LV 249 : Trouble global | Partage du monde | Lorgnette : Rififi à la commission

Lettre de La Vigie du 18 septembre 2024

 

Trouble global

Après avoir dressé un panorama de la scène internationale estivale qui a été agitée (malgré la trêve olympique), le constat s’impose : le monde fait face à un trouble global, qui traduit aussi bien le désarroi des Occidentaux qui voient leur domination s’affaisser que la situation brouillée dont aucune claire perspective ne se dégage encore.

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Partage du monde

Un premier partage du monde eut lieu en 1494 lors du traité de Tordesillas. Depuis, les mondialisations se sont succédé, principalement par les voies maritimes, procédant à un lent aménagement de la planète. L’exemple portugais reste vivace aujourd’hui : imitons les dix qualités qui lui permirent de développer une intention stratégique claire.

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Lorgnette : rififi à la commission

Les récentes élections européennes ont été l’occasion de renouveler la Commission. Les marchandages allaient bon train. Mais alors qu’habituellement ils étaient discrets, ils font cette fois-ci du bruit. Déjà, au cours du 1er semestre, beaucoup s’élevaient contre la reconduction d’Ursula von Der Leyen. Ils lui reprochaient de se mêler souvent de ce qui ne la regardait pas et de vivre dans une tour d’ivoire sans rien céder ni même écouter les voix discordantes. Las ! Venant du PPE, le groupe politique conservateur qui avait maintenu ses positions au Parlement européen, étant de surcroît allemande avec une France affaiblie, elle fut désignée. Restait l’ultime négociation : les commissaires.

Or, elle a refusé la reconduction de Thierry Breton. Convenons que le Français avait pu provoquer, mais les relations étaient au plus mal : éternel différend entre les caractères allemand et français. L’Élysée a désigné aussitôt Stéphane Séjourné, le très peu convaincant ministre des Affaires étrangères, paraît-il en échange d’un plus haut poste.

L’incident pourrait être négligeable : il traduit pourtant la perte d’influence de la France : outre des caractères peu commodes, cela dénote aussi un affaiblissement réel. C’est beaucoup plus inquiétant à l’heure où l’Europe semble désarmée face au monde.

JOVPN

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Crédit photo :  Just call me Jac on Visualhunt

 

 

Partage du monde (LV 249)

Un premier partage du monde eut lieu en 1494 lors du traité de Tordesillas. Depuis, les mondialisations se sont succédé, principalement par les voies maritimes, procédant à un lent aménagement de la planète. L’exemple portugais reste vivace aujourd’hui : imitons les dix qualités qui lui permirent de développer une intention stratégique claire.

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LV 227 : IA et cyberattaques (2/2) | Verticale de crise aux levants | Lorgnette : Libre-échange… ou pas

Lettre de La Vigie du 18 octobre 2023

IA et cyberattaques (2/2)

Ceci est le deuxième volet de l’article dédié aux interactions entre intelligence artificielle et opérations dans le cyberespace. Nous dressons  une typologie des modes d’action possibles, en offensive comme en défensive (lien vers le 1er article).

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Verticale de crises aux levants

La guerre de Sekkot entre le Hamas et Israël rouvre la question palestinienne. Au-delà d’un embrasement à craindre du Proche-Orient, le risque court d’une conjonction des crises avec la Syrie, le Caucase et l’Ukraine et la constitution d’un front du refus.

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Lorgnette : Libre-échange… ou pas

Les fabuleuses années 1990 sont désormais bien loin… l’interlude quasi onirique où l’Occident avait tout réussi et tout gagné, vaincu l’URSS, imposé le capitalisme libéral au niveau mondial (songez à l’OMC), le monde était plutôt en paix (oubliez la Yougoslavie), la « bonne » guerre entre gentils et méchants (1ère guerre du Golfe) s’était déroulée comme à l’entraînement, les pays « en voie de développement » nous alimentaient en ressources et en marchandises à bas prix… ah…

Sic transit gloria mundi.

