Les évolutions du contexte stratégique, marquées par une importance croissante de l’Indopacifique, tendent à rendre à l’océan Indien une place centrale. L’Inde, seule puissance crédible de la région, en profite pour se positionner au barycentre du jeu des puissances, entre non-alignement et multi-alignement.
La Vigie n°170 : La campagne européenne de J. Biden | Orientation et synthèse stratégiques | Lorgnette : France et océan Indien
Lettre de La Vigie en date du 23 juin 2021
La campagne européenne de Joe Biden
La longue expérience de J. Biden a permis la réussite d’une tournée européenne méticuleusement préparée, satisfaisant toutes les parties (G7, UE, OTAN mais aussi V. Poutine) tout en les subordonnant à un objectif plus global, au moyen d’ambiguïtés soigneusement entretenues et pas toujours perçues par ses interlocuteurs.
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Orientation et synthèse stratégiques
Alors que nous vivons une période rare de l’histoire, la gestion indispensable d’un présent compliqué empêche les décideurs politiques de consacrer sereinement le temps nécessaire aux solutions à apporter aux défis de demain. Il est temps de réintroduire le temps long de la réflexion et de la stratégie, au sein de l’État et de la société, pour permettre à notre pays de tirer son épingle du Grand Jeu qui se met en place. Pour cela, la création d’un Conseil National d’Orientation et de Synthèse Stratégiques apparaît comme une nécessité.
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Lorgnette : France et océan Indien
Élément constitutif de l’Indo-Pacifique, l’océan Indien occupe une place singulière pour la France. Riveraine par le territoire (La Réunion, Mayotte, les TAAF) et par la mer (ZEE), elle y dispose à la fois de forces militaires permanentes de souveraineté ou prépositionnées à l’étranger, en vertu d’accords de défense conclus avec des pays partenaires (Djibouti, EAU), afin d’assurer la protection de citoyens et d’intérêts nationaux et de contribuer à la paix et à la stabilité régionales. Elle y dispose de partenariats stratégiques forts tels que ceux conclus avec l’Inde, l’Australie ou l’Indonésie.
Conjoncturellement, elle assure en 2021 : la présidence annuelle de la COI, regroupant Maurice, les Comores, Madagascar et les Seychelles, dont le SG récemment élu pour 4 ans est français ; ainsi que, pour deux ans, de celle du forum des CEMM de l’océan Indien (IONS) dont la session plénière se tiendra à La Réunion du 28 au 30 juin prochains. Elle est également membre de l’Indian Ocean Rim Association. État membre de l’UE à l’origine du lancement l’opération ATALANTA, de lutte contre la piraterie au large de la Somalie, la France dispose d’atouts précieux pour orienter l’ambition maritime de l’Union au cours de sa présidence de l’UE en 2022.
JOCV
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Crédit photo : OTAN (ici)
La Vigie n° 160 : Djibouti, carrefour stratégique convoité | Risques et conflits | Lorgnette : Nouveau départ
Lettre de La Vigie datée du 3 février 2021
Djibouti, carrefour stratégique convoité
Point d’appui établi à la convergence des grandes routes maritimes reliant l’Asie et le Moyen-Orient d’une part, à l’Afrique et l’Europe d’autre part, devenu carrefour stratégique pendant la Guerre froide, la République de Djibouti a vu sa dimension stratégique se renforcer à l’entrée dans le XXIème siècle. Faisant l’objet d’investissements économiques massifs de la Chine et accueillant sur son sol les bases militaires de six pays étrangers différents, celles de la Chine et des États-Unis dépassant celle de la France (ancienne puissance souveraine sur le territoire), ce minuscule État s’est engagé dans une diplomatie subtile et lucrative, non dépourvue de risques, afin de garantir son autonomie politique, sa sécurité et son développement.
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Risques et conflits
2021 permettra de construire les programmes électoraux de 2022. La récente publication d’une Actualisation de la Revue stratégique de 2017 s’inscrit dans ce cadre. L’exercice est classique, bien écrit, un peu convenu mais il sert surtout à justifier des besoins capacitaires. Il manque d’audace par rapport à des risques non discernés et à une nouvelle conflictualité, ambivalente et sous le seuil, extérieure comme intérieure. Il n’ébauche pas une nécessaire stratégie intégrale. C’est dommage.
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Lorgnette : Nouveau départ
À peine arrivé, Joe Biden a proposé la prolongation pour cinq ans du traité New Start. La Russie a accepté aussitôt. C’est une bonne nouvelle. New Start était en effet le dernier traité de contrôle des armements en vigueur. Bilatéral, il liait Washington et Moscou pour limiter le nombre de leurs armes nucléaires. Il arrivait à expiration le 5 février et il est probable qu’un Donald Trump réélu aurait laissé passer l’échéance, comme il s’était retiré d’autres traités. Telle n’a pas été la décision de son successeur.
La prolongation signifie que le dialogue bilatéral devrait reprendre de façon plus classique, ce qui ne signifie pas que les tensions vont s’apaiser. On se souvient de l’obsession du Parti Démocrate envers la « fraude russe » et le soupçon de connivence entre MM. Trump et Poutine. J. Biden devra tenir compte de cette frange de son parti. Cependant, revenir dans le cadre des négociations internationales est un bon signal. Surtout, cela rouvre des perspectives sur les questions nucléaires : mise à jour de l’accord JCPOA avec l’Iran ou encore traitement du Traité d’interdiction des armes nucléaires (TIAN cf. LV 87). Nous suivrons cela avec attention.
JOCV
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Crédit photo :gailhampshire on Visualhunt / CC BY
Djibouti, carrefour stratégique convoité (LV 160)
Point d’appui établi à la convergence des grandes routes maritimes reliant l’Asie et le Moyen-Orient d’une part, à l’Afrique et l’Europe d’autre part, devenu carrefour stratégique pendant la Guerre froide, la République de Djibouti a vu sa dimension stratégique se renforcer à l’entrée dans le XXIème siècle. Faisant l’objet d’investissements économiques massifs de la Chine et accueillant sur son sol les bases militaires de six pays étrangers différents, celles de la Chine et des États-Unis dépassant celle de la France – ancienne puissance souveraine sur le territoire, ce minuscule État s’est engagé dans une diplomatie subtile et lucrative, non dépourvue de risques, afin de garantir son autonomie politique, sa sécurité et son développement.
Les Iles Éparses sont françaises !
A la suite de notre article sur la l’atout maritime (LV 120, accessible ici), l’amiral F. Jourdier, un de nos fidèles lecteurs, nous envoie ce texte sur les îles Éparses. Nous le publions avec plaisir. JDOK
A l’occasion de sa première visite en France, le nouveau Président Malgache Andry Rajoelina a demandé la rétrocession des Iles Éparses du Canal du Mozambique à Madagascar. Pour le Président il s’agit d’une question d’identité pour retrouver la fierté nationale. Une commission mixte franco-malgache a été constituée.
Une commission pour discuter de quoi ? A l’évidence ces îles appartiennent à la France.