La Vigie n° 151 : Repli derrière le mur | Que nous dit l’Amérique ? | Lorgnette : Haut-Kharabakh

Lettre de La Vigie n° 151 du 30 septembre 2020

Repli derrière le mur

La construction des murs s’accélère dans ce monde. Pourtant, ce mode d’action tactique n’a jamais su, de manière structurelle, contribuer à une action stratégique durable. De même il reflète un repli sur soi et une peur de l’autre alors que nous avons justement besoin de dialectique.

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Que nous dit l’Amérique ?

La campagne électorale américaine est particulièrement anormale : non seulement à cause du Covid mais aussi parce qu’elle démontre l’affrontement, bloc à bloc de deux Amériques irréconciliables et prêtes à en découdre, refusant par avance la victoire de l’autre camp. Au-delà de la disparition du ciment WASP, c’est une conception de la modernité qui s’éloigne. Ce numéro de La Vigie s’interroge enfin sur les conséquences de la victoire de D. Trump ou de celle de J. Biden : dans les deux cas, les perspectives ne sont pas fameuses.

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Lorgnette : Haut-Karabakh

Faut-il être surpris de la reprise des combats au Haut-Karabakh, cette enclave arménienne en Azerbaïdjan ? Non. Tout d’abord parce que la dispute est ancestrale et qu’on ne voit pas de solution négociée à ce conflit. D’ailleurs, les éclats de ces derniers jours semblent orchestrés plus pour des raisons intérieures du côté de Bakou que par la volonté de reprendre le contrôle militaire de ce territoire. Il reste que les canons ont parlé et que certains s’en alarment.

Rappelons ici qu’un conflit gelé ne signifie pas un conflit éteint : le gel signifie seulement qu’il ne dégénère pas, mais qu’il est en revanche entretenu, à coup d’escarmouches plus ou moins bruyantes ou meurtrières. À cette aune, la bataille de ces derniers jours serait normale.

Pour autant, elle détonne par rapport à la politique habile de l’Azerbaïdjan (LV 134). Les deux grands parrains de la région, Russie et Iran, devraient rapidement signifier à Bakou la fin de l’épisode. Mais c’est compter sans l’activisme turc dont on se demande ici ce qu’il poursuit : dans le jeu à plusieurs bandes de l’Orient compliqué, il ne s’agit probablement pas de la Transcaucasie mais plus probablement d’un message à l’endroit de Moscou et Téhéran.

JOCV

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Repli derrière le mur (LV 151)

La construction des murs s’accélère dans ce monde. Pourtant, ce mode d’action tactique n’a jamais su, de manière structurelle, contribuer à une action stratégique durable. De même il reflète un repli sur soi et une peur de l’autre alors que nous avons justement besoin de dialectique.

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Que nous dit l’Amérique ? (LV 151)

La campagne électorale américaine est particulièrement anormale : non seulement à cause du Covid mais aussi parce qu’elle démontre l’affrontement, bloc à bloc de deux Amériques irréconciliables et prêtes à en découdre, refusant par avance la victoire de l’autre camp. Au-delà de la disparition du ciment WASP, c’est une conception de la modernité qui s’éloigne. Ce numéro de La Vigie s’interroge enfin sur les conséquences de la victoire de D. Trump ou de celle de J. Biden : dans les deux cas, les perspectives ne sont pas fameuses.

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La Vigie n° 150 : Turbulente rentrée | Nouvelle oscillation, stratégique | Lorgnette : 5 questions au lecteur

Lettre de La Vigie n° 150 du 16 septembre 2020

Turbulente rentrée

L’été a permis au Français de retrouver une certaine normalité. Le monde, quant à lui, a plutôt aggravé les tensions : entre une inquiétante Amérique, une Chine ambiguë, une Afrique qui va toujours mal, une Méditerranée qui s’échauffe, un Est européen douloureux, la rentrée est turbulente et agitée. Convenons que notre diplomatie a du mal à ordonner ces désordres et à imprimer des lignes claires.

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Nouvelle oscillation stratégique

Le désordre stratégique actuel est stimulé par la double opposition qui se manifeste entre d’une part enracinés et affranchis au sein des États, et d’autre part des impériaux et des tributaires dans la société internationale. Les États en sont durement affectés. Mais les risques de crise sécuritaire mondiale sont encadrés par de puissants et nouveaux régulateurs. Comment tirer son épingle du jeu ?