L’heure n’est plus trop au libre-échange et le réveil est douloureux. La coronacrise n’a fait qu’accélérer un mouvement de repli sur soi, qui doit faire retourner Pareto dans sa tombe. Les systèmes monétaires néolibéraux du XXème siècle, basés sur le crédit complaisant et la spéculation infinie, ne dureront pas éternellement et le réveil sera douloureux. Alors on recherche ses racines au sens propre, on revient lentement vers la Terre, comme les ressources minières (pour l’énergie et l’industrie). Extraction de terres rares en Suède vers 2035. Lithium dès 2027 dans l’Allier, en 2028 en Cornouailles. Les vieilles mines d’étain y rouvriront aussi… L’Histoire, un éternel recommencement !

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Source photo : Ars Electronica on VisualHunt

La Vigie n° 189 : Stratégie européenne déboussolée | Démondialisation ? | Lorgnette : Espagne et Sahara

Lettre de La Vigie du 30 mars 2022

Stratégie européenne déboussolée

La nouvelle boussole stratégique de l’Union européenne se veut ambitieuse. L’ambition n’est en réalité pas très grande et surtout, l’aiguille de la boussole est hélas coincée: elle ne pointe que vers l’Ouest.

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Démondialisation ?

La guerre en Ukraine produit des effets délétères au niveau mondial : l’Europe semble tombée dans des travers du passé, les États-Unis restent ambigus, les pays émergents regardent la crise avec défiance tandis que la Chine y trouve avantage. Une démondialisation est en cours qui marque d’abord la marginalisation de l’Europe.

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Lorgnette : Espagne et Sahara

L’Espagne était resté neutre depuis qu’elle avait abandonné son implantation dans le Sahara ex-espagnol. Le Maroc avait alors lancé la marche verte et conquis le territoire, provoquant l’ire d’Alger. La semaine dernière, le gouvernement espagnol est sorti de sa réserve et a reconnu « ‘l’initiative marocaine d’autonomie » comme la base la plus solide pour sortir du différend, à rebours de la revendication sahraouie vers un référendum d’autodétermination.

Plusieurs raisons expliquent ce revirement : d’une part, la pression migratoire à Ceuta et Melilla, les deux enclaves espagnoles. Du moment que Madrid veut en garder le contrôle, elle doit s’accorder avec Rabat pour lui sous-traiter le contrôle migratoire. D’autre part, les alliés de l’Espagne (France, Allemagne mais aussi États-Unis) sont sur cette ligne. Enfin, l’Espagne est plus proche géographiquement du Maroc que de l’Algérie, même si celle-ci lui fournit (fournissait ?) du gaz).

C’est donc un choix hardi fait par Madrid, qui surprend pourtant par le moment de son annonce. Un dernier point : la colère d’Alger marque la perte d’influence internationale de l’Algérie, processus entamé depuis longtemps et qui s’accroît encore.

JOCVP

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Crédit photo : Clingendael

Le pari perdu de l’universel ? (J. Dufourcq)

Ce texte a été publié une première fois en 2009 dans le numéro 40 de la revue Agir (société de stratégie). Il n’a rien perdu de son actualité. LV.

LE PARI PERDU DE L’UNIVERSEL ?

Le pari de l’universel sous-tend nos valeurs, guide nos actions. Ce parti pris fonde et légitime en général implicitement les secondes par les premières. Certes il est exprimé explicitement dans les religions du Livre et les sagesses judéo-chrétiennes comme dans les idéologies modernes qui, depuis les Lumières, les ont remplacées dans leur rôle premier de régulateur politique et social. C’est en général au nom d’un bien supérieur, d’une vérité absolue, universelle, – ou universalisable -, que l’on agit, pour le meilleur et pour le pire, mais avec l’assurance d’un progrès garanti dont on accepte de payer le prix, avec le confort d’une finalité indiscutable qui tolère et justifie l’emploi de moyens contingents. Car si, aujourd’hui comme hier, la fin permet de justifier les moyens, c’est qu’elle intègre plus ou moins directement ce parti pris d’universel qui caractérise le monde occidental.

