Florent Parmentier, Secrétaire général du CEVIPOF à Sciences Po et chercheur associé à HEC, nous fait l’honneur de nous accorder ce texte sur les élections en Moldavie, avec l’autorisation de telos qui l’a préalablement publié (ici). Merci à lui et à Telos. LV
Pour nombre d’observateurs internationaux, l’élection présidentielle moldave se résume à un choix binaire entre les « pro-européens », emmenés par la présidente sortante Maia Sandu, et les « pro-russes » embarqués par Alexandre Stoianoglo, ancien procureur général qualifié au second tour. Depuis l’indépendance en 1991, le clivage droite – gauche a bien opposé les premiers voulant se rapprocher de la Roumanie (et de l’Union européenne) et les seconds de la Russie, selon un gradient et des modalités variables selon les époques. Si cette ligne de clivage demeure importante, il ne faut cependant pas négliger le clivage économique, sur le degré de libéralisme économique accepté, ni le clivage post-matérialiste (opposant les tenants du libéralisme culturel favorables à l’intégration européenne, à droite, et les tenants des valeurs traditionnelles plutôt à gauche). Si l’Union européenne cristallise des attentes géopolitiques et des questions identitaires, elle n’épuise donc pas les logiques politiques à l’œuvre dans cette élection.
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