La Vigie n°17 -Retour en Westphalie | Repenser la Méditerranée

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Extrait des articles présents dans cette lettre :

Retour en Westphalie

À l’issue de la guerre froide, les analystes des relations internationales ont tenté de théoriser le nouveau « moment » qui s’ouvrait. Beaucoup ont glosé sur la mondialisation, d’autres s’en sont donné à cœur joie sur le « post-modernisme », certains se sont félicités du multilatéralisme efficace et de la « puissance de la norme ». Tous s’accordaient à constater le moindre rôle des États, concurrencés par de nouveaux acteurs (Firmes multi-nationales, ONG, réseaux), diminués par des transferts de souveraineté (l’Union européenne), la multiplication d’accords internationaux (traités de désarmement, création de l’OMC, agenda de Rio), les mouvements de décentralisation. Un ordre international, supérieur aux États, allait définir les nouvelles normes et produire une régulation internationale pacifiée. Ainsi, le vieux système westphalien, mis au point au XVIIe siècle et organisé autour de l’État, cédait la place à un autre système, post-westphalien. Cette dégénerescence de l’État dans l’ordre politique accompagnait un mouvement similaire dans l’ordre économique, privatisations et dérégulation.

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Repenser la Méditerranée

La Méditerranée a marqué l’histoire de France dès les origines. Nos racines phéniciennes, grecques, romaines et maures sont aussi profondes que les celtes, normandes, flamandes et rhénanes … À la pointe extrême-occidentale du continent eurasiatique, à la croisée de trois grands axes géopolitiques, la France eut l’histoire de sa géographie. Perpendiculaire à l’axe continental à l’Est, à l’axe transatlantique à l’Ouest, l’axe méditerranéen ouvre au Sud sur l’Afrique et, via Suez, sur l’Indien et l’Asie et offre ainsi à la France de larges perspectives à ses entreprises stratégiques. La posture méditerranéenne de la France est une des clés de sa stratégie générale. Nos politiques arabes et africaines l’ont illustré hier, la voie euro-méditerranéenne cherche en vain à la structurer aujourd’hui ; une ambition maritime intégrant les outremers pourrait la restaurer demain. Mais la Méditerranée, diverse et rétive aux projets, indispose et inquiète désormais.

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