Le Brexit aura peut-être lieu. Il manifeste tout d’abord une représentation britannique du destin commun, finalement différente de l’habituelle préférence pour le grand large énoncée par Churchill. Il y a un exceptionnalisme britannique et surtout une fierté de l’histoire anglaise au XXe siècle qui expliquent en grande partie la décision du Brexit. Notons que cette décision réveille des questions régionales compliquées (Écosse, Irlande du Nord) mais que Londres devrait trouver les moyens d’alliances fluides, peut-être plus adaptées au XXIe siècle. Le départ du Royaume-Uni n’ouvre pas la porte à d’importants développements en termes d’Europe de la défense et Paris aura intérêt à conserver l’entente cordiale qui a réussi il y a un siècle aux deux vieilles nations.