La France en 2050 (LV 179)

L’actualité s’empresse d’insister toujours sur les crises du moment et les défis aux apparences insurmontables : inversons le point de vue et considérons de quels atouts dispose la France pour être encore ce qu’elle est en 2050. Le tableau est moins noir que ce qu’on assure souvent.

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La question américaine (LV 179)

Le trumpisme n’a pas disparu après la dernière élection présidentielle. Tout comme les Démocrates refusaient il y a cinq ans la victoire de Trump, les Républicains refusent la victoire de Biden. Celui-ci a été mal élu et peine à mettre en œuvre ses réformes et à unifier les Démocrates, divisés entre radicaux et conservateurs. Aussi une défaite aux prochaines élections (mi-mandat, présidentielle 2024) est-elle fortement envisageable. Une deuxième présidence Trump aggraverait la fragmentation du pays.

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La Vigie n° 178 : Identité stratégique française | La question allemande | Diplomatie, sport de combat

Lettre de La Vigie du 27 octobre 2021

Identité stratégie de la France en 2022

Pas d’autonomie européenne sans identité stratégique préalable, pas d’identité stratégique sans volonté de souveraineté. Le temps des rivalités stratégiques est terminé, c’est celui du XXe siècle. Celui des coexistences régulées pourrait devenir celui du XXIe siècle. A la France de proposer en 2022 un désalignement européen et un retour à la centralité et donc à la souveraineté stratégique.

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La question allemande

La question allemande, née au début du XIXe siècle, semblait avoir été résolue en 1990 avec la réunification des deux Allemagnes. Elle a simplement changé de forme et on ne peut comprendre la question européenne sans discerner une question allemande sous-jacente. Sa puissance économique et sa centralité géographique lui permettent d’exercer un nouveau benign neglect qui ne va pas dans notre intérêt.

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Lorgnette : La diplomatie est un sport de combat

Les manœuvres diplomatiques sont à la mode. La France ne peut s’en passer, soit qu’elle les utilise, soit qu’elle en fasse les frais. Dans la gradation d’une crise diplomatique, le premier échelon est la convocation de l’ambassadeur étranger au ministère des affaires étrangères : ce fut la décision récente de l’Algérie (septembre) et du Mali (octobre), à la suite de propos jugés excessifs du président Macron.

L’échelon supérieur est le rappel pour consultation : ce fut le cas avec des pays alliés : l’Italie en 2019, la Turquie en 2020, les États-Unis et l’Australie cet été. L’Algérie vient de rappeler son ambassadeur à la suite des propos du président sur la rente mémorielle. Les services de l’ambassade continuent cependant de fonctionner.

Le cran au-delà est celui du renvoi de l’ambassadeur. C’est ce que vient de décider la Biélorussie la semaine dernière et la Turquie ce week-end. Les décisions suivantes consistent à fermer l’ambassade puis à rompre les relations diplomatiques.

Force est de constater que cet automne est très actif et que la France est particulièrement visée, ce qui est le signe qu’elle s’exprime au risque de déplaire.

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Crédit photo: Tobi NDH on VisualHunt.com

Identité stratégique française en 2022 (LV 178)

Pas d’autonomie européenne sans identité stratégique préalable, pas d’identité stratégique sans volonté de souveraineté. Le temps des rivalités stratégiques est terminé, c’est celui du XXe siècle. Celui des coexistences régulées pourrait devenir celui du XXIe siècle. A la France de proposer en 2022 un désalignement européen et un retour à la centralité et donc à la souveraineté stratégique.

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La question allemande (LV 178)

La question allemande, née au début du XIXe siècle, semblait avoir été résolue en 1990 avec la réunification des deux Allemagnes. Elle a simplement changé de forme et on ne peut comprendre la question européenne sans discerner une question allemande sous-jacente. Sa puissance économique et sa centralité géographique lui permettent d’exercer un nouveau benign neglect qui ne va pas dans notre intérêt.

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Mourir pour Hong-Kong (Le Cadet n° 85)

Dans les premiers jours de juin 1989, vivant à San Francisco, je n’avais comme source d’information que BBC World Service qui relatait en direct les massacres de Tien-An-Men avant d’enchîiner, sans transition, sur les premières notes guillerettes d’Out of the Blue qui servent depuis 1948 à annoncer les résultats sportifs de la veille. Les Godons ne seront jamais des gens sérieux. Et puis ce fut le silence des agneaux. Deux mois plus tard pourtant, durant un séjour à Hong Kong, plusieurs banquiers m’annoncèrent une crise financière pour le 2 juillet 1997 en début de matinée : on ne fait pas entrer une dictature sanguinaire au cœur du système financier sans tout casser. Huit ans passèrent, et au jour et à l’heure dite d’ouverture de la bourse de Hong Kong, surlendemain de la rétrocession (la veille avait été férié), tous les marchés d’Asie dévissèrent.

