La Vigie n° 95 (gratuit) – 23 mai 2018 : Trump, l’Iran et l’impuissance européenne – L’impossible régulation – Vu de la Lorgnette : Populisme irakien

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Lettre n° 95,  La Vigie du  23 mai 2018

 

Photo credit: IAEA Imagebank on VisualHunt.com / CC BY-NC-ND

 

Trump, l’Iran, l’Europe

La décision de Donald Trump de se retirer de l’accord nucléaire iranien n’a surpris que les crédules. Il confirme une promesse de campagne et met en œuvre sa politique de remise en cause de l’état du monde. Elle a bien sûr des conséquences au Moyen-Orient et sur l’ordre nucléaire. Elle a surtout des effets économiques très profonds qui affectent d’abord les Européens. Ceux-ci sont à l’heure de vérité, s’apercevant que l’État voyou n’est pas celui qu’ils croyaient. Réagiront-ils avec fermeté ou démontreront-ils, encore une fois, leur impuissance ?

 

L’impossible régulation

La régulation nucléaire stratégique a mis du temps à s’établir dans le monde bipolaire de la guerre froide. La dérégulation a commencé à la fin de celle-ci avec la multipolarité, les tolérances et les exceptions et les truquages. Elle s’amplifie avec le retrait américain de l’accord iranien qui menace la sortie de l’impasse coréenne, ignore la nécessaire valorisation de l’électronucléaire, renvoie des pays à rassurer vers une prolifération nucléaire militaire rampante. Le désarmement nucléaire n’est pas pour demain.

Lorgnette :  Populisme irakien

Photo credit: IAEA Imagebank on Visualhunt / CC BY-SA

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La Vigie n° 89 – 28 février 2018 : La désescalade comme grande stratégie – Escalade syrienne – Vu de la Lorgnette : Le narratif français

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Lettre n ° 89, La Vigie du 28 février 2018

Escalade et désescalade ...

La désescalade comme grande stratégie

Le temps est venu pour la France d’adopter une grande stratégie qui pour le début du XXIe siècle a commencé. Au moment où un épisode de Guerre froide se profile et où le monde euro-atlantique semble perdre son sang froid et une cohésion, la France pourrait promouvoir une désescalade généralisée et un retour sur les bases de la sécurité du continent européen. Pour retrouver la position avantageuse de la puissance d’équilibre entre Amérique, Europe, Afrique et Asie, il lui faudra dans une certaine mesure se désaligner et de désintoxiquer d’un soutien militant aux structures et aux pratiques du monde d’hier.

Escalade syrienne

En Syrie, la guerre civile a toujours vu des intervenants extérieurs interférer. L’EI disparu, sur l’ascendance d’une montée des enchères qui voit deux axes s’affronter presque directement: États-Unis, Israël et Arabie de un côté; Syrie, Russie, Iran et Turquie de l’autre. Si tous les dirigeants ont montré la stabilité par le passé, cela n’inquiéterait pas outre mesure. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Le risque d’escalade inquiète.

Lorgnette : Le narratif français

JDOK

Crédit photo: Pixabay.com/fr/alpiniste-grimper-2100050/

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La Vigie 87 – Du secret et du renseignement – Trompe l’oeil – La lorgnette : Du TNT au TIAN

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Lettre n° 87, La Vigie du 24 janvier 2018

 

Du secret et du renseignement 

Le débat sur les fausses nouvelles porte généralement sur la pertinence des médias et l’inexorable popularité des réseaux sociaux : la quantité surpasserait la qualité. Pourtant, il ne s’agit pas seulement d’une sur-médiatisation qui alternativement révélerait des secrets (Wikileaks et lanceurs d’alerte) ou les protégerait (bobards et complots). La vérité cachée pose la question du secret dans nos sociétés. Est-ce un hasard si le développement effréné des médias est allé de pair avec le rôle croissant des services de renseignement, mais aussi de l’attention portée par les gouvernements à ces « secrets », d’autant plus savoureux qu’ils étaient plus rares ?

Trompe l’oeil

En passant en revue les récentes déclarations sur notre politique étrangère et les perspectives que portent les voeux aux armées, on devine que l’effort réel entrepris pour dynamiser la posture stratégique de la France porte d’abord sur la méthode et non sur les partis pris antérieurs. Qu’il s’agisse de nos interventions, de notre perspective européenne ou de la dialectique expéditionnaire et de ses retombées domestiques. Au-delà de l’impératif de responsabilité budgétaire, on cherchera les fondements de notre politique de défense et de son apport à la sécurité intérieure. On s’inquiètera de n’avoir pas encore su tirer toutes les leçons de nos engagements stratégiques depuis la fin de la guerre froide.

