La Vigie n° 181 : De la guerre civile | Azerbaïdjan agité | Lorgnette : Débat stratégique pré-2022

Lettre de La Vigie du 8 décembre 2021

De la guerre civile

La guerre civile oppose des parties dans une unité politique constituée. Ses causes se sont diversifiées au cours de l’histoire mais comme la guerre extérieure, elle contribue puissamment à la constitution de l’État (ou à sa dissolution). Elle paraît aujourd’hui bien plus fréquente que la guerre extérieure, même si elle semble improbable en France.

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Azerbaïdjan agité

Un an après la fin de la deuxième guerre du Haut-Karabagh, des affrontements sporadiques ont repris. Entamons un cycle d’approfondissement sur la Transcaucasie et débutons par l’Azerbaïdjan, en relisant son jeu délicat d’alliances et la place qu’il occupe dans l’équilibre régional.

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Lorgnette : débat stratégique pré-2022

La préparation de la scène électorale de 2022 se poursuit avec de nouvelles candidatures. Les débats préliminaires portent sur les questions de pouvoir d’achat, d’immigration et de sécurité intérieure (voir ci-dessus). Ils abordent les questions d’ordre intérieur qui sont déterminantes dans une élection présidentielle. Pourtant la perspective de la prochaine présidence française de l’Union européenne ouvre la porte aux débats sur la posture de l’Union européenne et son autonomie stratégique dans l’actuel désordre du monde. Les succès français en matière d’exportation d’armement soulignent le réarmement des pays du Moyen-Orient, la volatilité des rapports de force en Asie de l’Ouest (voir ci-dessus) et la compétition technologique en cours. La rivalité sino-américaine nous parle plus de Taïwan que du référendum de Nouvelle Calédonie et des intérêts de la France en Asie-Pacifique.

Le débat de la campagne électorale devra pourtant aborder sérieusement les questions stratégiques de conflictualité ambiante, des engagements militaires de la France, de la place de la France dans l’Europe et celle de l’Europe dans le monde, et des moyens à consacrer à la sécurité du pays. LV se prépare à y contribuer.

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De la guerre civile (LV 181)

La guerre civile oppose des parties en conflit dans une unité politique constituée. Ses causes se sont diversifiées au cours de l’histoire mais comme la guerre extérieure, elle contribue puissamment à la constitution de l’État (ou à sa dissolution). Elle paraît aujourd’hui bien plus fréquente que la guerre extérieure, même si elle semble improbable en France.

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La Vigie 167 : Les fronts sécuritaires français | La Haute intensité | Lorgnette : Abandon afghan

Lettre de La Vigie datée du 12 mai 2021

Les fronts sécuritaires français

De tous les fronts dans lesquels la France est engagée en cette période de pandémie persistance, l’un fait exception, celui de la sécurité intérieure. Fatalité, défi, transition ou menace ? Des militaires s’en inquiètent et le disent. La Vigie qui s’est régulièrement saisie de cette question se souvient. Si le pays se rassemble pour faire face collectivement, alors le ciblage avéré de la France par l’islamisme sera mis en échec sans que les forces armées aient à intervenir pour garantir l’ordre public.

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La haute intensité

Les chefs d’état-major parlent désormais de guerre de haute intensité à laquelle il faudrait se préparer à nouveau. Pourtant, celle-ci paraît peu probable, aussi bien pour des raisons stratégiques que géopolitiques. Les chefs militaires le savent parfaitement mais insistent malgré tout, pour des raisons certes valables mais indirectes. Il reste que d’autres champs, sous le seuil, méritent une très grande attention. Il ne faudrait pas que la haute intensité les fasse oublier.

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Lorgnette : Abandon afghan

La décision du président Biden de retirer les troupes américaines d’Afghanistan est logique. Elle avait tenté B. Obama comme D. Trump : prendre ses pertes, constater qu’on n’a pas rempli la mission et que les objectifs poursuivis depuis vingt ans ne sont pas atteints. Souvenez-vous, lors de la conférence de Bonn en 2001, la communauté internationale s’engageait à accompagner l’Afghanistan dans une transition démocratique vers la prospérité. Si des progrès en éducation et même en économie ont été réalisés, constatons que les taliban ont gagné, grâce au soutien du Pakistan voisin, devenu le véritable parrain islamiste de la région, avec le soutien de la Chine.

