les milieux stratégiques n’ont pas masqué leur embarras devant les qualités manœuvrières des forces russes (ou « soutenues » par les Russes). Au fond, chacun gardait le souvenir d’une armée soviétique, pesante et monolithique, incapable de dominer les peshmergas en Afghanistan (oubliant au passage que la coalition occidentale n’a pas montré tellement plus de succès sur le même terrain). On retenait plus l’écrasement de l’opposition en Tchétchénie, au moyen d’une guerre sanglante et extrêmement destructrice, que les brillantes qualités de mouvement démontrées en Géorgie en 2008, certes très brièvement.

Source : russiandefpolicy.wordpress.com

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Défiance stratégique ou renouveau pragmatique ?

L’accord d’étape de Lausanne du 2 avril sur le nucléaire iranien a de multiples mérites. Faut-il les évaluer avec des critères techniques, juridiques ou géostratégiques ? Faut-il se fier aux signatures des États et les considérer comme pérennes ? Cet accord est-il le premier d’un monde dont la fragmentation conflictuelle a déjà commencé ou le dernier d’un monde dont la cohésion compétitive se perpétue tant bien que mal? Pour le savoir, il faudra attendre la signature de l’accord-cadre fin juin et surtout surveiller son application ultérieure car il a bien des adversaires résolus à le faire capoter. Mais il dit beaucoup, sur les rapports de force de la planète, sur la façon dont le monde se réorganise et sur l’engagement à venir de la France.

Les ministres des Affaires étrangères du groupe 5+1 et de l’Iran posent avant l’annonce d’un acco...   Source

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La France en guerre en 2015 ?

L’année 2014 a été celle du centenaire de 1914. D’innombrables commémorations ont été commanditées pour célébrer la mémoire de la Grande guerre et les sacrifices alors consentis. L’année 2015 s’ouvre sur une attaque ciblée au cœur de Paris, les 7, 8 et 9 janvier, et une mobilisation nationale le 11, qui rappelle celle qui enflamma Paris début août 1914.

S’agit-il aussi d’une guerre en 2015? Et peut-on comparer 1914 et 2015 ? Assurément non. Aussi hâtons-nous lentement dans cet exercice de mobilisation des esprits qui pourrait vite se transformer en marché de dupes, notamment pour les militaires toujours prompts à se placer dans le sillage glorieux de leurs anciens. Parlons de la guerre avec un peu de recul et de méthode. Affranchissons-nous des schémas émotionnels proposés par des médias et des marchés associés pour se substituer aux exécutifs élus et orienter les comportements des peuples dans le sens de leurs intérêts marchands ou de leurs stratégies de pouvoir. Continue reading « La France en guerre en 2015 ? »

La Vigie n°7 – De 2014 à 2015, en stratégie | Dissuasion, retour au concept

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Extrait des articles présents dans cette lettre :

De 2014 à 2015, en stratégie

Pour un premier numéro d’année, il n’est jamais inutile de revenir sur le passé pour augurer de l’avenir. La méthode ne garantit pas toujours des résultats mais nous n’en connaissons pas d’autre meilleure.

L’Europe n’a pas démontré de grandes capacités. Sa négligence autour du partenariat oriental en 2013 a provoqué la crise à Kiev, devenue depuis une guerre civile. Entre condamnations morales et sanctions, l’Europe s’est réfugiée dans ses mauvaises habitudes, regardant de loin ce qui se passe au Maghreb ou en Afrique. Les élections européennes ont atteint des sommets d’abstention alors qu’on nous a présenté l’élection de la Commission comme un summum démocratique. La crise financière et budgétaire s’approfondit malgré la surprise de la baisse des cours du pétrole, pour laquelle l’Europe n’est pour rien mais qu’on utilise habilement pour louer les bienfaits de la politique d’austérité suivie. L’Europe se contracte au profit de l’Allemagne qui joue en rentière. L’UE continue la politique de suivisme américain et se désintéresse du monde, perpétuant la « déflation stratégique » constatée depuis maintenant des années. Sans surprise, les vents mauvais s’élèvent : indépendantisme écossais, accès au pouvoir de la NVA en Belgique, montée de partis extrêmes de gauche (Grèce, Espagne) ou de droite (France, Angleterre, pays scandinaves) sans même parler de la Hongrie ou de l’Italie. Le projet européen est à l’agonie mais il nous faudra accélérer la non-politique suivie, parce que nous ne sommes pas allés assez loin !

[…]

Dissuasion, retour au concept

Commençons l’année par un cas d’école, Daesh, défi militaire certes mais aussi conceptuel. Sommes-nous armés pour affronter cet antagonisme déclaré et radical et en dissuader le projet ? En revenant à la racine du système central de dissuasion nucléaire stratégique de la France, on constate que la combinaison spéciale et l’héritage de puissance qui le constituent sont insuffisants pour neutraliser les agressions caractérisées de type Daesh. Ne  faut-il pas aussi développer un système central d’intimidation stratégique ?

La dissuasion nucléaire résulte en fait de la combinaison historique d’avancées scientifiques décisives dans la libération des énormes forces de liaison nucléaire de la matière (projet Manhattan 1944), de la nécessité d’en finir avec le Japon par une frappe sidérante (1945) puis ensuite de celle de bloquer tout affrontement militaire entre les deux grands vainqueurs de l’Allemagne nazie, les États Unis et l’URSS. La notion de dissuasion s’est installée progressivement dans le contexte de la guerre de Corée puis de la lente découverte qu’aucune victoire militaire d’un des deux Grands sur l’autre n’était plus possible du fait de la capacité de destruction, « massive » de l’armement atomique. On alors passé du concept classique de la victoire par la supériorité des armes à la régulation stratégique par l’équilibre de la terreur.

[…]

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