Source

Il n’est pas besoin de relever ici qu’aucune langue commune d’usage supplétif n’est venue véhiculer l’universalité occidentale, aucun modèle unificateur effacer les civilisations existantes, que la diversité et la pluralité ont continué à cohabiter avec l’universalisme sous-jacent[1]. Le pari de l’universel n’a pas introduit l’uniformité. Le parti pris des valeurs n’a introduit ni morale collective ni éthique commune de l’action.

Nul besoin non plus de rappeler les obscurantismes que cette posture générale a favorisés et qui ont écrit des pages sombres dans nos sociétés. Nul besoin également de relever que d’autres civilisations en Afrique, en Inde, en Chine, aux cosmogonies plus diversifiées, aux références mieux démultipliées et à la temporalité moins linéaire, sans échapper aux autoritarismes, n’ont en général pas succombé à ces formes sophistiquées de totalitarisme développé au nom d’un bien supérieur.

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Virus et stratégie (LV 138)

Le Covid-19 nous rappelle des notions oubliées, comme le « Bactériologique » du NRBC. Diverses stratégies de réponse ont été mises en œuvre (fixer, bloquer, freiner) qui mettent en tension la normalité des systèmes face au chaos. La crise accélère le tournant en cours de la mondialisation car, au-delà de la dure crise économique qui vient, de nouveaux cadres d’une régulation différente devront être installés.La crise n’est pas que sanitaire, elle nous ramène à l’essentiel.

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Le monde face à la pandémie du COVID-19 (G-P Goldstein)

L’épidémie de coronavirus type COVID-19 (voir LV 135 où nous évoquions l’affaire pour la première fois) est en train de tourner à la pandémie. Cela a des conséquences stratégiques que Guy-Philippe Goldstein, enseignant à l’École de Guerre Économique, analyse pour nous. Merci à lui. LV

Le monde se réveille face à l’épidémie de COVID-19, démarrée à Wuhan peut-être début décembre 2019 et désormais présente dans plus de 40 pays moins de 3 mois plus tard, avec plusieurs situations de transmissions locales, 82.000 cas identifiés et 2.800 morts (au 27/2/2020)[i]. La pandémie pose plusieurs questions : (1) Quelle est la gravité de la maladie ? (2) Quelles sont les conséquences  sanitaires ? (3) Quelles peuvent être les implications géopolitiques ?

Gravité de la maladie Continue reading « Le monde face à la pandémie du COVID-19 (G-P Goldstein) »

Peuples en mouvement (LV 130)

Cet automne a vu des manifestations massives d’un bout à l’autre de la planète : en Amérique Latine, en Afrique du nord, au Proche Orient, en Europe mais aussi en Asie. Que signifie ce phénomène mondial et simultané, quand l’analyse de chaque mouvement suggère des facteurs contingents et locaux ? Malgré les différences (objet, durée, motivation sociale ou politique), ils partagent la déception envers les pouvoirs en place. Surtout, ils apparaissent comme une conséquence nouvelle de la mondialisation, aussi paradoxale que semble cette conclusion.

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L’atout maritime (LV 120)

L’actualité maritime commande et montre que le fait maritime entre en force dans l’équation de la stratégie d’une économie mondialisée. Il est un atout majeur pour ceux qui savent le développer et un espace de prédation lucrative pour ceux qui veulent le criminaliser. Il porte aussi une logique coopérative qui pèse sur la gouvernance mondiale. La France pourtant bien placée tarde à en prendre la vraie mesure.

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Le goût de la paix (LV 113)

Tout le monde parle de la paix mais beaucoup se contentent de la disparition de la guerre dure. C’est ne pas voir que ce monde pacifié laisse de plus en plus libre court à une conflictualité multiple, nouvelle « guerre » qui va de pair avec la mondialisation libérale. La paix n’est plus une valeur absolue et dépassant toutes les autres, et par conséquent le goût de la paix s’étiole. Pourtant, dans leur demande de sécurité, c’est bien ce que les peuples exigent.

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