Quel avenir dès lors ? L’actuel gouvernement afghan a du souci à se faire car il sera probablement chassé assez vite. Les autres voisins tenteront de préserver le désordre : au nord (pays d’Asie centrale et au-delà Russie), à l’ouest (Iran) et au sud (Inde). Mais il est probable que le pays redeviendra un épicentre du djihadisme international, abandonné aux « barbares ». Le parrain pakistanais et le grand frère chinois seront-ils assez forts pour contrôler Kaboul ? Rien n’est moins sûr.

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La haute intensité (LV 167)

Les chefs d’état-major parlent désormais de guerre de haute intensité à laquelle il faudrait se préparer à nouveau. Pourtant, celle-ci paraît peu probable, aussi bien pour des raisons stratégiques que géopolitiques. Les chefs militaires le savent parfaitement mais insistent malgré tout, pour des raisons certes valables mais indirectes. Il reste que d’autres champs, sous le seuil, méritent une très grande attention. Il ne faudrait pas que la haute intensité les fasse oublier.

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Guerre au Rwanda, L’espoir brisé, 1991-1994 (GCA Delort)

Comment interpréter la guerre civile du Ruanda qui a conduit au génocide que l’on sait ? Un récent rapport a tenté de faire le point. Nous l’avions évoqué en parlant de la confrontation de la mémoire et de l’histoire (voir billet), registre souvent confondu dans les commentaires entendus ces dernières semaines.  Il nous a semblé important de rendre compte du livre d’un acteur de l’époque, le GCA (2S) Delort. Martine Cuttier et Jean Dufourcq signent ce billet, merci à eux. LV

Début mars 2021, les Mémoires du général (2S) Dominique Delort paraissent peu avant la remise, fin mars, du rapport Duclert sur le Rwanda au président de la République. Tous deux éclairent un épisode aussi sensible pour les militaires que précieux pour les sociologues, politologues et historiens des questions militaires. Il s’agit en effet du rapport, en temps de crise, entre pouvoir et armées, celles-ci formant avec la diplomatie l’instrument de conduite par l’exécutif de la politique étrangère.

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La Vigie n° 162 : Regarder la mort en face | Voisinages de la France | Lorgnette : Biden et le Moyen-Orient

Lettre de La Vigie datée du 3 mars 2021

Delacroix, Bataille de Nancy, 1834, Musée des Beaux-arts de Nancy, source

Regarder la mort en face

La doctrine de la guerre juste a été élaborée en Europe médiévale pour réguler l’usage de la violence légitime d’un État. Mais qui porte alors le fardeau moral de la faute, car « tu ne tueras point » ? Et jusqu’où notre société est prête à accepter des pertes, notamment civiles, maintenant que la guerre est sur notre sol (attentats djihadistes) et à l’heure de la « guerre contre le coronavirus »?

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Voisinages de la France

Les voisinages de la France dessinent une stratégie qui manque encore de cohérence : si la position envers les États-Unis est affirmée, les autres Amériques sont négligées; le Nord est impensé, l’Est centré sur une vision européenne sans grandes marges de manœuvre. Quant au Sud, notre posture est aujourd’hui très décousue. Plus loin, dans nos outremers, notre dispositif devrait nous permettre de promouvoir une stratégie de l’Indo-Pacifique originale et distincte de celle de nos alliés.

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Lorgnette : Biden et le Moyen-Orient

Le nouveau gouvernement américain a pris de premières décisions en ce qui concerne le Moyen-Orient. Ainsi, J. Biden a déclaré vouloir reprendre le traité avec l’Iran (JCPOA) en voulant y ajouter la question des missiles balistiques. L’Iran, à la veille de nouvelles élections, n’a pas fermé la porte mais reste ferme sur un strict retour au texte signé en 2015. Au moins les discussions reprennent-elles. Sans faiblesse cependant : en Syrie, des frappes ont été décidées contre les milices chiites syriennes, après l’attaque d’une base américaine à Erbil (Irak).

Simultanément, une défiance a été affichée envers l’Arabie Séoudite. Washington a rouvert une enquête sur l’assassinat de J. Khashoggi (qui laisse entrevoir la responsabilité directe de MBS) et a déclaré baisser son soutien dans la guerre au Yémen.

Cela témoigne-t-il d’un nouveau cours ? Indubitablement s’agissant de l’Iran même s’il s’agit de conserver une posture de force. Pour le reste de la région, ces premières décisions laissent entrevoir une position plus mesurée et équilibrée, aussi bien envers la Syrie et l’Irak qu’envers les États du Golfe. Israël est pour l’instant laissé un peu de côté, comme s’il n’était plus la priorité.

