LV 254 : Initiative, escalade et seuil | L’influence est-elle vraiment une fonction stratégique ? Lorgnette : La Cour et ses mandats

Lettre de La Vigie du 27 novembre 2024

Initiative, escalade et seuil

L’utilisation par les forces ukrainiennes de capacités de frappe dans la grande profondeur russe le 19 novembre a été presqu’immédiatement suivie par une riposte russe à l’aide d’un système balistique. Cette séquence démontre la volonté de Moscou de conserver l’initiative dans le domaine de l’escalade et de toujours être en mesure de dicter où se situe le seuil d’emploi des armements ; avec néanmoins des options qui ne cessent de se réduire.

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L’influence est-elle vraiment une fonction stratégique ?

La dernière revue stratégique de 2022 a élevé l’influence au rang des « fonctions stratégiques ». La notion n’est pas nouvelle et de nombreux dispositifs avaient déjà été mis en place. Cependant, la mise en avant de cette fonction semble avoir été le fait de l’esprit du temps plutôt que d’une réflexion stratégique approfondie. Beaucoup de questions se posent pour aller au-delà du seul effet déclaratoire qui peine à convaincre.

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Lorgnette : La Cour et ses mandats

La Cour pénale internationale (CPI) a donc émis le 21 novembre 2024 un mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien, B. Netanyahou. La décision est historique car elle met à mal l’accusation de double standard (LV 232) qui courrait contre elle et, au-delà, contre une justice frappant les vaincus et ennemis de l’Occident. Ce furent longtemps des responsables africains. L’inculpation de V. Poutine en mars 2023 montrait qu’une évolution était possible : mais une fois encore, c’était un ennemi des Américains et des Européens qui était visé. L’inculpation de B. Netanyahou constitue de ce point de vue une révolution et permet de crédibiliser la Cour, rejetant ainsi l’accusation d’une justice à deux vitesses.

Cependant, plusieurs pays s’opposent déjà à cette décision : États-Unis et Israël, mais aussi la Hongrie ou l’Autriche. « On n’inculpe pas les responsables d’une démocratie » disent-ils : mais cela réintroduit aussitôt l’accusation de double standard qui a de plus en plus de mal à passer à travers le monde.

Les dirigeants français ou britanniques ont eu des réactions embarrassées, entre soutien à Israël et soutien à la justice internationale. Cependant, l’État de droit et l’indépendance de la justice devraient prévaloir.

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LV 243 : Paris-Varsovie : Prélude ou tour de valse ? | Chant funèbre pour le droit international | Lorgnette: le sens de la guerre

Lettre de La Vigie du 29 mai 2024

Paris-Varsovie : Prélude ou tour de valse ?

La Pologne avait traditionnellement des difficultés avec ses deux voisins, la Russie et l’Allemagne. La guerre d’Ukraine rebat les cartes de son équation stratégique et la pousse à s’intéresser au nouveau discours français : est-ce le prélude d’une entente durable ou un simple tour de valse ?

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Chant funèbre pour le droit international

La décision de Karim Khan procureur de la CPI, de demander l’émission de mandats d’arrêt contre Netanyahou et son ministre de la défense a suscité de vives réactions américaines. Fondées sur la morale et non le droit, elles menacent un des fondements de l’ordre international, justifiant a posteriori toutes les critiques relatives à ce droit qui ne viserait que les pays non alignés sur les États-Unis. Que les menaces envers le CPI se concrétisent et ce pourrait être l’acte de décès du droit international.

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Lorgnette: le sens de la guerre

Les militaires se mettent à écrire : ce qui était encore une exception il y a vingt ans devient désormais chose courante. Observons cependant les thèmes traités dans ces ouvrages : histoire, éthique ou témoignage, le plus souvent. Dans ce dernier cas, la guerre est décrite comme une expérience. Les auteurs y montrent sa violence, son injustice, les traumatismes causés. Ainsi, la France aurait été en guerre depuis trente ans sans s’en apercevoir, parce que ses soldats auraient connu le feu (ici).

Le lecteur reste bien sûr admiratif devant les exemples donnés, l’héroïsme sous-jacent, la dimension morale et psychologique du fait de guerre. Mais il est aussi gêné par un oubli majeur, celui de la dimension politique de la guerre. Celle-ci n’est pas le seul fait de ceux qui la mettent en œuvre. La guerre a une cause avant d’avoir un sens. Elle est le fait d’une société avant d’être celui des hommes qui la conduisent. La guerre n’est pas guerre parce qu’elle est une expérience, elle est guerre parce qu’elle est un objet d’abord politique. La France n’a pas été en guerre parce qu’elle ne s’est pas pensée en guerre. C’est d’ailleurs le reproche régulier que nous avons porté aux opérations extérieures récentes où l’on ne désignait pas l’ennemi.

Cette confusion reste gênante.

JOVPN

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LV 243 : Chant funèbre pour le droit international

La décision de Karim Khan procureur de la CPI, de demander l’émission de mandats d’arrêt contre Netanyahou et son ministre de la défense a suscité de vives réactions américaines. Fondées sur la morale et non le droit, elles menacent un des fondements de l’ordre international, justifiant a posteriori toutes les critiques relatives à ce droit qui ne viserait que les pays non alignés sur les États-Unis. Que les menaces envers le CPI se concrétisent et ce pourrait être l’acte de décès du droit international.

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