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Lornette : 5 questions au lecteur

En ouvrant cette septième année de publication de notre lettre stratégique bimensuelle, nous avons voulu savoir ce qu’en pensaient nos lecteurs. Suivent donc cinq questions qui demanderont deux minutes d’attention à nos lecteurs et nous permettront de les bien servir.

Au reçu de l’annonce que nous envoyons (vous êtes 10 000 à la recevoir deux fois par mois), il vous suffit de nous répondre (mail) par cinq chiffres qui porteront votre appréciation. Nous comptons sur vous.

  • Question n°1 : le format de 6 pages et 2 articles vous convient-il ? Oui= 1 ; augmenter = 2 ; diminuer= 3, indifférent = 4
  • Question n°2 : la périodicité de publication vous convient-elle ? Oui = 1 ; augmenter = 2 ; diminuer = 3.
  • Question n°3 : le coût de l’abonnement vous convient-il ? Oui= 1 ; Non : 2 ; indifférent =3
  • Question n°4 : thématiques, indiquez 2 préférences parmi 6 ; géopolitique = 1, géostratégie = 2, géoéconomie = 3, stratégie générale = 4, sécurité nationale = 5, crises = 6.
  • Question n°5 : produits, voulez-vous d’autres productions payantes ? études confidentielles = 1, conseils ciblés = 2, formations = 3, débats fermés = 4.

JOCV

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Turbulente rentrée (LV 150)

L’été a permis au Français de retrouver une certaine normalité. Le monde, quant à lui, a plutôt aggravé les tensions : entre une inquiétante Amérique, une Chine ambiguë, une Afrique qui va toujours mal, une Méditerranée qui s’échauffe, un Est européen douloureux, la rentrée est turbulente et agitée. Convenons que notre diplomatie a du mal à ordonner ces désordres et à imprimer des lignes claires.

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Nouvelle oscillation stratégique (LV 150)

Le désordre stratégique actuel est stimulé par la double opposition qui se manifeste entre d’une part enracinés et affranchis au sein des États, et d’autre part des impériaux et des tributaires dans la société internationale. Les États en sont durement affectés. Mais les risques de crise sécuritaire mondiale sont encadrés par de puissants et nouveaux régulateurs. Comment tirer son épingle du jeu?

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Les bases opérationnelles avancées temporaires françaises au Sahel (L. Guignon)

Nous avons le plaisir le travail d’une étudiante de M1 de l’IEP de Lille, Léa Guignon, sur les bases opérationnelles au Sahel. Le sujet est technique mais son inscription dans la durée longue suscite l’intérêt. Surtout, cette publication répond à l’ambition de La Vigie, celle de donner leur chances aux jeunes plumes… Merci à elle.LV

Les bases opérationnelles avancées temporaires françaises au Sahel

Lancée le 1er août 2014 l’opération Barkhane s’étend à la Mauritanie, au Niger, au Mali, au Burkina Faso et au Tchad. Les objectifs de l’opération sont les suivants : appuyer les forces armées locales de la bande Sahélo-saharienne (BSS) dans leurs actions de lutte contre les groupes armés terroristes (GAT), éviter la résurgence des groupes et l’apparition de nouveaux sanctuaires et appuyer les forces internationales qui œuvrent en faveur de la population[1]. La France développe une logique de mobilité, de flexibilité, et de réactivité des forces afin de surprendre l’ennemi dans toute la BSS[2]. Pour cela Barkhane s’appuie sur un réseau de bases militaires permettant de quadriller la zone.

On distingue plusieurs catégories de bases militaires au sein du dispositif Barkhane. Il existe des bases opérationnelles « permanentes » (BOAP) comme celles de Gao, Niamey et N’Djamena. Ce sont les bases les plus importantes de l’opération en termes de commandement et de volume. Leurs systèmes de défense sont performants, elles sont bien fournies en moyens de communication et en équipements militaires. Les bases opérationnelles avancées « temporaires » (BOAT), sont celles de Tombouctou, Kidal, Tessalit, Menaka, Gossi, Faya-Largeau, Abéché et Aguedal. Ce sont des points d’appui complémentaires aux bases permanentes. Elles n’ont de temporaire que le nom puisque certaines existent depuis les prémices de l’opération Serval. Ce sont des emprises plus petites que les bases permanentes, leur aménagement est rustique au départ mais elles peuvent devenir plus confortables avec le temps[3]. Bien que la sédentarisation apparaisse essentielle dans une guerre de contre-insurrection, celle-ci fait face à plusieurs limites. Quels sont les impacts géostratégiques que les BOAT peuvent présenter dans la conduite de Barkhane ? Quel avenir ont-elles au sein des futures opérations ?

