Le début du troisième confinement a été marqué par la panne des systèmes informatiques de téléenseignement . Aussitôt, le ministre de l’Éducation a déclaré que cette interruption de service était due à une cyberattaque (probablement russe, est-il précisé, on ne prête qu’aux riches) mais aussi à un prestataire français d’infonuagique (cloud) dont un entrepôt de données à brûlé il y a quinze jours. Sachant que ledit prestataire n’a pas de contrat avec l’Éducation nationale et qu’on s’interroge sur les motifs éventuels d’une attaque par déni de service (DDOS) du téléenseignement français par les Russes. Et qu’une simple surcharge de demandes de connexion n’est pas forcément organisée par un agent étranger, mais tout simplement explicable par des serveurs pas assez puissants pour supporter la charge.
Cette petite actualité pour rappeler que l’explication de la cyberattaque est toujours à relativiser. Ce que nous explique brillamment François Narolle, ancien officier de marine et observateur avisé du domaine, à la suite du blocage de Suez par un cargo en travers (cf. LV 164). Merci à lui. LV
« Ce n’est jamais un lupus » (Hugh Laurie dans House). Crédit photo
Dans la série du médecin éponyme, le Dr House répète à qui veut bien l’entendre que « ce n’est jamais un lupus ». Malgré cette répétition, les membres de son équipe tentent systématiquement de le convaincre qu’ils tiennent enfin leur cas rare, lequel ne rentre immédiatement dans aucune autre case. De la même manière depuis quelques années, à chaque fois qu’un avion tombe, qu’un incendie se déclare ou, dans le cas qui est le nôtre aujourd’hui, qu’un navire coupe une artère vitale du commerce mondial aussi facilement qu’une vanne quart-de-tour interrompt l’écoulement de l’eau dans un tuyau, on trouve immanquablement de nombreux commentateurs pour se demander si un tel accident n’est pas plutôt la conséquence d’une cyberattaque. Continue reading « Ce n’est jamais une cyberattaque ! (F. Narolles) »