La Vigie n° 196 : OTAN : renaissance ou simple répit ? | Le binôme drone-canon | Lorgnette : Suprême division

Lettre de la Vigie du 6 juillet 2022

OTAN : Renaissance ou simple répit ?

Le sommet de l’Alliance atlantique qui s’est déroulé fin juin à Madrid a affiché une unité retrouvée des alliés, après trois années difficiles. La guerre en Ukraine a simplifié l’approche commune qui a donné lieu à un nouveau concept, l’adhésion de deux nouveaux membres et une posture défensive renforcée. Pour autant, les divergences structurelles demeurent et la renaissance proclamée pourrait n’être qu’un simple répit.

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Le binôme drone-canon

Les récents conflits dans le Caucase et en Ukraine ont révélé la complémentarité du drone et du canon d’artillerie. Cette innovation tactique qui repose sur des composantes connues et potentiellement bon marché soulève cependant de nouvelles questions. Comment nos armées se préparent à ces nouvelles menaces ? Est-il encore possible d’élargir le champ d’action du drone ? Une autonomie de production de chaque élément de ce binôme est-elle envisageable ?

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Lorgnette : Suprême division

La décision récente de la Cour Suprême américaine a déjà fait couler beaucoup d’encre. La Vigie se gardera bien de commenter la régularité de cette décision de justice, encore moins le fond du problème.

En revanche, force est de constater qu’elle renforce de facto la division rampante du pays. Nous signalons de longtemps, à LV, la fin du « consensus sur le consensus » de la vie politique américaine. Jusqu’à présent, les institutions ont toujours su triompher de l’esprit partisan. Cependant il s’en est fallu de peu le 6 janvier 2020 lorsque, à la différence du 6 février 1934, la foule est entrée dans le Parlement.

Une autre institution à la légitimité reconnue, la Cour suprême, relance un débat qui ne montre aucun signe d’apaisement. En renvoyant la décision aux constitutions locales, elle justifie par avance les décisions locales qui seront prises sur le résultat des élections. Il suffit qu’elles soient serrées (tout indique qu’elles le seront) et le coup d’État qui a failli avoir lieu sera cette fois légalisé.

La désunion américaine menace et cela devrait nous inquiéter, beaucoup plus que tous les basculements stratégiques du moment, même s’ils sont particulièrement nombreux.

JOCVP

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Crédit photo : OTAN

OTAN : renaissance ou simple répit ?

Le sommet de l’Alliance atlantique qui s’est déroulé fin juin à Madrid a affiché une unité retrouvée des alliés, après trois années difficiles. La guerre en Ukraine a simplifié l’approche commune qui a donné lieu à un nouveau concept, l’adhésion de deux nouveaux membres et une posture défensive renforcée. Pour autant, les divergences structurelles demeurent et la renaissance proclamée pourrait n’être qu’un simple répit.

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Espoirs et craintes en Norvège (LV 195)

La Norvège est un pays indubitablement européen, même s’il n’est pas membre de l’UE. Allié dans l’Otan, ce pays relativement proche est en réalité largement méconnu en France. Cela est bien dommage, car la posture stratégique norvégienne est en réalité très proche de la France, à savoir de cultiver une certaine indépendance au milieu de notre système d’alliances. Il serait dans notre intérêt mutuel de nous en rapprocher.

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La Vigie n° 190 : Positions occidentales | L’Ukraine entre Atlantique et Oural | Lorgnette : Émeutes variées

Lettre de La Vigie du 13 avril 2022

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Positions occidentales (LV 190)

Derrière l’apparente réunification occidentale en réaction au conflit en Ukraine, des divergences pointent entre ceux qui estiment avoir gagné dans l’affaire, ceux qui ont le sentiment d’y avoir perdu, ceux qui restent sur leur position traditionnelle et ceux qui évoluent très vite. Aussi l’actuelle impression d’unité devrait s’affaisser à terme.

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La Souveraineté Technologique : au-delà du dogme (J. Maire)

Cet article nous permet de discuter d’autre chose que de l’Ukraine. Merci à Julien Maire, blogueur spécialisé des questions de défense, de nous donner à la lire. LV.

Source

Récemment, un responsable de Airbus Defence & Space aurait affirmé que « il est illusoire pour les Européens de chercher une souveraineté technologique, qu’il est trop tard, et que nous serons dans tous les cas dépendants des États-Unis ».

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Négociation russo-américaine (LV 184)

Des observateurs européens se sont beaucoup alarmés du risque de guerre aux confins de l’Ukraine. Et si tout cela n’était que du bluff, V. Poutine jouant cette fois au poker et encaissant des gains dans la négociation bilatérale avec les États-Unis ? Tuant du même coup toute velléité d’une défense européenne autonome.