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M. Hulot s’en va-t-en guerre (Le Cadet n° 74)

Comme il faisait trop chaud pour aller à la plage même à celle de Saint-Marc-sur-Mer chère à Jacques Tati, qu’il ne pleuvait pas assez pour aller à la crêperie et que le Monopoly n’est amusant que lorsqu’on triche, la France a joué cet été au Risk. Mais plutôt que d’envahir le Palatinat avec Monsieur de Turenne, elle a rétabli le mandat SDN sur le Liban et déclaré la guerre au Divan. Elle va donc refaire Lépante, où nous étions d’ailleurs absents.

Source

On ne sait pas trop avec quoi cette bataille navale va se jouer, la Royale étant en extrême tension, ni avec qui au côté des Hellènes. En revanche on sait contre qui, puisque tandis que les marines grecque, française et italienne faisaient des manœuvres conjointes fin août, les galères de la Sublime Porte procédaient de même avec l’US Navy. Dès lors la question elle est vite répondue : en cas d’affrontement avec les Turcs, les Américains ont déjà choisi leur camp – comme à Suez en 1956.

Bien sûr pour l’instant Monsieur Trump joue les lointains, mais ça ne saurait durer. En 1956, les pilotes franco-britanniques de Mousquetaire avaient trouvé, en arrivant au-dessus de Port-Saïd, des unités de la VIth Fleet amarrées à couple avec les frégates égyptiennes. La prochaine guerre navale sera épique comme un western : le Bon c’est nous, la Brute c’est Erdogan, mais le Truand c’est Trump.

Il nous reste la guerre des gros mots et des petites menaces, mais sur ce terrain le Sultan ne craint personne, autant tenter de couvrir une trompe de chasse avec un galoubet. Et du côté de Washington on est d’autant plus serein qu’un nouveau départ de la France du commandement intégré n’aura pas de conséquence, on reviendra simplement aux accords précédents qui satisfaisaient tout le monde. Pour le reste, OTAN ou pas, notre armée est vassalisée pour longtemps par le jeu des standards et des normes, de l’interopérabilité et des accords bilatéraux noués avec le Pentagone. Et notre front avancé au Sahel, là où nos croisés défendent l’Occident et la morale face aux déferlantes djihadistes, tel Kitchener à Ondurman (avec le succès en moins), ne compte-t-il pas ? Encore faudrait-il que les Américains s’intéressent à l’Afrique et sachent où elle se trouve, même si Mark Twain disait que la guerre a été inventée pour apprendre la géographie à ses compatriotes. Qu’avons-nous alors à négocier dans cette partie de Risk ? Rien. Voilà ce que c’est que de nous être contenté il y a dix ans du strapontin de l’Allied Command Transformation comme du clairon de Gunga Din. À l’image des années trente, nos objurgations littéraires font puissamment rire.

De toute manière, comme dit, chez Sergio Leone, le Truand à un intrus trop bavard, « When you have to shoot, shoot, don’t talk ! ». Ou, pour citer Turenne à un de ses officiers, du temps qu’on jouait à la guerre pour de vrai : j’ai un conseil à vous donner, toutes les fois que vous voudrez parler, taisez-vous !

Le Cadet

LV n° 149 (gratuit) : Air et espace | Lorgnette bilan d’année | Table analytique 20-21

Lettre de La Vigie du 2 septembre 2020 Air et espace Alors que la lutte contre le coronavirus absorbe une bonne partie des efforts politiques nationaux et qu’elle accroit la destructuration du multilatéralisme, que les tensions politico-économiques entre la Chine et les Etats-Unis s’aiguisent et que celles qui prévalent en Méditerranée s’intensifient, la course aux…

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La Royal Navy face aux effets budgétaires du BREXIT et du COVID19 (E. Lambert)

Nous sommes heureux d’accueillir un nouvel auteur, très bon connaisseur du système de défense britannique. Son analyse précieuse nous permet d’ouvrir la rentrée. Merci à lui. LV

Source

Outre les pertes humaines, la crise sanitaire et sa gestion par le gouvernement de Sa Majesté a provoqué un tremblement de terre financier et une crise économique qui va durement affecter pour les cinq à six prochaines années le Royaume-Uni. Alors que gouvernement britannique est intervenu à grande échelle – et à l’encontre de la politique traditionnelle conservatrice – pour accompagner ses citoyens et tenter de maintenir les finances publiques, l’économie du Royaume-Uni tangue dangereusement sous les effets combinés du Brexit et de la pandémie.

