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Extrait des articles présents dans cette lettre :
Défense en campagne
Ledébat présidentiel 2017 est préempté depuis près de deux mois par des priorités médiatico-judiciaires sur lesquelles il y aurait à dire si La Vigie avait vocation à aborder les questions politiques sensibles. Le résultat de cette situation inédite est que les questions de fond qui nous concernent sont éclipsées : quelle sécurité pour les Français, quelle Défense pour la France, quelles relations avec nos voisins, quelle politique extérieure et quelle participation de la France à l’ordre et à la paix internationale ? La Défense est comme toujours le parent pauvre de la présidentielle tant il est admis qu’elle fait consensus et n’est pas clivante. On entend même en cette fin de législature que c’est le secteur le plus épargné par les critiques, voire que ce ministre de la Défense est le plus performant de la Vè République ! Alors, de dépit face à ce débat avorté, nous tenterons de remplir le vide en répondant à deux questions : d’abord, à quoi sert une plateforme présidentielle de défense (ce numéro) ; puis quelles sont les briques d’un programme de défense pour la France aujourd’hui ? (les prochains, LV 65 et 66). […].
Après la chute de l’EI
L’État Islamique (EI) recule partout. Il a été chassé de Syrte en Libye, a disparu d’Alep et de la Syrie occidentale, a perdu son contrôle de la Syrie du nord et notamment le chef-lieu d’Al-Bab mais aussi Palmyre, tandis que les Kurdes, appuyés par les Américains, progressent vers le sud en direction de Raqqa, la capitale de l’émirat. En Irak, il a perdu ses positions au centre et chacun observe la bataille de Mossoul qui voit, inexorablement, les forces « irakiennes » appuyées par la coalition progresser désormais sur la rive droite du Tigre. Au Nigéria, Boko Haram voit sa zone de contrôle également réduite. Autrement dit, la partie est perdue pour l’EI qui a également égaré la magie médiatique qui avait été l’autre composante de son succès. On sait en effet que le flux des combattants s’est drastiquement tari, ne serait-ce que parce qu’il n’y a plus de voie d’accès. L’EI est assiégé et est voué à disparaître. Il faut dès lors penser la suite, selon trois directions : l’avenir de la région, la question des hommes (revenants et réfugiés), enfin la pérennité de son idéologie. […].
Lorgnette : Djihad et Sahel
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Source image :
Jordi Bernabeu via Visual Hunt / CC BY