Or en 2021 les analyses argumentées venant d’organismes prestigieux mettent sous cette crise de multiples prétendues causes, bulle immobilière japonaise ou manipulations du bath thaïlandais, mais omettent, y compris dans la chronologie des événements, de rappeler que le 30 juin 1997 à minuit, un régime militaire communiste mit la main sur Hong Kong. La cécité reste totale, l’aveuglement complet, le déni permanent. Tocqueville relevait déjà la fascination pour la Chine des économistes libéraux, ces inventeurs du despotisme moderne [1]. Et il aura fallu plus de trente ans, la crise du Covid et l’impudence des diplomates de Pékin, pour que les Occidentaux fassent semblant de redécouvrir que la Chine, ce n’est jamais que la Corée du nord avec l’électricité [2]. Et encore.

Car avec un EPR qui fuit, des métros sous l’eau, des barrages sur le point de céder, un rationnement et des coupures d’énergie, un immobilier qui s’effondre, une démographie qui fait de même, une population majoritairement hors du temple de la consommation, comment ne pas sourire au spectacle ridicule d’une armée d’opérette qui se vante de pouvoir prochainement réussir dans le détroit de Formose ce que Napoléon et Hitler ratèrent naguère dans le Channel ? Nombreux sont d’ailleurs les Chinois qui prédisent une chute prochaine [3].

Mais ce sera trop tard pour Hong Kong sacrifié à un remake inversé du péril jaune de nos arrières grands-parents, tout aussi fantasmé, par des Occidentaux qui, pour reprendre le mot d’un personnage emblématique de l’humour britannique, le Colonel Blimp de David Low, ont depuis longtemps fait le choix irrévocable de se laisser guider d’une main ferme par les circonstances.

Le Cadet

[1] L’Ancien régime et la Révolution, Livre III Chapitre III, 1856.

[2] Voir Le Cadet, dans la Revue Défense Nationale n° 768, « Le monde d’avant-demain », mars 2014 ; sur La Vigie, « Le grand bond en arrière », n° 68, février 2020 ; « L’empire de la déraison », n° 72, juin 2020.

[3] Lire du professeur Xu Zhangrun, Alerte virale, quand la colère est plus forte que la peur, R&N Editions, 2021.

La Vigie n° 177 : Uchronies 2100 | Enfin seuls ! | Lorgnette : défi polonais

Lettre de La Vigie du 13 octobre 2021

Uchronies 2100

Quelles sont les grandes voies stratégiques sur lesquelles la France peut s’engager? Où serons-nous en 2100? Nous vous proposons trois uchronies, volontairement divergentes, pour explorer les conséquences de notre action, si rien ne change aujourd’hui. Gageons qu’elles nourrissent notre réflexion pour imaginer une option originale enviable.

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Enfin seuls !

La solitude est un choix stratégique envisageable, contrairement à ce qu’on pense trop souvent. Elle abandonne bien des défauts d’analyse de la mondialisation en cours, bien des fantasmes de solution aussi. Bien pensée, en choisissant ici ou là des partenaires sur tel ou tel sujet, en n’hésitant pas ailleurs à rechercher des rapports de force, elle devrait permettre de trouver de nouvelles marges de manœuvre conformes à nos intérêts de long terme.

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Lorgnette : Défi polonais

Le tribunal constitutionnel polonais a donc pris cette semaine une décision qui affirme que la Constitution polonaise est supérieure dans certains cas aux traités européens. Voici une nouvelle pierre jetée dans le jardin de l’Union, après les tourments du Brexit. Certains parlent d’un Polexit juridique. La Pologne resterait dans l’Union mais s’abstiendrait de certaines règles juridiques communes. Le Danemark, l’Allemagne ont dit des choses semblables (LV 142). Le défi est de taille puisque justement, l’Union est bâtie sur le droit. La décision polonaise remet en cause ce fondement essentiel de l’efficacité de l’Union (nous n’osons pas le mot de puissance s’agissant de l’UE).

L’affaire est éminemment politique. La menace de la fin de subventions n’effraiera pas Varsovie qui se sert peut-être de cette décision pour établir un rapport de forces avec Bruxelles. D’autres pays (Hongrie voire Tchéquie) s’opposeront à toute rétorsion trop grave. Voici donc encore une fois remise en cause une certitude bruxelloise : l’inéluctabilité de la construction européenne et de sa superstructure. Jusqu’à présent, les crises sont surmontées, mais de plus en plus difficilement. Un accident de la route peut être fatal.