 

Lorgnette :   Du TNP au TIAN

Crédit photo : Renaud Camus on VisualHunt.com / CC BY

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Pourquoi a-t-on besoin de redynamiser le dialogue Euro-Africain ? (Moussa Mara)

Moussa Mara, ancien premier ministre du Mali, nous fait le grand honneur de nous envoyer ce texte écrit à l’occasion du sommet Europe Afrique d’Abidjan (29 et 30 novembre). Nous le remercions chaleureusement. JDOK.

L’Afrique de la Guerre froide a suivi celle de la colonisation avec le maintien des positions stratégiques des anciennes puissances tutélaires. Elle devint ainsi une zone d’influence, un pré-carré, une chasse gardée, un terrain de jeu des puissances où des conflits se déroulaient par procuration. La bipolarisation du monde a figé les grands enjeux géostratégiques. Ensuite, le vent des ouvertures démocratiques suite à la chute de l’Union Soviétique, la construction européenne et l’ouverture à l’Est sous l’égide de la réunification allemande, portèrent le désintérêt stratégique de l’Europe vis-à-vis de l’Afrique jusqu’au milieu des années 2000.

Et puis, peu à peu, avec d’une part les investissements faramineux de la Chine – cette dernière venue en Afrique en vue de chercher des débouchés pour ses produits et faire du commerce- et, d’autre part, la croissance économique africaine entrée dans un cycle continu sous l’effet de politiques publiques favorables et de dynamiques internes porteuses (démographie, urbanisation, cours des matières premières, diversification économique soutenue par un essor des TIC), l’Afrique « terre d’opportunités économiques » remplace l’Afrique « terre des désastres et de la commisération ». Le continent africain s’impose maintenant comme celui des opportunités. De quoi motiver l’Europe à engager avec lui un dialogue fécond et un partenariat mutuellement avantageux. Continue reading « Pourquoi a-t-on besoin de redynamiser le dialogue Euro-Africain ? (Moussa Mara) »

N° 82 – 22 novembre 2017 : L’Europe non alignée – Profondeur stratégique des outremers – Panne d’Allemagne

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Extrait des articles présents dans cette lettre :

L’Europe non alignée

La mondialisation est d’abord économique et elle a permis aux pays émergents un rattrapage de croissance, sans pour autant une convergence politique. L’Europe, bâtie sur la libre-concurrence, se trouve désarmée face à ce nouvel environnement. Or, elle ne cesse de reprendre les vieilles recettes institutionnelles (comme en témoigne la récente PESCO) tandis que l’OTAN s’hypnotise face à l’Est. Ce décalage stratégique suscite une Europe non-alignée.   […]

Profondeur stratégique des outremers

Les outremers français forment un héritage hétéroclite dont la valorisation reste à faire dans un cadre stratégique pour conforter la vocation mondiale de la France et constituer un véritable collier de perles ultramarines permettant à chacune d’entre elle de s’insérer plus directement dans le développement des nouveaux espaces de la mondialisation. […]

Lorgnette :   Panne d’Allemagne

JDOK

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Photo crédit : dalbera on Visualhunt / CC BY

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N° 80 du 25 octobre 2017 : Europe, régions et unité | L’épreuve malienne | Le CINC chinois

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Extrait des articles présents dans cette lettre :

Europe, région et unité

C’est peu dire que l’affaire catalane nous révèle une avalanche de non-dits et de contradictions : au-delà du cas espagnol, elle renvoie au rapport entre l’Union et les Nations et, plus généralement, au lien entre légalité et souveraineté. La Catalogne ou l’égoïsme des riches La revendication catalane doit s’apprécier pour ce qu’elle est : la volonté de riches de s’isoler de leur communauté d’origine afin de bénéficier de l’entre-soi. On peut certes y ajouter l’histoire et l’identité, ce qui rend d’ailleurs le dossier malaisé et reste source d’ambiguïté. Mais ne nous leurrons pas : il s’agit d’un égoïsme de privilégiés qui ne veulent plus payer pour la solidarité collective. Ils le proclament d’ailleurs ouvertement : « nous produisons 20 % du PIB espagnol, pourquoi paierons-nous pour le reste du pays ? ». Ce point soulève une des racines essentielles de la cohésion nationale, celle de la solidarité territoriale.  […]