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De 2021 à 2022,encore l’incertitude ! (LV 183)

L’année 2022 s’annonce encore très incertaine : une Amérique banale, une Russie déclassée, une Chine crispée, un Moyen-Orient hésitant, une Afrique en panne et une Europe indécise ne favorisent pas de grands bouleversements stratégiques. La rivalité sino-américaine demeure le principal facteur structurant. Quant à la France, il faudra passer l’élection présidentielle pour y voir clair.

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LV 176 : AUKUS : l’irrémédiable défiance

L’affaire AUKUS n’est pas d’abord commerciale mais fondamentalement politique. La France a été non seulement bernée mais méprisée. Cela remet en question non seulement la fiabilité de nos alliances mais surtout celle des États-Unis dont l’amateurisme est patent. Les conséquences sont irrémédiables et la France doit remettre en cause bien des certitudes, que ce soit envers l’Alliance et surtout envers l’UE. Quant au concept d’Indo-pacifique, marqué par un concept obsolète d’endiguement de la Chine, il faut rapidement s’en démarquer et revenir à une politique asiatique équilibrée. Enfin, être plus rusé.

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American Bashing (Le Cadet n° 84)

C’est un refrain ! C’est un chant ! C’est un hymne ! Que dis-je, c’est un hymne ? C’est un oratorio d’anti-américanisme débridé qui est entonné par nos cousins d’outre-Channel depuis le 15 août, mettant à l’unisson la presse de tous bords et les Communes, là où Tory et Labour communient dans une même dénonciation de leurs anciennes Treize Colonies, ajoutant les récriminations de Theresa May aux éditoriaux ravageurs de The Economist. Outre-Rhin ce n’est pas mieux, les plus hautes autorités ont fait part de leur amertume devant le lâchage américain.

Car par-delà une défaite programmée et datée (voir le Cadet du 24 juillet), débâcle très relative et déjà consommée militairement sur le terrain dès 2010, retraite que les États-Unis encaisseront toute honte bue et amortiront comme toutes celles qu’ils ont subies depuis 1945, par-delà le sort des femmes afghanes instrumentalisées comme vitrine de ce qui n’était qu’une occupation, ou des auxiliaires de l’OTAN dont on ne commence l’évacuation que lorsqu’elle devient impossible, c’est le ridicule d’Européens suivistes et aveuglés par un mythe de puissance sur lequel les Américains eux-mêmes sont beaucoup plus lucides, qui provoque un tsunami dans les relations transatlantiques. Et encore, tsunami est un grand mot pour ce qui n’est déjà qu’une vaguelette. L’OTAN ne serait qu’un piège à cons ? Charles de Gaulle le disait déjà il y a soixante ans [1].

Car quelle différence entre Kaboul et Saïgon, entre la Géorgie en 2008 et Suez en 1956 ? À quoi rime cette découverte toujours renouvelée d’une Amérique qui ne cesse de se dérober alors que nous savons, depuis vingt ans, l’ineptie de cette guerre expéditionnaire, son inconsistance militaire et son inutilité diplomatique ? Il faut revoir – sur Netflix – le film War Machine, bancale adaptation de l’essai de Michel Hastings, The Operators : The Wild and Terrifying Inside Story of America’s War in Afghanistan, le journaliste qui fit tomber Stanley McChrystal avec son article de 2010 paru dans Rolling Stone, « The Runaway General ». Tout était écrit, et ce n’est pas le retrait qu’on dit précipité qui est déroutant, c’est que l’Amérique ne soit pas partie il y a déjà dix ans. Ce qui choque ses alliés est que, durant cette décennie, ils n’ont ni rechigné ni objecté, ils ont fait ce que le Pentagone commandait en croyant que l’Article 5 valait engagement réciproque. Leur dépit théâtral est à la mesure de leur aveuglement proverbial.

On n’entend d’ailleurs pas, pour cette fois, les Trissotins de l’Atlantisme tenter de renverser la cabane et s’extasier sur le fait que les Américains finiront bien par gagner une guerre, vu qu’ils restent les plus forts et seuls à pouvoir mettre en place un pont aérien qui évacue 100 000 réfugiés en trois semaines. Il est vrai que, depuis Valley Forge, les anciens Insurgents ont une longue expérience des retraites. Et ce n’est peut-être que cela, l’American Way of War. Les Polonais et autres Ukrainiens feraient bien d’y penser tant qu’il est encore temps.

[1] « (Les Américains) veulent rester bien au chaud. Ce qui peut se passer, en réalité, ils s’en foutent complètement, même s’ils font semblant de s’y intéresser. Ce n’est pas ça qui les empêchera de dormir. » Verbatim du 22 août 1962, rapporté par Alain Peyreffite.

Le Cadet

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