Nous sommes heureux d’accueillir ce texte de Victor Fèvre, nouveau chercheur associé de La Vigie qui vient de rejoindre l’équipe. Il travaillera sur les questions européennes et de souveraineté numérique. Ce texte reprend l’intervention prononcée par l’auteur lors du colloque de nos amis de l’IEE à l’Université Saint Louis, à Bruxelles, le 9 février 2017, que nous vous avions signalé.
L’Union Européenne est quelque chose de concret et un progrès incroyable. L’ouverture des frontières et la monnaie unique restent un épisode inédit et extra-ordinaire dans l’Histoire. Toutefois, c’est devenu une évidence aujourd’hui. Les nouvelles générations considèrent cela comme acquis. Les programmes Erasmus sont une réalité pour les étudiants. Maintenant, il faut autre chose : la méthode de l’intégration fonctionnelle de Jean Monnet et de Robert Schuman n’est plus suffisante. L’UE ne parvient même pas à défendre ses frontières. Face à toutes les pressions et menaces qui s’exercent sur l’Union Européenne, la vraie question, au-delà de ses valeurs, est celle de son identité et de sa définition, tout simplement. Qu’est-ce que l’Union Européenne ? Pour exister, l’Europe doit se réinventer, doit se positionner, doit proposer un vrai projet d’avenir.
Nous allons d’abord observer ce que l’Europe n’est certainement pas, avant de décrire ce que l’Europe ne doit surtout pas être, pour enfin esquisser ce que l’Europe pourrait être.