L’épreuve malienne

Après le dégel de l’ordre bipolaire de la guerre froide, un certain nombre d’États furent soumis à de fortes contraintes internes qui les ont fragilisés voire même menacés dans leur existence (dissidences, luttes internes, conflits ethno-religieux, mafias et criminalité larvée). Mais la faillite de certains d’entre eux altérait l’ordre établi de Yalta voire celui de Westphalie. Les forces armées françaises furent donc engagées à l’extérieur, dans des situations d’urgence et en soutien de ces États en danger. Après les missions en ex-Yougoslavie et au Ruanda des années 1990, il y eut les expéditions d’Afghanistan des années 2000, et ensuite celles de Libye, Côte d’Ivoire, Mali et RCA. Sans oublier la lutte maritime incessante contre les pirates et les narcos. Il s’agissait de préserver un certain état d’organisation du monde fondé sur les États, pions de base de la société internationale, acteurs de la mondialisation heureuse. Dans le cadre juridique du Conseil de sécurité des Nations Unies, l’action militaire était menée au sein de coalitions soutenues plus ou moins directement par l’ONU, l’OTAN ou l’UE. Ces actions militaires contrastaient avec les missions antérieures de soutien à la paix conduites selon l’Agenda pour la paix de l’ONU ou le cadre de Petersberg de l’UE. Ce furent des missions de combat de haute intensité dans un collectif euro-atlantique. Ce ne fut pourtant pas le cas au Mali. Et l’opération Serval déclenchée début 2013 trouva la France bien seule en première ligne. Barkhane qui lui a succédé et la force du G5 Sahel qui pourrait l’épauler ou s’y substituer restent tout aussi solitaires. Constatons qu’il y a pour la France une forte exposition stratégique dans un Mali dont la situation sécuritaire et politique lui échappe. […]

Lorgnette :   Le CINC chinois

JDOK

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Photo crédit : Rob Shenk via VisualHunt.com / CC BY-SA

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N° 79 du 11 octobre 2017 : Le naval européen de défense | Nombre et masse | Dynamiter l’atome

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Extrait des articles présents dans cette lettre :

Le naval européen de défense

De l’Europe, on entend souvent parler : GAFA et amendes folles, CETA et compromis cachés, Brexit et négociations confuses, États membres distingués selon leur vertu démocratique ou financière, Conseil impuissant, Commission périmée et Parlement inconséquent … bref, on se préoccupe de mécanique institutionnelle. On entend moins parler de ses frontières floues, nationales ou collectives. Alors que les vieilles questions ouest-européennes (Irlande, Écosse, Catalogne) rejoignent les nouveaux clivages balkaniques (Kosovo) et ukrainiens (Crimée et Donbass) et alors que les migrations encagent la Méditerranée, on ignore la géopolitique des États et de l’UE. Au moment où l’Europe industrielle se réarticule (Renault, Fiat, Siemens), le Naval européen sort de l’ombre géoéconomique. L’accord STX/NavalGroup/Fincantieri dessine une nouvelle donne non seulement industrielle mais sécuritaire pour la France et l’Europe ; son potentiel géostratégique pourrait être conséquent. Explorons-le.  […]

Nombre et masse

Effectif des armées, objectif des 2 % de PIB : autant de critères quantitatifs qui ont animé le « débat » stratégique de ces derniers mois. Comme si la stratégie se réduisait à des nombres… Ils donnent pourtant l’occasion de réfléchir à l’articulation du nombre, de la masse et de la stratégie. En effet, en première approche, l’histoire de la guerre et donc de la stratégie peut être considérée, dans la longue durée, comme celle de la croissance continue des nombres mobilisés. Mais la modernité en modifie la donne. […]

Lorgnette :   Dynamiter l’atome

JDOK

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Source   : Sailing Evidence via VisualHunt.com / CC BY

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N° 76 – 30 août 2017 : Libye, l’horizon s’éclaircit | Questions atlantiques | Trump et l’Afghanistan

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Extrait des articles présents dans cette lettre :

Libye : l’horizon s’éclaircit

La Libye a brièvement occupé les manchettes en juillet, à l’occasion d’une rencontre organisée à Paris entre deux des principaux protagonistes de la scène politique libyenne. Un peu plus tard, les opérations de sauvetage en Méditerranée centrale ont également suscité l’attention, avec le code de bonne conduite imposé par les autorités italiennes aux ONG secourant les migrants. À terre comme en mer, on commence à deviner quelques éclaircies.  […]

Questions atlantiques

Couvrant à peu près le cinquième de la planète (par la surface et la population riveraine), largement ouvert sur les deux hémisphères, le théâtre atlantique a connu de fortes tensions stratégiques au XXe siècle pour la sûreté de la navigation dans sa partie nord. D’abord pour assurer le ravitaillement intensif de l’Europe pendant la Première Guerre mondiale, puis gagner la bataille de l’approvisionnement stratégique de l’Angleterre et de l’URSS pendant la Seconde ; enfin, pour garantir pendant la guerre froide les « reinforcement /replenishment », les ReRe, ce lien transatlantique vital pour la sécurité de l’Europe. À la fin de la guerre froide, la disparition de l’URSS lui a fait perdre son caractère essentiel et le centre de gravité stratégique de l’Atlantique s’est déplacé au Sud, vers l’ouvert de Gibraltar et les zones troublées du Golfe de Guinée.    […].