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Uchronies 2100 (LV 177)

Quelles sont les grandes voies stratégiques sur lesquelles la France peut s’engager? Où serons-nous en 2100? Nous vous proposons trois uchronies, volontairement divergentes, pour explorer les conséquences de notre action, si rien ne change aujourd’hui. Gageons qu’elles nourrissent notre réflexion pour imaginer une option originale enviable.

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Enfin seuls ! (LV 177)

La solitude est un choix stratégique envisageable, contrairement à ce qu’on pense trop souvent. Elle abandonne bien des défauts d’analyse de la mondialisation en cours, bien des fantasmes de solution aussi. Bien pensée, en choisissant ici ou là des partenaires sur tel ou tel sujet, en n’hésitant pas ailleurs à rechercher des rapports de force, elle devrait permettre de trouver de nouvelles marges de manœuvre conformes à nos intérêts de long terme.

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La Méditerranée, carrefour de puissances

Jean Dufourcq a participé aux rencontres de Trouville les 25 et 26 septembre dernier, participant notamment à une table ronde sur la Méditerranée et la puissance. Voici la trame de son intervention. LV

Sujet magnifique pour des travaux de géopolitique mais sujet complexe qui ne se laisse pas facilement apprivoiser car la Méditerranée c’est d’abord une dialectique, un mouvement. Culture, histoire et géographie s’y mêlent depuis toujours.

  • Ce qui fait son unité, c’est la mer, le continent maritime, l’espace fluide qui porte et permet les échanges entre riverains et fonde le mythe de la Méditerranée, cœur de civilisation.
  • Ce qui fait sa diversité, c’est la terre qui compartimente la Méditerranée en cinq ou six bassins distincts et trois dynamiques continentales bien différentes, sur les côtes de l’Europe du Sud, de l’Asie de l’Ouest et de l’Afrique du Nord. La Méditerranée, ce sont en fait des Méditerranées.

Ajoutons deux facteurs à ces considérations géopolitiques, la géostratégie qui est la marque de l’histoire dans la géographie et la géoéconomie qui détermine l’impact de la mondialisation en cours sur la région.

  • La géostratégie, ce sont des traces encore vivantes d’empires anciens, d’autres plus récents ; la mémoire active de l’idéologie des blocs de la guerre froide et les pressions qu’exercent sur la région des puissances extérieures au théâtre méditerranéen et qui l’utilisent soit comme couloir de progression ou aire de stationnement stratégique soit comme espace de diffusion de la géoéconomie.
  • La géoéconomie très attentive au segment de la grande artère commerciale qui relie la mer de Chine, et demain peut-être l’Arctique, au cœur continental de l’Europe ; c’est la cause principale des interactions actuelles.

Voilà ce qu’est aujourd’hui la Méditerranée : une grande plaque tournante du jeu des puissances, le nœud de leurs frictions et l’affirmation de Méditerranées diverses.

Détaillons un peu.

  • La Méditerranée ne fait pas ou plus système. Typologie complexe, regards multiples, « à chacun sa Méditerranée ».
  • Les six  sept Méditerranées: les trois du cœur méditerranéen (Medor, Medcent, Medoc), les quatre périphériques (mer Noire, mer Rouge, Golfe arabo-persique, médAtlantique).
  • Les riverains : ceux de l’Europe pensent surtout Nord-Sud vers l’Afrique ; ceux de l’Asie, pensent gaz et pétrole, questions syrienne et israélo-palestinienne, péninsule arabique et corne de l’Afrique ; ceux de l’Afrique du Nord pensent à la fois à la chevauchée arabe vers le couchant (Maghreb), à la route du grand pèlerinage vers les lieux saints (Machrek), à la difficile transition politique en cours, au grand Maghreb et à l’UMA perdus.
  • Les outsiders, anglais gardiens de tout temps la route de l’Inde (Gibraltar, Malte, Chypre, Suez) ; américains, aujourd’hui la priorité d’Israël, celle du pétrole d’Arabie et de l’Asie Centrale jusqu’aux confins de la Chine à confiner ; russes, songeant de tout temps au désenclavement au Sud et à nouveau aux marchés africains (le mythe des mers chaudes), turcs, pensant aujourd’hui à l’Afrique et à ses marchés en se souvenant du passé ottoman et en portant la dynamique actuelle de l’Islam politique ; chinois, installés au débouché
  • Les systèmes stratégiques connectés. Via la Mednoire, la question ukrainienne, celle de Crimée, de Géorgie, la libre circulation ; l’avenir des détroits, le rôle de la Turquie dans l’Otan  ; via la Médor, les questions syrienne et kurde; la double tension sunnite/chiite et arabo-perse, la rivalité sino-américaine ; via la MedRouge, la question yéménite et celle du Tigré ; via la Medcent, la question de l’exploitation du gaz maritime, celle de la tension stratégique entre Grèce, Turquie et Chypre, l’actuelle question Sud-Nord du Nil et du barrage de la Renaissance ; la viabilité de la Lybie entre Méditerranée et Sahel ; via la Medoc, la transition politique en Tunisie et Algérie, l’expansion marocaine en Afrique, le terrorisme endémique de la bande saharo-sahélienne ; via la Médatlantique, à la circulation des routes commerciales et des migrants par Gibraltar, couloir lié au système transatlantique … Et pour tous la politique de voisinage de l’UE, la stratégie de l’Otan, ses partenariats et ses crispations.
  • Tour d’horizon actuel, mi 2021. Résumé.
  • A l’Est, enjeux énergétiques (gaz), normalisation israélienne ; affirmation iranienne ; corrélation turco-russe et retrait américain. Interactions extérieures.
  • Au Sud, questions migratoires aigues, changements politiques et tensions sécuritaires induites par les déséquilibres et les mutations dans la bande saharo-sahélienne. Pas de vision commune.
  • Au Nord, des Européens divisés en quatre blocs N/S (frugaux vs Club Méd), E/O, (libéraux vs nationalistes), une UE erratique, une Otan avec reprise en main américaine. Méditerranée vue comme une ligne de front. Pas de projet.
  • Résumé
  • Politiques régionales via des contrôles des bassins par leurs riverains.

