LV 243 : Paris-Varsovie : Prélude ou tour de valse ? | Chant funèbre pour le droit international | Lorgnette: le sens de la guerre

Lettre de La Vigie du 29 mai 2024

Paris-Varsovie : Prélude ou tour de valse ?

La Pologne avait traditionnellement des difficultés avec ses deux voisins, la Russie et l’Allemagne. La guerre d’Ukraine rebat les cartes de son équation stratégique et la pousse à s’intéresser au nouveau discours français : est-ce le prélude d’une entente durable ou un simple tour de valse ?

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Chant funèbre pour le droit international

La décision de Karim Khan procureur de la CPI, de demander l’émission de mandats d’arrêt contre Netanyahou et son ministre de la défense a suscité de vives réactions américaines. Fondées sur la morale et non le droit, elles menacent un des fondements de l’ordre international, justifiant a posteriori toutes les critiques relatives à ce droit qui ne viserait que les pays non alignés sur les États-Unis. Que les menaces envers le CPI se concrétisent et ce pourrait être l’acte de décès du droit international.

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Lorgnette: le sens de la guerre

Les militaires se mettent à écrire : ce qui était encore une exception il y a vingt ans devient désormais chose courante. Observons cependant les thèmes traités dans ces ouvrages : histoire, éthique ou témoignage, le plus souvent. Dans ce dernier cas, la guerre est décrite comme une expérience. Les auteurs y montrent sa violence, son injustice, les traumatismes causés. Ainsi, la France aurait été en guerre depuis trente ans sans s’en apercevoir, parce que ses soldats auraient connu le feu (ici).

Le lecteur reste bien sûr admiratif devant les exemples donnés, l’héroïsme sous-jacent, la dimension morale et psychologique du fait de guerre. Mais il est aussi gêné par un oubli majeur, celui de la dimension politique de la guerre. Celle-ci n’est pas le seul fait de ceux qui la mettent en œuvre. La guerre a une cause avant d’avoir un sens. Elle est le fait d’une société avant d’être celui des hommes qui la conduisent. La guerre n’est pas guerre parce qu’elle est une expérience, elle est guerre parce qu’elle est un objet d’abord politique. La France n’a pas été en guerre parce qu’elle ne s’est pas pensée en guerre. C’est d’ailleurs le reproche régulier que nous avons porté aux opérations extérieures récentes où l’on ne désignait pas l’ennemi.

Cette confusion reste gênante.

JOVPN

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LV 243 : Chant funèbre pour le droit international

La décision de Karim Khan procureur de la CPI, de demander l’émission de mandats d’arrêt contre Netanyahou et son ministre de la défense a suscité de vives réactions américaines. Fondées sur la morale et non le droit, elles menacent un des fondements de l’ordre international, justifiant a posteriori toutes les critiques relatives à ce droit qui ne viserait que les pays non alignés sur les États-Unis. Que les menaces envers le CPI se concrétisent et ce pourrait être l’acte de décès du droit international.

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La Vigie n° 122 : Parias et États | Sous les seuils stratégiques | Lorgnette : au Kosovo

Lettre de La Vigie du 17 juillet 2019

Parias et États

La conflictualité actuelle résulte bien souvent de l’incapacité de la société internationale à permettre à des communautés de s’ériger en États viables et stables. La raison est à en rechercher dans la dislocation des systèmes d’empire qui laissent des peuples orphelins, dans la diversification peu cohérente du droit international et dans la mutation des acteurs internationaux. Pour réguler les tensions de la planète, il faut offrir à tous la perspective de l’État dont ils ont besoin.

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Sous les seuils stratégiques

La notion de seuil est bien connue des stratégistes depuis la mise au point de la dissuasion nucléaire. En dessous du seuil, nous vivrions sous le règne d’une guerre conventionnelle. Pourtant, dans le monde de l’après après-guerre froide, cette catégorie peine à expliquer tous les conflits que l’on a connus depuis trente ans et surtout, la conflictualité latente mais intense du monde contemporain. Il faut donc déterminer un nouveau seuil, bien en-dessous du seuil nucléaire : il permet de mieux comprendre les conflits du moment.

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Lorgnette : Au Kosovo

Il devait y avoir un sommet de Paris, début juillet, entre Serbie, Kosovo, Allemagne et France. Il fut annulé. Les diplomates espéraient arriver à la résolution d’un différend politique qui traîne depuis vingt ans : celui de la séparation du Kosovo de la Serbie. Il y eut un conflit, une opération de l’OTAN et depuis, les choses se sont calmées : l’heure est venue à la négociation.

On en connaît les principes, puisque Belgrade comme Pristina sont d’accord pour procéder à des échanges de territoire. Cette pratique ancestrale semble pourtant extrêmement compliquée à réaliser.

La première raison en est l’opinion publique, qu’elle soit serbe ou kosovienne. Pourtant, une préparation médiatique préalable devrait réussir à dépasser l’obstacle. Ensuite, les deux capitales ont adopté récemment des mesures de blocage qu’il faudra lever pour permettre la discussion : ultime posture de fermeté avant la négociation, ou raidissement durable ? À voir. Enfin, l’Allemagne n’est pas très favorable au principe d’échanges de territoires. C’est le plus gênant, car elle introduit là un principe d’intangibilité des frontières qui est pernicieux et contreproductif.

Laissons donc la place aux diplomates…

JDOK

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Crédit photo : Lippi la clôture on Visualhunt.com / CC BY-NC-ND

Parias et États (LV 122)

La conflictualité actuelle résulte bien souvent de l’incapacité de la société internationale à permettre à des communautés de s’ériger en États viables et stables. La raison est à en rechercher dans la dislocation des systèmes d’empire qui laissent des peuples orphelins, dans la diversification peu cohérente du droit international et dans la mutation des acteurs internationaux. Pour réguler les tensions de la planète, il faut offrir à tous la perspective de l’État dont ils ont besoin.

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