Lorgnette : Trump et l’Afghanistan

JDOK

Sourceimage :Fotografik33 - www.fotografik33.com via VisualHunt.com / CC BY-NC-ND

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N° 70 : Où va Trump ? | De la paix durable ? | Attaques à Londres

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Extrait des articles présents dans cette lettre :

Où va Trump ?

Nous avions réagi à l’élection de Donald Trump (cf. LV 55 et 56) pour ensuite l’évaluer en silence : il paraissait opportun de délaisser les imprécations si fréquentes et d’observer. Maintenant que sa première tournée internationale est achevée et que l’on commence à en voir les premiers effets, il est temps de caractériser cette politique. Car malgré ce que disent « les médias », elle a sa cohérence : le constater ne signifie pas qu’on l’approuve, mais plutôt qu’il est de bonne méthode d’étudier la stratégie de l’autre si l’on veut prendre l’avantage. Or, les indignations indignées (et fatigantes) ne contribuent pas au nécessaire réalisme. Certes, D. Trump détone face aux mœurs feutrées des élites transatlantiques. Il ne manque pas pour autant de finesse ni surtout de ligne politique. […]

De la paix durable

Repartons de la conclusion de notre précédent numéro : il faut réapprendre à penser la paix si l’on veut savoir faire la guerre. De même que la guerre a muté, sinon dans ses finalités, au moins dans ses formes, la paix a cédé la place à une crise permanente d’intensité variable, tensions brutales et détentes provisoires. Quel espace lui reste-t-il ? Est-elle autre chose que le silence des armes, un intervalle, une pause entre deux conflits ? Beaucoup de bons auteurs ont traité cette question ancienne. Il est vrai que la grande guerre et la vraie paix sont mortes ensemble, selon la belle formule du général Beaufre, il y a plus de cinquante ans. De même, on a mieux compris depuis la fin de la guerre froide que leurs syntaxes se métamorphosaient (cf. LV 16, 29, 35, 46, 69). Pareillement personne n’a oublié ces mauvaises paix qui laissaient intacts les problèmes et suscitaient de nouvelles guerres, comme après la Première Guerre mondiale celles de l’ex Empire ottoman, ou ces paix qui ont mal soldé les guerres de décolonisation, Quant à la fin de la Guerre froide, elle a ouvert une ère de dégel de tensions et de violences multiples. On le voit aujourd’hui dans les Balkans, l’Europe orientale, le Levant, le Sahel … […].

Lorgnette : Attaques à Londres

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Source image : Kentuckyguard via VisualHunt / CC BY-NC-ND

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N° 65 : Manœuvre de défense pour une législature | Où va l’Italie ?

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Extrait des articles présents dans cette lettre :

Une manœuvre de défense pour une législature

Après avoir examiné la fonction que doit jouer une plateforme Défense présidentielle (cf. LV 64), voici quelques réflexions, une vision en quelque sorte, pour nourrir un débat de défense jusqu’ici confisqué et élaborer un programme (cf. LV 66). Pas de programme défense sans projet stratégique. Projet stratégique Les temps stratégiques actuels exigent de restaurer l’autorité bien entamée de l’État en France et de la France dans le monde, dont dépendent d’une part l’engagement collectif du pays et de l’autre la sécurité de son territoire et la survie de sa population en tant que nation indépendante et, autant que faire se peut, maîtresse de son destin   […].

Où va l’Italie ?

Les Européens se sont réunis à Rome pour fêter le 60ème anniversaire du traité éponyme. C’est l’occasion de se tourner vers notre grand voisin latin, important bien que trop négligé alors qu’il devrait constituer un relais puissant de la stratégie française, s’il advenait que celle-ci fasse de nos Sud un axe clé de notre stratégie. On pourrait commencer par l’instabilité gouvernementale et l’émergence de partis « hors-système », certes mais l’essentiel de la question italienne réside dans l’économie et l’Europe ; le 60ème anniversaire a donc un double intérêt pour Rome […].

Lorgnette : Tango turc

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Source image : Allociné, La Grande Bellezza

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