Pour la France, enjeu majeur en Médoc, potentiel labo de la mondialisation et entretien de verticale géopolitique vertueuse Med/Golfe de Guinée. 5+5+5.

La Vigie n° 176 : AUKUS : l’irrémédiable défiance | Milieu maritime : quels enjeux ? | Lorgnette : reflux islamiste au Maghreb

Lettre de La Vigie du 29 septembre 2021

AUKUS : l »irrémédiable défiance

L’affaire AUKUS n’est pas d’abord commerciale mais fondamentalement politique. La France a été non seulement bernée mais méprisée. Cela remet en question non seulement la fiabilité de nos alliances mais surtout celle des États-Unis dont l’amateurisme est patent. Les conséquences sont irrémédiables et la France doit remettre en cause bien des certitudes, que ce soit envers l’Alliance et surtout envers l’UE. Quant au concept d’Indo-pacifique, marqué par un concept obsolète d’endiguement de la Chine, il faut rapidement s’en démarquer et revenir à une politique asiatique équilibrée. Enfin, être plus rusé.

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Milieu maritime : quels enjeux ?

Après les “perspectives du milieu terrestre” pour l’armée de Terre (LV 175), voici les “enjeux du milieu maritime” pour la Marine nationale qui retrouve les grands espaces d’un déploiement sur les quatre fronts navals et stratégiques qui lui échoient et qui réclament de bien plus nombreux moyens. Une stratégie maritime intégrale de la France émerge comme une nouvelle ambition de la France pour le XXIe siècle.

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Lorgnette : Reflux islamiste au Maghreb

Le grand public suit peu ce qui se passe au Maghreb où pourtant, des évolutions marquantes se font jour. Ainsi, aux dernières élections législatives marocaines, le parti islamiste local (le PJD) a-t-il perdu largement de son influence. Alors qu’hier beaucoup voyaient une progression irrémédiable, voici que sonne son repli qu’on ne peut attribuer aux seules pressions du Palais.

De même, le coup de force cet été de Kaïs Saïed (LV 173) marque-t-il surtout l’échec d’Ennhadha, le parti islamiste qui a fait partie de tous les gouvernements depuis la révolution de jasmin de 2011. En Algérie enfin, les islamistes perdent peu à peu leurs postes et leur influence, tant auprès du pouvoir que de la population.

Le Maghreb connaît donc un mouvement général de désaffection envers l’islam politique. Cela ne signifie pas qu’il a disparu : simplement que sa dynamique de progrès s’est brisée et qu’il est considéré comme une option marginale, mais certainement plus inéluctable.

Pour autant, cela ne signifie pas que des alternatives crédibles sont en train d’émerger. Au contraire, voici le signe de populations profondément désabusées.  C’est tout aussi inquiétant.

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Crédit photo : Ambassade américaine en Australie

LV 176 : AUKUS : l’irrémédiable défiance

L’affaire AUKUS n’est pas d’abord commerciale mais fondamentalement politique. La France a été non seulement bernée mais méprisée. Cela remet en question non seulement la fiabilité de nos alliances mais surtout celle des États-Unis dont l’amateurisme est patent. Les conséquences sont irrémédiables et la France doit remettre en cause bien des certitudes, que ce soit envers l’Alliance et surtout envers l’UE. Quant au concept d’Indo-pacifique, marqué par un concept obsolète d’endiguement de la Chine, il faut rapidement s’en démarquer et revenir à une politique asiatique équilibrée. Enfin, être plus rusé.

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