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La Vigie n° 148 : Emprunts, démocratie, Europe | Algérie et France, asymétries et potentiels | Lorgnette : Covid et politique | Lectures de Vacances

Lettre de La Vigie n° 148

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Emprunts, démocratie, Europe

Le récent accord de l’UE sur l’endettement commun a été magnifié par les enthousiastes comme un historique pas de géant, par les sceptiques comme contraire aux intérêts du pays. Loin d’être un moment hamiltonien (un saut fédéral), il s’agit simplement d’un accord très long à négocier, qui a mis à jour les déchirures européennes mais a eu le mérite d’exister, tout petit pas mais petit pas quand même. Il reste qu’on regrettera, une fois encore, l’absence de démocratie réelle, sans même parler de ce flamboyant panache français qu’on peut à la fois lire comme le reste d’un sens de l’universel et comme la preuve d’une candeur indécrottable, pour le meilleur et pour le pire.

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Algérie-France, asymétries et potentiels

L’Élysée a confié à un universitaire le soin d’une mission sur la Guerre d’Algérie, un universitaire algérien étant chargé d’une mission similaire à Alger. Ces deux exercices paraissent un peu vains tant ils se focalisent sur une seule période. Surtout, d’un côté les Français ne veulent plus en entendre parler et sont tournés vers autre chose tandis que le sujet est pour l’exécutif algérien un droit de tirage moral imprescriptible depuis l’origine, même si la population du pays est connectée au monde et rêve surtout qu’on lui parle d’avenir et non du passé. Il vaudrait mieux préparer l’avenir et imaginer la façon dont on pourra faire mieux converger les destinées des deux rives.

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Lorgnette : Covid et politique

Finalement, la Covid aura des effets politiques plus profonds qu’escomptés. En Israël, des milliers de manifestants défilent contre B. Netanyahou, accusé d’avoir déconfiné trop rapidement et de ne pas installer de mesures sociales face à la crise économique. En Biélorussie, en prévision des élections du 9 août prochain, un trio de femmes réunit des foules et met en cause le règne absolu de l’autocrate, accusé de n’avoir pris aucune mesure contre la pandémie. Aux États-Unis, la bascule que nous décelions (LV 140) semble se confirmer à mesure de l’explosion de l’épidémie et des réactions erratiques de D. Trump, qui semble en bien mauvaise posture pour sa réélection. Toutefois, rien n’est joué mais le sortant a pris du retard. En Écosse enfin, les pro-indépendance estiment que leur pays a fait mieux que le Royaume-Uni et les sondages donnent régulièrement en tête le oui à la séparation.

Autant de signes qui démontrent que le traitement inefficace par les hommes d’État de la crise du COVID peut avoir des effets durables, y compris sur les équilibres politiques. Ce n’est pas surprenant.

Lectures de vacances (Gratuit)

Pour ce sixième numéro d’été, voici quelques lectures hétéroclites pour vous distraire ou vous aider à approfondir des sujets complexes dont la pandémie du Covid 19 nous a appris à retrouver le goût et la nécessité. Bonne lecture de ces 17 recensions. N’oubliez pas de vous réabonner et de nous diffuser largement.

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Crédit photo : German Federal Government/Bergmann

 

Emprunts, démocratie, Europe (LV 148)

Le récent accord de l’UE sur l’endettement commun a été magnifié par les enthousiastes comme un historique pas de géant, par les sceptiques comme contraire aux intérêts du pays. Loin d’être un moment hamiltonien (un saut fédéral), il s’agit simplement d’un accord très long à négocier, qui a mis à jour les déchirures européennes mais a eu le mérite d’exister, tout petit pas mais petit pas quand même. Il reste qu’on regrettera, une fois encore, l’absence de démocratie réelle, sans même parler de ce flamboyant panache français qu’on peut à la fois lire comme le reste d’un sens de l’universel et comme la preuve d’une candeur indécrottable, pour le meilleur et pour le pire.

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