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Crédit photo : jean louis mazieres on Visualhunt / CC BY-NC-SA

L’Europe est-elle en guerre ? Soyons sérieux Monsieur ! (R. Leray)

Correspondant de longtemps de La Vigie, notre ami René Leray nous envoie ce texte de Bruxelles… Merci à lui. LV

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Certes l’ennemi invisible, sournois, cruel est bien là :

Parti des steppes de l’Orient Il frappe et tue, partout sur notre continent de paix et prospérité

 Tous les jours du Nord au Sud

Comme jadis Attila et ses chevaux de feu…

Mais à ce jour, vous serez forcément d’accord avec moi, plus au Sud qu’au Nord

Là où l’on sait compter Monsieur…

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Chef des armées ou chef de guerre ? (J-Ph. Immarigeon)

Notre fidèle ami, Jean-Philippe Immarigeon, avocat, nous propose cette lecture juridique des pouvoirs du PR en matière militaire. Merci de cette lecture précise et oubliée, qui met en exergue bien des errements constitutionnels. LV

Source

Quelques années avant la Révolution française, le Figaro de Beaumarchais s’étonnait de ces guerres dans lesquelles le jetaient les princes, desquelles on ne lui avait jamais donné les raisons et pour lesquelles on l’avait encore moins consulté : « Sommes-nous des soldats qui tuent et se font tuer pour des intérêts qu’ils ignorent ? Je veux savoir, moi, pourquoi je me fâche » ? Sommes-nous aujourd’hui mieux informés que Figaro ? Sûrement pas. Consultés ? Toujours pas. Les guerres sont redevenues les caprices de princes, qui invoquent des impératifs auxquels les nations peinent à s’identifier. Comment les Figaro de 2020 pourraient-ils d’ailleurs s’y intéresser alors qu’on ne cherche à les responsabiliser que le jour de la défaite ?

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La Vigie n° 138 : Virus et stratégie | L’Europe et son Ouest | Guerre au virus ?

Lettre de La Vigie du 18 mars 2020

Virus et stratégie

Le Covid-19 nous rappelle des notions oubliées, comme le “Bactériologique” du NRBC. Diverses stratégies de réponse ont été mises en œuvre (fixer, bloquer, freiner) qui mettent en tension la normalité des systèmes face au chaos. La crise accélère le tournant en cours de la mondialisation car, au-delà de la dure crise économique qui vient, de nouveaux cadres d’une régulation différente devront être installés. La crise n’est pas que sanitaire, elle nous ramène à l’essentiel.

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L’Europe et son Ouest

La relation de l’Europe avec l’Ouest ne concerne pas seulement les riverains de la façade atlantique, tous les pays européens se positionnent face à l’Ouest, avec des stratégies différentes. La principale question dans la relation transatlantique est la relation avec Washington, au-delà de l’Alliance atlantique.

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Lorgnette : Guerre au virus ?

Lors de son allocution télévisée du 16 mars, le Président de la République a appelé à la mobilisation nationale face à la pandémie de Covid-19. Il ne s’agit pas ici de critiquer les mesures d’exception qui ont été prises et qui correspondent à une situation hors norme. En revanche, le PR a déclaré à six reprises que « nous sommes en guerre », précisant une seule fois qu’il s’agissait d’une guerre sanitaire. La recherche de l’effet théâtral pour mobiliser la population peut agacer. Elle témoigne de l’absence de réflexion sur la guerre.

À La Vigie, nous nous élevons régulièrement contre l’expression abusive de « guerre contre le terrorisme », importée sans réflexion d’outre-Atlantique et sans cesse employée, faute de désigner un ennemi qui est d’abord politique. Dans le cas présent, l’ennemi est un virus ! Si nous sommes en guerre, le PR va-t-il donc convoquer le Parlement pour mettre en œuvre l’article 35 de la Constitution (La déclaration de guerre est autorisée par le Parlement) ?

Ce n’est que de l’emphase, nous dira-t-on : une figure de style. Mais la guerre n’est pas figure de style ni artifice de communication. La communication ne tient pas lieu de stratégie.

JOCV

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Il n’y a pas de cyberguerre (LV 121)

L’expression cyberguerre sonne bien et est régulièrement employée par beaucoup : Pourtant, elle est fausse, ce qui ne signifie pas qu’il n’y ait pas une cyberconflictualité latente marquée par l’opposition de tous contre tous. Par ailleurs, la guerre n’ignore le cyberespace car il y a au contraire beaucoup de cyber dans la conduite de la guerre et des opérations militaires.

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